Tout en prenant note de la sentence du TAS de Lausanne, lequel a annulé la sanction prise par la CAF à l’encontre de la JSK, l’instance que dirige Issa Hayatou reconnaît implicitement le vice de procédure dans la sanction infligée à la formation du Djurdjura, mais elle écarte toute idée de la réintégrer dans l’actuelle édition de la Champions League africaine ou de la dédommager tout en lui garantissant une participation à la C1 la saison prochaine comme l’a déclaré le président Hannachi après l’annulation de la suspension pour une durée de deux ans prononcée à l’encontre de la JSK par le comité exécutif de la Confédération africaine de football à la suite du décès tragique d’Albert Ebossé à la fin de la rencontre face à l’USMA comptant pour la deuxième journée du championnat de Ligue 1 Mobilis.
Nouvelle mesure disciplinaire, épée de Damoclès
En plus du refus réservé à la requête de la direction de la JS Kabylie d’être réintégrée en Champions League africaine, la Confédération africaine de football use de menaces à peine voilées à l’encontre des responsables kabyles. En effet, dans la missive envoyée à la FAF, la CAF menace de recourir à de nouvelles mesures disciplinaires contre la JSK dans le cas où ses responsables exigeraient la réintégration en C1. C’est l’épée de Damoclès qui est suspendue sur leur tête. Soit ils acceptent la décision de la CAF, c’est-à-dire, ne pas participer à l’actuelle édition de la Champions league africaine, soit prendre le risque de s’exposer à de nouvelles mesures disciplinaires s’ils daignent faire recours. Le Tribunal arbitral du sport de Lausanne a annulé la sanction de la CAF, mais il a laissé le soin à cette dernière d’engager une nouvelle mesure disciplinaire à l’encontre de la JSK pour peu qu’elle respecte ses propres règlements.
Que fera Hannachi ?
Au moment où les responsables kabyles attendaient à ce que la Confédération africaine de football répare son injustice, celle-ci refuse de faire machine arrière. Ils sont désormais entre l’enclume et le marteau. S’ils acceptent la décision finale de la CAF, leur recours au TAS de Lausanne n’aura servi à rien, (si ce n’est réduire la sanction à une année, puisque la JSK pourra participer à une compétition africaine la saison prochaine si elle est qualifié pour) mais s’ils prennent le risque d’interjeter un autre recours, ils risquent de lourdes sanctions surtout que la CAF est déterminée à aller jusqu’au bout de sa décision. On se demande maintenant quelle sera la réaction du président Hannachi. Lui qui a déboursé des milliards et des milliards pour jouer la C1 n’acceptera pas facilement cette sanction.
N. Boumali