RDC 4- 2 Congo : Le RDC dans un match renversant !

Menés 2 à 0 la RD Congo s’est qualifié dans un derby «congolo-congolais» face au Congo-Brazzaville sur le score de 4 à 2. Après une première mi-temps nul et vierge, les deux équipes inscriront en tout six buts en 45 minutes au stade de Bata.

Les Léopards affronteront mercredi en demi-finale le vainqueur du choc dominical Côte d'Ivoire-Algérie. Ils n'étaient plus apparus dans le dernier carré continental depuis... 1974, année de leur second titre à ce jour. Ils restaient aussi sur neuf matches sans victoire en CAN. «On n'a pas envie de rentrer sans avoir gagné», avait prévenu vendredi leur sélectionneur Florent Ibenge. Mission accomplie, de surcroît dans un derby inter-congolais, entre deux pays frères quoiqu'aux relations politiquement fraîches. Le Congo de Claude Le Roy (8e CAN pour l'entraîneur français, un record), de son côté, a tout de même réussi son tournoi puisqu'il a connu en 2015 sa première victoire dans une CAN depuis 41 ans. Sur le terrain, c'était renversant. Les Diables rouges de Le Roy avaient fait parler leur réalisme... diabolique en inscrivant deux buts sur leurs deux seules occasions, par Ferebory (55’) et Bifouma (62’), devenu le meilleur buteur de la CAN avec sa 3e réalisation. Mais la RDC a eu les ressources pour revenir par Mbokani (65’), Bokila (75’), et s'imposer grâce à Mpela (81’) et encore Mbokani (90’+1). Les Léopards ont pourtant mis du temps à trouver le geste juste, notamment dans une première période qui souffrait d'un manque de rythme patent. La faute au climat émollient, il faisait très lourd à Bata ce samedi... Peut-être aussi la faute à un enjeu propice qui a tétanisé les acteurs.

La partie ne s'est emballée qu'autour de l'heure de jeu, avec trois buts en dix minutes, et davantage d'allant dans le jeu. Le match a été largement siglé RDC en termes de possession et d'occasions, mais le dernier geste demeurait désespérément défaillant, par mollesse ou manque de lucidité. Une série d'occasions : des tentatives non cadrées ou trop aisées pour le gardien adverse (3’, 9’, 14’, 15’, 35’, 66’, 72’). Et quand ils resserraient la mire sur le cadre, c'était en plein dedans en frappant deux fois la barre, d'une demi-volée de Bolasie sur une remise de Mbokani (53’), et sur un coup franc de Kasusula (59’). Bolasie et Bokila, les ailiers, profitaient de côtés rendus poreux par leurs vis-à-vis Bissiki et Baudry, et Mbokani se montrait encore très précieux dans son rôle de point de fixation en pointe. Il était récompensé d'un doublé, et le coaching de Florent Ibengé l'était aussi, puisque le but du 3-2 a été marqué sur un coup franc de Kebano dévié de la tête par Mpela, deux joueurs entrés en jeu. A la longue, la ténacité des Léopards a fini par payer, leur domination a fini par se traduire au score. Il fallait des Congolais en demi-finale, ce seront ceux de Kinshasa.

 

Buts :

Congo : Dore (55’), Bifouma (62’)

RDC : Mbokani (65’, 90’+1), Bokila (75’), Kimwaki (81’)

Averts :

Congo : Ndinga (83’)

RDC : Makiadi (41’)

Congo

Mafoumbi, Baudry, Moubhibo Ngonga, Babélé, Bissiki, Oniangue (cap), Ndinga, Bouka Moutou (Nguessi 84’), Bifouma, Dore (Malonga 75’), Litsingui (Gandzé 84’)

Ent. : Le Roy

RDC : Kidiaba (cap), Kasusula, Zakuani (Kimwaki 50’), Mongongu, Mpeko, Bolasie, Makiadi (Muganga Omba 89’), Mbemba, Bokila, Mbokani, Cedrick (Kebano 66’)

Ent. : Ibengé

Ibengé : «A Kinshasa ça doit être la folie»

«On est très contents, on a gagné ce match et on se retrouve en demi-finales, je ne peux pas vous dire ce qui se passe à Kinshasa en ce moment, ça doit être la folie. On va prendre les matchs comme ils viennent. On va d’abord penser à jouer la demi-finale avant de penser à la finale», a-t-il réagi au micro de Canal+.

 

Le Roy : «Chapeau à la RDC»

 

«Chapeau à la RDC. Je crois que le match s’est joué sur d’infimes détails. Nous avons mené 2 à 0 et sur le premier but encaissé, on a manqué de concentration due au manque d’expérience des joueurs qui sont très jeunes. Ils étaient dans l’euphorie et j’ai beau leur rappeler de se remettre en place. On a perdu en ce moment-là et on ne les a pas fait douter assez longtemps. Et puis après, on en prend un et après l’égalisation. Mais ce qui est invraisemblable, c’est ce fait de jeu qui est incroyable dans l’intelligence et la gestion d’un match», a dit le technicien français au micro de Canal+.

 

 

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