La crise financière à laquelle est confrontée la JSK cette saison risque de perdurer encore. Et pour cause, le président Hannachi devra trouver plus de 10 milliards de centimes pour terminer uniquement la saison. Même s’il se dit qu’il n’est pas du tout inquiet par rapport à cette situation, force est de reconnaître qu’il a du mal à subvenir aux besoins de l’équipe. Les joueurs n’ont pas été payés depuis presque 5 mois et aucune date ne leur a été donnée par la direction concernant la régularisation de leur situation financière. Evidemment, ils ne sont pas en position de réclamer quoi que ce soit puisque les résultats ne plaident pas en leur faveur, mais certains d’entre eux s’impatientent déjà. La preuve, lors de la rencontre face à l’USMBA, un joueur s’est présenté au stade sans ses souliers et il n’avait pas trouvé mieux à dire à son entraîneur qu’il n’a pas été payé pour acheter des souliers. Cela nous renseigne sur l’état d’esprit qui règne actuellement à la JSK qui n’a jamais connu une telle crise financière auparavant. Le retrait de quelques sponsors pour des raisons différentes a des répercussions négatives sur l’équipe, surtout que des membres du conseil d’administration qui n’hésitaient pas à mettre la main à la poche comme Yazid Yarichène ont été chassés du club comme des malpropres. Le président Hannachi avait promis au mois d’octobre dernier de faire appel à d’autres personnes, mais excepté Aznef qui a intégré le club, tous les autres industriels ont décliné sa proposition. Résultat des courses, la direction peine pour subvenir aux besoins du club. Bien que le président Hannachi ait résilié les contrats de certains gros salaires avant même la fin de la phase aller, il a du mal à mettre le club à l’abri du besoin. Il avait déboursé près de 20 milliards de centimes à l’intersaison pour jouer le titre, mais les sanctions infligées à l’équipe à la suite du décès d’Albert Ebossé à la fin de la rencontre face à l’USMA ont faussé totalement ses calculs. L’équipe lutte pour son maintien en Ligue 1 Mobilis, alors que son ambition à l’intersaison était d’offrir à la Kabylie le titre de champion d’Algérie. Le fait de jouer à huis clos et d’être fui par les sponsors a entraîné la JSK dans une crise financière sans précédent. Certes, le président Hannachi se montre rassurant en affirmant qu’il fait de son mieux pour trouver l’argent et qu’il est prêt à mettre la main à la poche, mais la réalité est autre. Les malheurs n’en finissent pas et les supporters craignent le pire pour leur équipe. C’est la saison la plus difficile pour la JSK depuis son accession en Ligue 1 et si elle parvient à s’extirper de cette crise, elle parviendra à rebondir dans les saisons à venir.
N. Boumali
Ils ne disent pas tout à Hannachi
Le jeu dangereux de certains dirigeants
Les sanctions infligées à l’équipe à la suite du décès tragique d’Albert Ebossé à la fin de la rencontre face à l’USMA ne peuvent justifier la débandade qui règne actuellement au sein de l’équipe. C’est vrai que le drame qui a frappé l’équipe au début de saison a eu des répercussions négatives sur l’équipe, mais il y a d’autres paramètres qui ont fait que la JSK se retrouve au bas du tableau à l’issue de la 19e journée du championnat. L’une des raisons de cette dégringolade est l’absence de dirigeants forts capables de suppléer Hannachi lorsqu’il n’est pas là. L’un d’eux dont on préfère taire le nom ne lui signale même les joueurs qui s’absentent aux entraînements. Ne pouvant se présenter quotidiennement aux entraînements à cause de ses soucis de santé, le président Hannachi a chargé un des responsables du club de veiller à la bonne marche de l’équipe, malheureusement celui-ci semble incapable de gérer quoi que ce soit. On a appris d’ailleurs qu’une fois plusieurs joueurs ont séché les entraînements, mais ce dirigeant aurait déclaré au président Hannachi que tout le monde était présent aux entraînements et lorsqu’un autre dirigeant lui a répliqué qu’il y avait certains éléments qui ont séché les entraînements, celui-ci lui a dit texto : «Le président est malade et je ne voulais pas lui en rajouter.»
Le président Hannachi n’est pas informé du comportement de certains de ses joueurs qui n’honorent nullement un grand club comme la JSK. Ce sont les dirigeants qui doivent instaurer une discipline de fer au sein de l’équipe, mais ces derniers au lieu de sévir n’osent même pas signaler les écarts disciplinaires au président Hannachi. Ils pensent qu’ils rendent service à ce dernier, mais ils ne font que ternir l’image du club. Lorsqu’un joueur se permet des écarts disciplinaires devant ses dirigeants, cela confirme que rien ne va dans le club. Le président Hannachi doit s’entourer de dirigeants forts et non pas de ceux qui se contentent de susurrer à chaque fois que tout va bien et que la JSK reviendra en force la saison prochaine. D’après une source proche de la direction, un responsable a été déjà évincé de son poste et que deux autres ne tarderont pas à connaître le même sort, mais pour remédier à la situation actuelle, le président Hannachi devra faire appel à des personnes compétentes capables de prendre des initiatives et qui n’attendent pas qu’on leur dicte ce qu’elles doivent faire.
N. Boumali