Leur élimination précoce est due à plusieurs facteurs, mais leur méconnaissance de l’Afrique est l’une des raisons de leur défaite face à la Côte d’Ivoire. L’entraîneur Gourcuff a été trahi par ses propres certitudes en ne prenant pas en compte plusieurs paramètres indispensables dans une telle compétition. Il a fait pratiquement confiance au même onze, à la même tactique et aux mêmes remplaçants. Il était sûr que la place de Brahimi était dans l’axe alors qu’il aurait pu être plus performant à gauche. Il a obligé Soudani à jouer en pointe malgré le souhait de ce dernier de jouer à gauche. l’entraîneur français a aussi ignoré certains joueurs qui auraient pu être d’un grand apport à l’équipe, à l’instar de Ghilas et Guedioura et a pris à leur place des éléments qu’ils savaient à l’avance inaptes à prendre part à une telle compétition, à l’instar du jeune Kashi.
Gourcuff a beaucoup appris, les joueurs aussi
Gourcuff aurait pu aussi faire tourner son effectif, d’autant que certains éléments n’avaient pas apporté le plus attendu d’eux. Hier, par exemple, il s’est contenté seulement de deux changements, à savoir Slimani et Belfodil à la place de Soudani et Mahrez. Il ne suffit pas de bien jouer pour gagner un match de coupe d’Afrique, surtout face à une équipe déterminée à prendre sa revanche sur la sélection algérienne qui l’a battue en 2010 au même tour de la compétition. La ruse de Renard, qui a déjà remporté ce trophée avec la Zambie, a eu raison de Gourcuff qui découvre pour la première fois la coupe d’Afrique des nations. C’est vrai que la sélection ivoirienne renferme des joueurs talentueux les uns autant que les autres, mais elle était à la portée des Verts, lesquels n’ont pas su gérer leur match. Pour gagner une coupe d’Afrique des nations au fin fond de l’Afrique, il faut prendre en compte chaque détail, à commencer par le climat, l’engagement physique, la gestion des efforts et de l’effectif… C’est vrai, les Verts ont démontré encore une fois un visage séduisant, attractif, ils ont proposé un beau jeu dominant les Eléphants de bout en bout, mais dans ce genre de compétitions, l’histoire ne retient que le vainqueur.
N.B.