L’instance de Hayatou a encore une fois raté une occasion en or de se réconcilier avec l’opinion sportive africaine, cette énième péripétie de la CAF confirme toute l’opacité dans la gestion des affaires du football en Afrique, en effet, le système de la phase éliminatoire prévoit un tirage au sort comme ultime recours afin de départager deux équipes en cas d’égalité parfaite ! Un moyen aléatoire et injuste, certains éternels optimistes et bien-pensants soutiennent que c’est la règle de jeu et qu’il faut s’y plier, d’autres, moins éternels, plus réalistes répliquent que les règles sont faites pour être modifiées, et que chaque règle comporte des exceptions ! Ce qui mérite de poser la question, le football est-il qu’un simple jeu ?!
Dans le cas du Mali et de la Guinée et au-delà du tirage lui-même, c’est le timing de ce mélodrame afro-africain qui nous interpelle ; pourquoi laisser au lendemain ce qui devait se faire de suite ? L’éventualité d’un tirage au sort était envisageable, qui décide réellement de la tenue de cette opération sachant que même cette hérésie organisée est devenue une cérémonie médiatique exclusive ? Pourquoi les fédérations concernées acceptent-elles cette situation insupportable ? Quel est le degré du jeu de coulisses, et sommes-nous dans nos droits de douter de la transparence de cette opération ? Comment Maliens et Guinéens ont-ils vécu cette nuit du doute ?!
Après la sentence, un bienheureux la Guinée, et un malheureux, le Mali ! Voilà comment une petite boule (chaude ou froide) tirée par une main (innocente ou complice) décide du sort d’une balle beaucoup plus grande tripotée par des pieds en or ! J’ai mal au cœur pour les Maliens, les yeux larmoyants, je maudis ce tirage à ressort et tout ce qui en ressort !