ASMO/Ntankeu revient à la charge : «Je suis enfin libre»

Pour Landry Ntankeu, les résultats de l’équipe fanion cachent les carences administratives déjà dévoilées dans notre édition parue hier. Sitôt libéré, ce joueur a pris contact avec Compétition pour lancer un message aux supporters asémistes.

Vous voilà enfin libéré, que retenir de votre passage à l’ASMO ?

Oui, grâce à Dieu, je suis enfin libre. De cette aventure, j’ai été marqué par les aspects beaucoup plus négatifs que positifs.

 

C'est-à-dire…

Sur le plan négatif, j’ai été surpris par le manque de considération à mon égard. Compte tenu de mes prestations pendant la préparation estivale, je méritais plus de respect et de chance. On aurait dit que certaines personnes attentaient une faille pour me détruire.

 

Qui et pourquoi ?

Je veux parler du manager du club pour des raisons que lui seul connaît. Ce monsieur a tout fait pour m’éloigner de l’équipe pour que je ne puisse pas m’exprimer dans les matches officiels. Ne me demandez pas la raison, je l’ignore. Je ne sais pas pourquoi il s’est autant acharné sur moi.

 

Donc, selon vos dires, l'entraîneur a sa part de responsabilité…

Tout à fait. Lui aussi n’est pas exempt de reproches. Il a été trop laxiste. Je dirai qu’il  a manqué un peu d’autorité. Sinon, il m’aurait donné plus de chance.

 

Vous ne gardez pas que de mauvais souvenirs tout de même ?

Je vais vous avouer une chose. J’ai fait la rencontre d’un monsieur de classe internationale de par sa sagesse et sa personnalité. Il s’agit d’El-Morro, le PDG de l’ASMO. Avec lui, il y a aussi Moumoh et Dob. Des gens comme eux, on en voit rarement de nos jours. Il y a aussi mes coéquipiers et certains supporters qui ont toujours essayé de comprendre ce qui n’allait pas. Donc, je laisse une grande famille là-bas.  

 

Beaucoup de regrets alors ?

Oui ! De ne pas avoir contribué à l’essor de l’ASMO, d’avoir connu le PDG du club trop tard et surtout de n’avoir pas eu la possibilité de répondre aux attentes placées en moi à mon arrivée. Vous savez, si j’avais connu El-Morro avant, je suis sûr et certain que beaucoup de choses auraient été plus faciles pour moi et pour mon intégration. Avec lui, je me suis engagé en confiance. Il a le sens de la stratégie, il est sage. Voilà mes regrets.

 

Vous avez insisté pour dire des choses, lesquelles ?

J’avais sur le cœur beaucoup de choses. J’aimerais dire aux Asémistes qu’ils sont formidables, il y a un grand avenir pour ce club. Mais pour mieux avancer, ils devront arracher les mauvaises herbes, avant qu’il ne soit trop tard.

 

Soyez plus clair…

Il ne faudrait pas que les bons résultats cachent le réel problème de ce club, à savoir la mauvaise gestion des hommes et des biens et ça tout le monde le sait. Il y a tout pour faire de l’ASMO un club de référence, pas seulement par les résultats, mais aussi de par sa réputation et sa moralité.

 

Sa moralité ?

Je veux dire que les gens qui passent au club doivent garder un bon souvenir. Parce que cette équipe, c’est d’abord une école. Elle devrait véhiculer des valeurs. Excusez-moi d’y revenir, mais j’ai trouvé ces valeurs la chez El-Morro, Moumoh, Dob et le staff technique. Mais ces gens qui travaillent à côte du siège du club, ça ne vaut pas la peine d’en parler. Nous avons souffert, Chicoto et moi.

 

Expliquez-vous…

Lui et moi nous sommes allés au siège à des heures incroyables, à 23h pour être plus précis juste parce qu’on voulait rencontrer un dirigeant. Nous sommes étrangers, nous travaillons pour aider nos familles. Nous ne sommes pas des animaux, mais des hommes. Ces gens-là sont allés jusqu’à m’interdire de manger. Je vous assure que si certaines personnes n’étaient pas intervenues, l’ambassade de mon pays aurait créé de vrais problèmes à l’ASMO !

 

Avez-vous des contacts ?

Oui, bien sûr, seulement, je ne peux rien dire. La fermeture du mercato de mon pays approche. Vous comprenez mon silence.

L. M. A.

 

 

Un autre stage pour les Olympiques

La sélection nationale des U23 n’arrête pas de compter sur les joueurs asémistes, en l’occurrence Belalem, Barka, Tabti, Benkablia et Tahar. Cette fois encore, ces éléments sont convoqués par le sélectionneur Schurmann pour un stage de préparation en prévision des échéances à venir. Ils rejoindront le CTN de Sidi Moussa dès aujourd’hui, assure une source fiable. Ces éléments retrouveront El-Djamîya mercredi prochain. Donc, ils n’auront certainement pas le temps de s’entraîner avec leur équipe en prévision de la rencontre en déplacement contre l’ES Sétif, vendredi prochain.

 

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