Lemouchia : «Brahimi est mal utilisé»

Khaled Lemouchia, l’ancien international algérien, estime que les Verts gagneraient au change en décalant Brahimi sur le côté gauche, comme il le fait à Porto. L’ex-pensionnaire de l’ES Sétif est, par ailleurs, optimiste, il est persuadé que les Fennecs peuvent rehausser leur niveau et accéder au 2e tour.

 

Qu’est-ce qui ne marche pas au sein de la sélection nationale, jusque-là ?

Je crois que l’attente générée autour de cette équipe a constitué une pression supplémentaire. Il est vrai que nous avons des joueurs expérimentés et qu’après la très bonne production en Coupe du monde il était naturel d’hériter du statut de favori de l’épreuve continentale. Seulement, la sélection n’a pas donné la pleine mesure de son talent sur le terrain.

A quoi l’attribuez-vous ?

Je ne sais pas quelle est la teneur de l’humidité et la chaleur qui règnent en Guinée équatoriale, mais j’ai l’impression que les joueurs sont un peu émoussés physiquement. Est-ce en raison du climat ? Je pense que cela joue aussi. Cela dit, il y a quand même la valeur des adversaires qui sont une explication. J’ai été impressionné par l’Afrique du Sud, je ne m’attendais pas à la voir à ce niveau. J’ai relevé comme un blocage chez les Verts dans ce match. Le Ghana n’est plus à présenter. On a joué contre les Black Stars un match plus équilibré que le premier, malheureusement on a encaissé un but à la dernière minute de jeu. C’est cruel, mais contre une équipe comme le Ghana, il aurait fallu rester vigilants jusqu’à la dernière seconde. On a fait une erreur d’inattention, on l’a payée cash.

En dehors des conditions climatiques, pourquoi des joueurs aussi talentueux que Feghouli et Brahimi n’arrivent pas à s’exprimer ?

Je n’arrive pas justement à trouver la réponse à la question. Je sens Sofiane épuisé physiquement, après il faudrait lui poser la question. C’est lui qui connaît le mieux ses sensations. Après, je pense que Brahimi est mal utilisé. S’il évoluait comme à Porto, c’est-à-dire sur le côté gauche, comme il l’a été dans les 20 dernières minutes contre l’Afsud, je pense qu’il serait un plus intéressant. Je crois que dans cette position, il apporterait plus à la sélection nationale. C’est un avis personnel, je ne veux pas m’immiscer dans les choix de Gourcuff, c’est un entraîneur de qualité et d’expérience, il vit au quotidien avec son groupe. Mais il me semble que Brahimi pourrait donner beaucoup plus à gauche.

Au prochain match, on jouera le Sénégal, un gros morceau…

Exactement. On est dans une position un peu délicate. Un nul suffira au Sénégal pour passer, alors que nous devrons absolument gagner pour éviter toute mauvaise surprise. J’ai envie de dire que ce n’est peut-être pas plus mal.

Pourquoi ?

Cela va nous permettre de ne pas trop faire de calculs, même s’il faudra bien gérer le match et surtout ne pas encaisser de but. Il faudra jouer intelligemment, sans trop se livrer pour ne pas s’exposer aux contre-attaques des Sénégalais qui maîtrisent bien cette arme, avec des joueurs qui vont très vite devant. Sur les balles arrêtées, ils sont pas mal aussi. Malgré tout, je pense qu’on a les moyens de se ressaisir, montrer notre vrai visage et passer au prochain tour. On peut cette fois monter en puissance, on a les moyens pour, j’espère vraiment qu’on va gagner le math de mardi et aller au second tour.

H. D.

Dussuyer : «La Guinée n’a peur de personne»

Michel Dussuyer déroule tranquillement son jeu à la CAN 2015, en Guinée équatoriale. Selon lui, son équipe n’a «peur de personne». Le Syli National a donc une carte à jouer en tant qu’outsider de la CAN. «On croit en nos qualités, en notre équipe. On veut hausser notre niveau et ce genre de matches nous fait progresser. On respecte toutes les équipes, mais on n’a peur de personne. On dérange, on aimerait que les grandes équipes soient là, qu’elles continuent leur route, le Cameroun est un pays limitrophe. Nous, on est les petits, on ne doit compter que sur nous-mêmes, mais mes garçons se battent sur le terrain et ne lâchent rien», a confié Dussuyer au micro de l’AFP. Le troisième match de la Guinée se joue mercredi contre le Mali, dans le groupe D où toutes les équipes sont à égalité parfaite.

CAN terminée pour le Malien Diakité

Fin de l’aventure en Guinée équatoriale pour Soumaila Diakité. Sorti sur blessure lors de la 2e journée face à la Côte d’Ivoire, en raison d’une blessure à une cuisse, le gardien de but du Mali est forfait pour le reste de la compétition. Un coup dur pour les Aigles qui doivent encore aller chercher leur qualification dans le groupe D, mercredi contre la Guinée.

Hlatshwayo forfait contre le Ghana

Sorti sur civière vendredi contre le Sénégal (1-1), le défenseur central sud-africain Thulani Hlatshwayo souffre d’une commotion et ne sera pas apte pour affronter le Ghana, mardi lors de la 3e journée du groupe C de la CAN 2015. Heureusement pour les Bafana Bafana, Rivaldo Coetzee, également sorti sur blessure mais contre l’Algérie (1-3), doit reprendre les entraînements lundi et devrait être en état de tenir sa place contre les Black Stars.

Le Gabon victime de l’arbitrage maison                               

Battu par la Guinée équatoriale lors de la 3e et dernière journée du groupe A de la CAN 2015, le Gabon a vu son ticket pour les quarts de finale lui filer entre les mains. La faute à deux buts concédés au retour des vestiaires, synonymes d’élimination pour les coéquipiers de Bruno Ecuele Manga, dont le premier fait couler beaucoup d’encre du côté du pays des Panthères. Et pour cause, il a été inscrit par Javier Balboa sur un penalty accordé par l’arbitre ivoirien Désiré Noumandiez, pour une faute de Lloyd Palun sur l’attaquant d’Estoril. Sauf que, sur le coup, la faute du défenseur de Nice est très loin d’être évidente, son adversaire profitant de la situation pour accentuer un contact là aussi peu évident et s’écrouler. Le tournant du match.

Le quart de finale de la Guinée équatoriale délocalisé ?

Il ne s’agit pour l’heure que d’une hypothèse, mais si elle vient à se matérialiser, elle serait sans précédent. Pris de court par la qualification surprise du Nzalang Nacional pour les quarts de finale de la CAN 2015, les autorités équato-guinéennes songeraient à demander à la CAF de délocaliser le match du pays hôte par précaution. Au vue du fort engouement populaire pour les coéquipiers de Javier Balboa, le stade d’Ebebeyin (5 000 places) risque d’être rapidement submergé. Afin d’éviter de nouveaux incidents à l’entrée, comme en ont connu plusieurs rencontres du Nzalang Nacional en phase de groupes, le quart de finale pourrait donc avoir lieu à Bata (35 000 places), indique la BBC. Des discussions devraient avoir lieu entre la CAF et le pays hôte.

Aubameyang : «Le penalty nous a tués» 

Déçu après la défaite du Gabon contre la Guinée équatoriale (0-2) et l'élimination dès la phase de groupe, Pierre-Emerick Aubameyang critique les décisions arbitrales.

Comment expliquez-vous cette défaite ?

Le penalty nous a tués. Ce n'est pas la première fois qu'on a cet arbitre (l'Ivoirien Désiré Doué Noumandiez, NDLR) et qu'il nous joue des tours, c'est vraiment chiant parce qu'à ce niveau de la compétition, on ne peut pas se permettre de faire des erreurs comme ça dans l'arbitrage. Ca nous a vraiment coupés dans l'élan. S'ils ne marquent pas ce penalty, ils n'auraient pas eu la chance de marquer un but. On est obligés de faire avec, mais il faut que les gens sachent que ce n'est pas juste.

Quel bilan collectif et personnel faites-vous de cette CAN ?

Toute l'équipe a beaucoup donné dans cette compétition. On a été parfois naïfs, sur les deux derniers matches on prouve qu'on est une équipe jeune qui grandit et apprend. Ça va nous servir pour le futur. J'espérais beaucoup mieux, mais c'est comme ça, on continue à apprendre. On viendra, j'espère, prendre notre revanche en 2017, on reviendra encore plus forts, en espérant aussi que cette fois-ci la chance nous sourira.

Qu'est qui n'a pas fonctionné ?

Un penalty, ça change tout dans un match, d'autant plus quand il est sifflé alors qu'il n'y avait pas penalty. On ne peut pas chercher d'excuses, mais c'est dommage, parce que, sur les trois matches, on était l'équipe qui pouvait être au-dessus des autres, avec le respect qu'on doit aux autres équipes.»

Jorge Costa : «Une erreur a changé le match»

Jorge Costa, le sélectionneur du Gabon, accuse l’arbitrage, mais souligne que son équipe aurait pu prendre le large et se sécuriser bien avant : «On aurait dû sceller la qualification contre le Congo, on n'a pas eu de chance. Des choses arrivent dans le foot, on jouait contre l'équipe locale. On a eu beaucoup d'occasions en première mi-temps, et si on était allés à la pause avec un score de 2 ou 3-0, ça aurait été normal. Sans le penalty, ils n'auraient jamais marqué. C'était un penalty qui n'en était pas un. Une erreur a changé le match.»

Becker : «C'est le conte de Cendrillon»

La Guinée équatoriale est en quarts de finale. Esteban Becker, son sélectionneur, croit vivre un conte de fées : «C'est le conte de Cendrillon, l'équipe pauvre bat l'équipe riche avec son propre mérite, du sacrifice, de l'engagement, de la fierté et de la passion. On a commencé avec ce groupe il y a vingt jours exactement, à Madrid, puis on est allés à Lisbonne, on a mis en place une base et un style de jeu avec optimisme. On était convaincus à chaque entraînement qu'on pouvait aller loin. Être dans le top 8 africain, pour une nation aussi petite, est un honneur.»

Juvenal : «On a gagné avec mérite» 

Juvenal, le milieu de la Guinée équatoriale, savoure la qualification de son pays, qu’il juge amplement méritée : «Les joueurs du Gabon sont connus, jouent dans de grandes équipes en Europe. Il était important pour nous d'arriver à la pause avec un score de parité, pour avoir des possibilités jusqu'à la fin. Le Gabon a beaucoup de qualités, mais la Guinée aussi, on a fait notre match et on a gagné avec mérite. On a abordé les trois matches de la même manière, contre des adversaires a priori supérieurs, avec conviction et humilité, et on a réussi à faire en sorte de réduire les différences. On va savourer cette qualification avec nos supporters et notre peuple, et on va commencer après à se préparer pour le quart. On ne sait pas encore quel adversaire on affrontera, mais ce sera de toute façon très dur.»

La grande déception du président gabonais

Le Gabon est éliminé de la CAN 2015. Les Panthères ont été sorties du tournoi dimanche par la Guinée équatoriale, pays hôte, victorieux 2-0. Premier supporteur de l’équipe nationale, Ali Bongo Ondimba, président de la République, exprime sa déception. «Après ce match et la défaite de nos ?‎Panthères, je suis tout aussi déçu que vous. Ce ne sont pas les occasions qui ont manqué à nos Panthères, et malgré leur bonne entrée dans cette CAN 2015, elles n’ont malheureusement pas réussi à concrétiser. Bravo à l’équipe qui, j’en suis sûr, a tout donné», a indiqué M. Bongo sur sa page Facebook. Il a également envoyé un message aux supporters des Panthères : «Et bravo aux supporters du Gabon, toujours présents pour encourager notre équipe et notre pays.»

Pourtant, le ministre avait promis la double prime aux Etalons

Les autorités étaient prêtes à tout pour voir les Etalons se qualifier pour le second tour de la CAN 2015. Avant que le Burkina Faso ne rencontre le Congo pour le compte du dernier match du Groupe A, le ministre burkinabé des Sports a réuni les joueurs dans leur hôtel pour les motiver. A en croire Steven Lavon, envoyé spécial d’Africa Top Sports en Guinée équatoriale, le gouvernement, par la voix du ministre, avait promis une double prime aux Etalons en cas de qualification pour le second tour. Finalement, les Etalons ont été éliminés et la déception a été double…

CAN 2015 : pas de qualifié après 2 journées, un record

La CAN 2015 est riche, très riche en suspense. C’est d’ailleurs la première fois depuis 1996 et le passage à 16 équipes qu’on ne compte pas le moindre qualifié pour les quarts de finale à l’issue des deux premières journées. Les premiers heureux élus ont vu le jour à l’occasion de la troisième journée, qui a vu la qualification de la Guinée équatoriale et du Congo.

Prince Oniangué : «C'est une nouvelle page qui s'écrit»

Prince Oniangué, le capitaine du Congo, n’avait plus de voix au terme de la qualification de son pays aux quarts de finale de la CAN 2015 : «C'est un exploit pour la nation. Je n'ai plus de voix, ni d'énergie, on donne beaucoup dans cette compétition. On va se reposer, savourer et préparer les quarts. On a toujours eu la foi et gardé la conviction que tout était possible avec cette nouvelle génération. On a franchi les étapes palier après palier. Il faut continuer à semer dans les efforts pour récolter et aller le plus loin possible dans cette compétition. C'est une nouvelle page qui est en train de s'écrire. Entre nous, nous sommes en train de nous appeler les Colombes et non pas les Diables rouges, car on veut un esprit nouveau sur cette équipe nationale.»

Diafra Sakho : «J'ai la conscience tranquille»

Piqué au vif par les nombreuses attaques dont il fait l’objet depuis qu’il a été aperçu par les Sénégalais sur les écrans foulant les pelouses anglaises alors qu’il était déclaré forfait, l’attaquant des Hammers a réagi en direct dans l’émission «Jour de CAN» sur la Tfm. Visiblement touché par les commentaires à son endroit et le procès que de nombreux observateurs lui ont fait pour cet «acte de trahison», l’ex-joueur de Metz s’est défendu. Diafra a imputé la faute de sa non-participation à la CAN au staff technique national qui, selon lui, n’a pas daigné prendre de ses nouvelles lorsqu’il était blessé. «J’ai été sérieusement blessé avec la sélection nationale. A mon retour en Angleterre je me suis soigné avec mon club. Mais personne n’a voulu prendre de mes nouvelles», assène le jeune joueur. «Le staff n’a pas voulu se déplacer en Angleterre. J’ai fait mes traitements, on m’a dit que je ne pourrais pas voyager en avion. Mon coach a appelé le staff technique au Sénégal pour leur demander de venir constater ma blessure afin qu’il n’y ait aucun malentendu», insiste le joueur. Mais, poursuit-il «personne n’est venu s’enquérir de mon état. C’est le 5 janvier qu’on m’a appelé la dernière fois. C’est Giresse qui m’avait appelé, mais depuis lors c’est silence radio», confie-t-il. «Tout ce que j’avais à faire, je l’ai fait j’ai la conscience tranquille», conclut Diafra qui insiste que West Ham n’a fait aucune pression sur lui pour le convaincre de ne pas aller disputer la CAN avec le Sénégal.

Djilobodji a engueulé Giresse

Une dispute a éclaté dans la tanière après le match nul du Sénégal contre les «Bafana Bafana». Tout a commencé quand Papy Djilobodji a fait remarquer, à haute et intelligible voix, à Giresse que sa place n’était pas sur le banc de touche. Les autres joueurs embouchent la même trompette pour fustiger le choix de Giresse. Sur ce, les esprits se sont chauffés avant que des membres de la fédération ne s'en mêlent pour se ranger du côté des joueurs. Joueurs, comme membres de la fédération, sont  ainsi contre les choix tactiques du  sélectionneur.

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