Déjà sous l’ère Vahid Halilhodzic, Abdelmoumène Djabou ne jouait que très rarement, quelques bribes de minutes. Il aurait fallu que l’Algérie soit dos au mur lors du la Coupe du monde au Brésil le mois de juin dernier après la défaite face à la Belgique, et qu’il y ait une pression populaire et médiatique pour que le Bosniaque le fasse jouer.

Et le milieu de terrain des Verts titularisé lors du deuxième match a donné raison à Vahid avec non seulement une belle prestation, mais aussi en inscrivant un but face à la Corée du Sud, et un deuxième contre les Allemands. Avec Christian Gourcuff, Djabou a toujours été convoqué lors de ces six derniers mois, mais il ne jouit pas de la confiance de son coach. Certes la concurrence est rude dans le milieu offensif des Verts avec notamment Ryad Mahrez mais aussi Hilal Soudani sur le côté gauche, mais cela n’explique pas le fait qu’il ne fasse pas du tout partie de ses plans. En effet, on croit savoir que la raison qui a fait que le coach national ne fasse pas jouer Djabou durant cette CAN réside dans le fait que ce dernier n’a pas montré tout au long de cette préparation la même envie, la même détermination et la même motivation dont ont fait preuve ses coéquipiers lors des entraînements. En fait, beaucoup dans le staff diront qu’il était nonchalant. Un comportement qui a donc laissé le coach national sur sa faim, mais surtout dans le doute total par rapport à ce que le Sétifien peut montrer sur le terrain. Sauf que les gens qui connaissent Djabou savent qu’il est timide et que ce n’est pas le genre de personne qui parle beaucoup, mais que sur un terrain dans un match, c’est une toute autre personne. D’ailleurs certains membres du staff technique n’ont pas hésité à parler avec le joueur en aparté pour justement lui demander de montrer plus d’envie lors des séances d’entraînement afin de convaincre Christian Gourcuff. A priori, ça n’a pas suffi, puisque Djabou n’a pas joué la moindre minute dans ce tournoi. Sa technique et sa vivacité aurait-elle pu faire la différence lors de cette CAN. Une question à laquelle on n’aura malheureusement jamais de réponse.

A. H. A.