La bataille à l’organisation de la CAN 2017 bat son plein, à quelque 6 semaines du rendez-vous attendu au Caire en marge d’une réunion du bureau exécutif de la CAF qui tranchera sur l’identité du pays qui succédera à la Guinée équatoriale dans l’organisation de la plus grande et prestigieuse compétition de la CAF.
La bataille autour de l’organisation a commencé avec 4 pays, à savoir l’Algérie, le Gabon, le Ghana et l’Egypte, avant le retrait officiel des Pharaons qui ont décidé de se retirer pour offrir un maximum de chances pour notre pays, d’autant que les deux pays font partie de la même région et pourrait se gêner dans cette grande bataille autour de l’organisation de la coupe.
A chances égales ?
La dernière visite de Hayatou à Alger a permis aux autorités algériennes de relancer le dossier algérien dans la course, alors que Berraf avait affirmé que le Gabon était quasiment sûr de rafler la mise, c’est le Premier ministre algérien en personne qui s’est emparé de la responsabilité et de la mission de convaincre le vieux Camerounais, lequel s’est contenté d’écouter et de promettre de se pencher sur la question, il faut dire que la pression est terrible sur ses épaules de la part des 3 prétendants, et des petits détails risquent de faire la différence, car au moment où l’on attendait une course et une bataille sans merci entre le Gabon et l’Algérie, le Ghana semble ne pas lâcher prise, à en croire les propos du ministre des Sports ghanéen, Mahama Ayariga, qui s’exprimait, à partir d’Arabie Saoudite où il se trouve depuis quelques jours, sur les chances de son pays de gagner la confiance de la CAF, le ministre des Sports estime que le Ghana est en pole position pour accueillir la compétition : «Nous sommes allés très loin dans notre lobbying. Si vous me demandez quels sont les véritables prétendants, je dirais le Ghana. D'autres pays ont un dossier solide, mais le nôtre l’est aussi, il est même le plus solide de tous», a déclaré Ayariga sur ultime FM qui aspire à offrir à son pays l’occasion d’accueillir la CAN pour la 5e fois de son histoire après les éditions de 1963, 1978, 2000 (conjointement avec le Nigeria), et en 2008.
Personne n’est sûr de rien
Ce qui est du moins sûr, après le retrait officiel de l'Egypte, la course pour l'organisation de la CAN 2017 va se limiter à l'Algérie, au Gabon et au Ghana, ils seront donc 3 et non pas 2 à actionner leurs pistes pour gagner l’estime de la CAF.
Dans l’une de nos précédentes éditions, nous vous le révélions la pression et le marquage strict imposé par les responsables ghanéens, dont le président de la fédération locale, Kwesi Nyantakyi, et le ministre Mahama Ayariga lors de la CAN, sur Hayatou qu’ils n’ont pas lâché d’un cheveu, le premier à travers sa relation directe avec le Camerounais à travers le bureau exécutif de la CAF et le second grâce à son poste qui lui donnait l’accès aux endroits fréquentés par le Camerounais, ils ont essayé de le seduire comme l’ont déjà fait Bongo, le président gabonais ou encore Sellal le Premier ministre de notre pays, et cela nous renseigne sur le discours positif tenu à chaque fois par le patron du football africain envers ces personnalités, et qui ne veut forcément rien dire, au moment où certains ont commencé à jubiler et s’imaginer déjà vainqueurs au lendemain de la rencontre qui a eu lieu samedi passé au Palais du gouvernement.
Aucune garantie malgré 41 000 milliards de centimes !
Il est donc évident que l’Algérie aura deux sérieux concurrents de la même région, à savoir l’Afrique de l’Ouest, l’Egypte pour sa part a choisi de se retirer, pour «accroître», disent-ils nos chances, le retrait pourrait-il réellement avoir une incidence sur nos chances dans cette course ? Pas sûr surtout lorsqu’on sait que la question du lobbying pourrait ne pas être décisive, d’autant que Hayatou a tendance à prendre les décisions seul en se reposant sur d’autres critères, en avantageant certains facteurs qui confortent sa place sur le haut de la pyramide du football africain, les 41 000 milliards de centimes que l’Algérie a promis de mettre dans la balance pour réussir la CAN (selon Tahmi) pourraient donc ne pas suffire, mais ce qui est certain, c’est que Raouraoua va devoir faire son travail, comme réclamé par le ministre des Sports, histoire de mettre toutes les chances de notre côté et attendre avec beaucoup d’anxiété, la décision du Camerounais.
S. M. A.