Alors que Cavalli encense à chaque fois l’état d’esprit du groupe, en omettant de parler de la façon de jouer de son équipe, le fait-il exprès ? Il faut être vraiment aveugle pour ne pas constater que le jeu développé par le MCO n’est pas spectaculaire, voire qu’il manque de cohérence. «On a une équipe qui joue pour gagner par la plus petite des marges. Sinon, à l’extérieur, elle sait jouer en bloc pour priver l’adversaire de faire le jeu», analysera un ancien joueur du club. Certes, les résultats accomplis laissent croire que cette équipe est solide, toujours est-il que son impuissance à marquer ne serait-ce qu’un but samedi face au MOB illustre bien l’absence d’un fond de jeu, car, hormis le coup franc de Bezzaz, qui s’écrasa sur la transversale et le tir de Hichem Chérif, détourné par un impérial Mansouri (portier du MOB), alors à la rigueur, si le MCO bouscula son adversaire, on aurait justifié cette élimination par un manque de réussite. Deux petites occasions pendant 120 minutes, c’est très peu pour une équipe qui aspirait au sacre. Cavalli, qui défend ses idées à chaque fois, doit accepter cette vérité : «Le MCO n’a pas de fond de jeu.» Si les coéquipiers de Nessakh proposaient du jeu, ils pouvaient passer l’écueil béjaoui sans aucune difficulté. D’ailleurs, Abdelkader Amrani l’a reconnu après la qualification de son équipe. «On n’a pas bien joué, on ne retient que la qualification», dira très honnêtement après la rencontre le coach du MOB. A la rigueur, connaissant la mentalité du joueur algérien, son équipe évoluait à l’extérieur, mais c’était au MCO de faire le jeu. Certes, le virtuose Yacine Bezzaz, sortit quelques éclairs dont il a le secret, mais c’était insuffisant pour débloquer un match d’un niveau technique assez faible.
Baba avait dissimulé sa tristesse
La sortie en coupe aura mis en émoi tous les supporters qui pensaient que leur club allait enfin renouer avec les consécrations (la dernière remonte à 1996), mais la personne qui nourrissait beaucoup d’espoirs sur les chances de son équipe dans cette épreuve est le président Ahmed Belhadj. Selon l’un de ses proches, le président a mal vécu cette élimination. Bien qu’il ait dissimulé sa déception après la rencontre, cette élimination faussa tous ses calculs, surtout qu’un alléchant derby se profilait en 1/4 de finale. Connaissant la rivalité entre l’ASMO et le MCO, tout Oran rêvait de cette affiche. Finalement, elle n’aura pas lieu. Bien sûr, il reste le match retour en championnat, mais celui-ci n’aura pas la saveur d’un match de coupe. Hélas, le MCO a laissé passer sa chance.
M. S.
Il revient sur son ratage
Merbah : «Le MOB ne méritait pas sa qualification»
Très affecté après son ratage lors de la série de tirs au but, le transfuge de la JSK espère que lui et son équipe se rachèteront ce week-end en triomphant face au NAHD à Alger.
Vous étiez inconsolable après l’élimination en coupe. Deux jours après, avez-vous retrouvé le sourire ?
Franchement, j’essaie de faire des efforts pour oublier cet échec, mais en vain. Non pas parce que j’ai manqué mon penalty, car, quand on l’exécute, c’est du 50/50, soit vous le mettez dedans ou le gardien réussit à le capter. Finalement, j’ai échoué, je demande pardon aux supporters.
C’est rageant de perdre de cette façon ?
Quand votre adversaire n’arrive même pas à inquiéter votre gardien pendant 120 minutes, pensez-vous qu’il mérite de se qualifier ? Pour nous, le MOB a réalisé le hold-up parfait, la chance a été de son côté. Dommage pour nous.
Revenons au penalty raté, ne pensez-vous que votre tir était un peu mou ?
Je tire les penalties toujours de cette façon, j’ai choisi un côté, malheureusement pour moi, le portier du MOB a flairé le coup. Pourtant, j’ai l’habitude de réussir cet exercice, cela devait arriver un jour, hélas c’était le jour où il ne fallait pas.
Des remords ?
Ah oui, beaucoup même. On voulait offrir la qualification à nos supporters qui sont venus en masse au stade, on est vraiment gênés vis-à-vis d’eux, cependant ce n’est que partie remise.
Avez-vous eu du soutien ?
C’est normal qu’il y eu de nombreuses marques de soutien de la part surtout de mes coéquipiers. N’oublions pas qu’au MCO, on forme un groupe uni, voire une grande famille. D’ailleurs, je ne doutais pas d’un tel soutien, cela m’a réchauffé le cœur un peu.
Que vous a dit l’entraîneur ce matin lors de la reprise ? (entretien réalisé hier en début d’après-midi)
Il a comme d’habitude tenu des propos réconfortants au groupe, après il a demandé au groupe de réagir en championnat avec un enjeu qui est de finir sur le podium.
C’est l’ultime carte qui vous reste à jouer…
On le sait très bien, pour sauver notre saison, on doit finir sur le podium avec la perspective de décrocher une place qualificative à une compétition internationale.
Cela passe par un bon résultat ce week-end ?
Le NAHD, qui joue sa survie en L1 Mobilis, reste un adversaire difficile à manœuvrer, néanmoins, on ira là-bas avec la ferme intention de décrocher un résultat positif afin de se racheter auprès de nos supporters et leur faire oublier, par conséquent, l’amère élimination en coupe.
M. S.
N’Doumbé doit perdre du poids
Pour retrouver sa forme optimale, Cédric N’Doumbé doit se décharger de quelques kilos. D’après un proche de l’équipe, Cavalli aurait fait la remarque à N’Doumbé qui doit se soumettre à un régime diététique pour retrouver son poids de forme.
Entraînement ce matin
Vu que le terrain de Zabana abritera cet après-midi le match ASMO-MCA, l’entraînement est programmé pour ce matin à 9h30.
Bezzaz présent quand même
Bien que blessé, Yacine Bezzaz s’est déplacé au stade hier où il a suivi la séance d’entraînement en compagnie de Merbah, l’autre blessé.
Nessakh rate la reprise
C’était prévisible, suspendu le prochain match, Nessakh ne s’est pas présenté au stade hier matin. Cet élément à l’habitude de rater la reprise.