Malgré une blessure qui devait l’éloigner des terrains pour une période d’environ 3 à 4 semaines, Rafik Halliche est revenu rapidement et a pu prendre part au stage du Qatar.

Certes, il a raté le premier match contre le Qatar car il n’était pas encore apte à reprendre du service, mais Gourcuff a pu éliminer un gros problème lorsque le staff médical de l’EN avait tranché sur son cas le soir même de la réception de son dossier médical, ce qui lui a permis de l’emmener et de l’utiliser contre Oman, formant une charnière centrale inédite avec Mandi, d’ailleurs les spécialistes ont eu du mal à juger la prestation de ce duo étant donné qu’en face il n’y avait qu’une modeste équipe d’Oman qui n’a pas été assez dangereuse pour pouvoir porter un jugement sur le rendement de Rafik et son complice du jour.

«Je prends mes responsabilités »

Ce qu’on doit retenir néanmoins de ce match, c’est la déclaration du joueur à la fin de la partie, d’abord face à la caméra d’Al-Kass la chaîne qatarie qui lui demandait une réponse aux personnes qui s’attaquaient à lui, avant d’aller redire la même chose face aux journalistes algériens, il s’agit d’un rappel de la part du joueur qui a eu marre d’être associé à Bougherra à chaque fois qu’on parle de la retraite de ce dernier, Halliche a poussé un vrai coup de gueule, rappelant qu’il est encore jeune et qu’il a de beaux jours devant lui. «  Je n’ai que 28 ans, et j’ai tout l’avenir devant moi. » C’est avec ces mots-là que Halliche a répondu à une question sur son éventuelle remplacement dans l’équipe, avant d’ajouter : « Mon niveau parle de moi, et j’ai encore beaucoup à donner au sein de la sélection algérienne, la presse a parlé beaucoup de moi ces derniers temps mais je le dis et je le répète, je n’ai pas 33 ans, j’ai une expérience, il y a plus âgés, avant le Qatar on m’a tiré dessus, et aujourd’hui je le dis clairement et ouvertement,  je prends mes responsabilités », a-t-il déclaré ouvertement, ce qui met fin définitivement aux rumeurs qui l’annonçaient partant en retraite, il faut dire que le joueur n’a pas perdu de son niveau grand-chose, même s’il est parti monnayer son talent du côté du pays des pétrodollars, au contraire, il arrive en sélection bien préparé physiquement et il sera même bien armé sur le plan physique comme l’a été ces dernières années le Magic, grâce à un travail physique exceptionnel fait souvent par des techniciens étrangers dans des conditions météorologiques similaires à celles que l’EN connaît en Afrique, de quoi l’aider dans sa mission.

Aussi, le groupe actuel aura toujours besoin de quelqu’un pour prendre le relais de Bougherra, ce dernier laissera un grand vide, et il n’y a que Halliche qui pourra prendre les commandes, il faut dire qu’il y a un grand enjeu à l’avenir, avec l’arrivée attendue de renfort dans l’axe, mais entre-temps, il y aura quelques éléments qui font partie du décor, dont Belkalem et Medjani qui seront appelés à prendre le relais aussi, la présence d’un Halliche devient plus qu’importante, sans oublier son poids dans le groupe et le fait d’être un ancien joueur local, qui lui permet de gérer les humeurs et jouer le grand frère… A la Bougherra, car nul ne peut nier qu’il s’agit là d’une des missions les plus compliquées à réussir à l’heure actuelle avec tout ce qui s’est passé en Guinée équatoriale et souvent avec des locaux, c’est pour ça que même Gourcuff n’est pas prêt à le laisser partir, constatant rapidement qu’il a le potentiel de jouer aussi bien sur une pelouse que dans les coulisses.

En 2012, Vahid le comparait à Belloumi et Madjer lorsqu’on lui demandait s’il pouvait lui faire appel à nouveau, c’est dire que la mise à l’écart du joueur a souvent été évoquée et à chaque fois l’enfant de Bach Djerrah a su renaître de ses cendres tel un phœnix, voilà qui confortera davantage le joueur  dans sa position actuelle, rien ne peut désormais le déranger, Halliche a encore de beaux jours devant lui en EN, il sera désormais le leader du groupe. 

  S.M.A