L’international algérien, Saïd Belkalem, est intervenu avant-hier soir dans l’émission Addal+ de Berbère Télévision pour expliquer le phénomène intrigant auquel il est en train de faire face depuis quelque temps, à savoir la succession des blessures, il s’est avéré finalement qu’il a été victime de pressions au niveau de son club. «Au début, c’était une élongation due à la fatigue car j’ai fait beaucoup de matches, je me suis reposé et je me suis soigné, mais alors que je n’étais pas encore prêt, le médecin avait pris la décision de me faire jouer, je n’étais pas d’accord, s’en est suivi un conflit entre moi, le médecin et l’entraîneur aussi, d’autant qu’on a essayé de faire croire aux gens que j’étais en train de gérer les matches par rapport à la CAN, il y a eu un conflit entre nous, que je ne vais pas étaler, mais moi quand je suis venu ici c’est pour honorer mon contrat», dira-t-il.

Belkalem avoue son erreur quand il a accepté de jouer alors qu’il sentait ne pas être prêt. « J’ai peut-être fait une erreur en acceptant de jouer, mais en même temps je voulais montrer et prouver à tout le monde que je ne suis pas un tricheur, il y a eu donc après une rechute, après l’élongation s’est devenu une déchirure aux ischio-jambiers, j’ai donc décidé de voir d’autres médecins, et maintenant je suis en pleine période de rééducation. Depuis une semaine, j’essaye de gérer ça tranquillement.»

«Les pressions n’ont rien à voir avec le départ de Halilhodzic»

Les pressions subies par Belkalem peuvent étonner plus d’un d’autant qu’elles sont intervenues après le départ de Vahid, cela peut-il avoir un lien avec le départ du Bosniaque ? Belkalem répond : «Aucun lien avec le départ de Vahid, on avait peur de ça vu que c’est lui qui nous a ramenés, mais le nouvel entraîneur a compris que Medjani et moi sommes venus avec nos qualités et pas pour autre chose, il a vu notre volonté de réussir. »

«Le club a battu le record mondial des blessures, il y a forcément un problème»

Le joueur ne décolère pas, il trouve qu’il y a forcément un problème au niveau de la gestion médicale de l’effectif, d’autant que le constat est éloquent, les joueurs ne peuvent en revanche pas réagir vu qu’ils sont obligés de se soumettre aux règles internes. « On a des contrats, on ne nous laisse pas faire des soins où on veut, le club a tous les moyens, il y a eu beaucoup de blessés, on a atteint le record au niveau mondial, il y a eu des blessures musculaires, et pas seulement moi, Bosingwa et Moussa Yatabaré qui a eu une déchirure, soit on ne travaille pas assez, soit les moyens de récupération ne sont pas bons, pour récupérer, par rapport à la succession des matches, j’ai joué beaucoup de matches, j’ai peut-être raté depuis le 29 décembre, c’est tout, à ce niveau on n’a pas le droit à l’erreur, il y a des décisions qui ne sont pas prises au bon moment, j’assume mes dires.»

«A la CAN il n’y a pas que le jeu de l’équipe qui n’a pas marché»

Saïd ne pouvait pas évoquer sa blessure sans revenir à son absence de la CAN et au parcours des Verts dans la compétition, pour lui l’EN est passée à côté de ses objectifs, il trouve que l’équipe n’était pas au rendez-vous, et pas seulement au niveau du jeu. «On a fait un bon parcours, mais on est passés à côté de nos objectifs du moment que nous avions comme but les demi-finales, voire la finale, après il faut se remettre en question, il n’y a pas que le jeu de l’équipe qui n’a pas marché, il y a certaines choses qu’il faut revoir, mais en général je peux vous affirmer que nous avons fait un bon parcours,  il faut féliciter les joueurs, car entre la Coupe du monde et la coupe d’Afrique il y a une énorme différence, on a parlé des conditions, et tout, mais il ne faut pas trouver d’excuses avec ça, car on n’a pas le droit à l’erreur à ce niveau.»

«Les joueurs actuels de la JSK doivent du respect pour ce club»

Le défenseur du Trabzonspor a évoqué son club de toujours la JSK, et la situation à laquelle le club kabyle est arrivé, il avoue qu’il était content d’apprendre la décision du TAS qui réhabilite le club, mais ne cache pas sa déception par rapport à certaines pratiques notamment des éléments de l’effectif actuel qui prennent ce grand club à la légère. «Un Kabyle là où il se trouve ne peut pas nier ses origines, je suis  la situation de la JSK et j’avoue qu’elle est difficile, elle a passé la plus difficile période de sa vie peut-être, la JSK est toujours seule, elle a toujours affronté les défis seule, seuls les supporters sont derrière l’équipe, mais je crois que le club  a assez d’expérience et cela lui permettra de refaire surface» et d’ajouter concernant la décision du TAS : «Je suis heureux naturellement, je ne souhaite que du bonheur pour le club, je sais, en tant qu’enfant de la région et du club, ce dont le club a besoin en cette période, par exemple les joueurs doivent mouiller le maillot, chez nous soit on accepte de jouer dans ce club soit on ne vient pas, dans le foot il y a le plaisir de rendre les fans et les gens qui te soutiennent heureux, les supporters ont relevé le défi, ils sont toujours restés derrière l’équipe, les joueurs n’ont pas le droit de les décevoir, ils doivent être reconnaissants envers ces derniers et envers le club, un joueur qui arrive en retard c’est un manque de respect envers tout le monde, chacun doit rendre des comptes en fin de saison», conclura-t-il son intervention.

S. M. A.

 

«J’ai accepté pour prouver que je ne suis pas un tricheur»

«L’EN est passée à côté de ses objectifs»

«La JSK a toujours affronté les défis seule»

«J’ai accepté de jouer prématurément pour montrer à mon club que je ne suis pas un tricheur»