Les deux hommes sont issus du foot hexagonal, et la bataille s’est soldée par une victoire de l’Algérien grâce notamment à une philosophie plus fructueuse et une approche plus tranchante pour une rencontre qui n’avait rien d’une joute amicale pour l’ancien Citizen.
En effet, en dépit du choix tactique de l’un ou de l’autre, et le 4-4-2 adopté par les deux hommes, l’envie de remporter le match était plus visible du côté qatari. L’assise défensive assurée, les équipiers de Khaled Meftah sont allés vers l’avant et ont provoqué les Verts dans leur camp. Ils en voulaient tellement qu’ils ont surclassé tous nos joueurs, poussant certains à user d’un jeu qui reflète l’état d’énervement causé par la domination des Qataris.
Réussissant à jouer dans l’axe de la défense algérienne, quitte à insister et à user de l’aisance technique d’Ali Asad, l’auteur du but victorieux, Belmadi a compris que la seule solution pour battre son pays était de forcer les Algériens a faire la faute, à reculer et accuser le coup, aidé, il faut le dire, par un mouvement de panique qui s’est installé petit à petit, au fur et à mesure que la confiance disparaissait, d’autant qu’en attaque, Brahimi et Slimani ont tout fait pour que cette confiance disparaisse avec leur jeu inefficace. Le tout devant un Gourcuff qui a eu du mal à réagir, même en opérant des changements à la mi-temps avec l’entrée en jeu de Belfodil qui aura été le seul joueur à tirer au but durant tout ce match. Une seule occasion qui reflète un état d’esprit et une incompréhension du 4-4-2 de plus en plus contesté de Gourcuff qui a été largement surclassé par Belmadi.
L’ancien Marseillais aura donc gagné une bataille et confirmé qu’il est bel et bien l’homme qu’il fallait pour ce Qatar métamorphosé, en attendant, Gourcuff continue à broyer du noir. Le chantier est de plus en plus grand, en défense, en attaque et même au milieu. Ce stage du Qatar ne sera finalement pas de tout repos.
S. M. A.