Le premier responsable de la FAF Mohamed Raouraoua avait la lourde mission de défendre le dossier de candidature algérienne déposé précédemment à la CAF, mais cela n’a visiblement pas suffi, c’est donc le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, qui s’est chargé de pousser vers le haut ce même dossier lorsqu’il a reçu hier au Palais du gouvernement le Camerounais.
Le premier responsable de la CAF n’était pas seul, puisqu’il était accompagné de son secrétaire général, à savoir le Marocain Hichem El Amrani, mais aussi de Suketu Patel, le premier vice-président, et Almamy Kabele Camara, le 2e vice-président, ainsi que quelques membres de son bureau exécutif, à savoir Amadou Diakite, Kwesi Nyantakyi, Hani Aboo Rida, Lydia Nsekera.
Droit au but
Un peu plus de trois mois sont passés après la dernière rencontre entre les deux hommes, et hier ils étaient encore une fois face à face grâce à l’ESS qui recevait la finale de la Super-coupe d’Afrique. Mais ce qui importait le plus à l’Etat algérien, en plus du valeureux titre gagné par l’ESS face au Ahly, c’est ce dossier de la CAN 2017 qui a plus que jamais besoin de soutien, au risque de se retrouver jeté dans l’une des corbeilles du siège égyptien de la CAF.
Lors de cette rencontre, et selon un communiqué du gouvernement, les deux parties ont abordé les questions
liées au développement du football en Afrique ainsi qu'aux contraintes
auxquelles sont confrontées les instances spécialisées en charge de leur gestion. Mais ce n’était bien sûr pas le sujet principal, mais juste une introduction pour toucher au but, surtout lorsque les deux parties ont évoqué les prochaines échéances, le
Premier ministre a tenu à renouveler à son interlocuteur le souhait de l'Algérie
de voir celle-ci bénéficier de l'intérêt et du soutien nécessaire de toutes
les parties concernées au profit de la jeunesse africaine, avant de manifester le vœu de l’Algérie d’y contribuer en réclamant le droit d’accueillir la CAF et sa compétition phare dans deux ans ici même dans notre pays, le tout en présence du ministre des Sports, Mohamed Tahmi, et du président de la Fédération algérienne de football Mohamed Raouraoua, qui étaient très attentifs aux échanges qui ont eu lieu entre les deux hommes.
Un mois et demi de doute
Après avoir remis à l’ESS le trophée de la Supercoupe, Hayatou a quitté notre pays, il n’y remettra, sans doute, pas les pieds pendant très longtemps, peut-être même jusqu’à la prochaine finale africaine que disputera un club algérien, il n’y aura plus aucune autre possibilité d’exercer une pression sur la CAF, du moins pas de possibilité directe, car, selon Tahmi, l’Algérie bénéficiera elle aussi de son propre lobbying, la période nous séparant de la décision de la CAF va être longue, un mois et demi, durant laquelle les hauts responsables du pays vont stresser en attendant la fameuse date du 8 avril, arrêtée par la CAF pour annoncer l’heureux élu.
Pour le moment, le Gabon est favori, mais la question qui se pose : Sellal a-t-il eu les mots qu’il faut pour pousser Hayatou à changer d’avis ? Le doute reste entier et il ne nous reste qu’à croiser les doigts en espérant que les garanties présentées par le Chef du gouvernement renverseront la vapeur.
S. M. A.
Il a eu lieu à Djenane El Mithak
Un déjeuner pour Hayatou sans Sellal !
Après l’audience accordée à Hayatou au niveau du Palais du gouvernement, les hauts responsables du pays ont offert un déjeuner au Camerounais.
Dans un premier temps, c’était prévu que Sellal soit présent à Djenane El Mithak pour continuer son opération séduction, et gagner encore davantage l’estime du patron de la CAF, mais finalement, il s’est absenté laissant le soin à Tahmi, le ministre des Sports d’y accueillir Hayatou et ses proches collaborateurs. D’ailleurs, le professeur a profité de cet énième face à face avec le Camerounais pour lui présenter d’autres assurances concernant les projets déjà en cours de réalisation, une deuxième couche après celle appliquée le matin par Sellal, histoire de présenter la meilleure image possible de notre pays, la dernière avant de se rendre au stade, la dernière étape de son voyage algérien, en attendant sa décision.
S. M. A.