L’activité footballistique est au point mort, avec cet arrêt forcé auquel est soumise l’équipe. On suit, certes, avec grand intérêt les résultats des matches joués ce week-end, mais dans l’actualité du club phare de l’Ouest, le problème des enveloppes financières allouées par les pouvoirs publics est sur toutes les lèvres. Une énorme manne financière est bloquée par le ministère des Sports en raison de l’absence de bilans financiers non encore remis par les anciens présidents du MCO, et 1,5 milliard alloué par le fonds de wilaya, viré dans le compte du CSA (Club sportif amateur) fut à moitié partagé avec des… anciens créanciers. Pour la petite histoire, récemment Tayeb Mehiaoui, le président du CSA, a suggéré à Ahmed Belhadj de transférer sur le compte la somme de 450 millions, soit un partage du reste de cette subvention, mais Belhadj a refusé cette somme jugée dérisoire vu les énormes dépenses de la SSPA/MCO. Cette somme paraît insignifiante aux yeux de tous.
Reste une autre enveloppe, celle allouée par le fonds communal qui est de l’ordre de deux milliards. Mais la question que tout le monde se pose est de savoir dans quel compte cette somme atterrira. Celui du CSA avec le risque de voir d’autres créanciers se manifester ou celui de la société sportive ? Il y a quelques mois, un décret a été promulgué par le gouvernement, qui stipule que les clubs professionnels bénéficieront, lors des prochaines cinq années, de l’aide des pouvoirs publics ; toutefois, on ne sait pas quand ce décret sera applicable. Cette enveloppe de deux milliards octroyée par la mairie peut- elle atterrir dans le compte de la société sans que les règlements ne soient transgressés ? Si la SSPA/MCO bénéficie de cette subvention, en plus de celle du ministère, qui est de l’ordre de 7,5 milliards, l’actuelle direction aura à sa disposition un bon matelas financier qui l’aidera à finir la saison sans aucun souci financier, mais surtout à renouveler les contrats de joueurs et celui de Jean-Michel Cavalli. D’ailleurs, le Boss Baba a sollicité une audience auprès du wali pour lui exposer le problème.
L’objectif du président
Les finances ont toujours compté dans le football, plus particulièrement dans un club tel que le MCO, qui accumulait les dettes des années durant. Voulant changer l’image du club, Ahmed Belhadj a, dès sa prise de fonction, opté pour une gestion différente de celle de ses prédécesseurs. En effet, l’actuel président s’est fixé l’objectif de ne laisser aucune dette à la fin de sa première saison à la tête du MCO, en versant dans les délais les salaires des joueurs et de tous les employés du club. Baba fait mieux que tous les autres présidents qui se sont succédé à la tête du MCO dans le passé. Le MCO est peut-être le seul club de l’élite professionnelle où les joueurs perçoivent leurs salaires à l’avance. Sans le dire, Baba est en train d’investir pour le futur en plaçant la barre très haut. S’il décide demain de se retirer, il sera difficile de lui trouver un successeur capable d’assurer un financement pareil.
M. S.
N’doumbé privé d’entraînement collectif
En conflit avec son employeur, qui souhaiterait résilier son contrat dans l’immédiat, Cédric N’doumbé fut empêché de s’entraîner avec le groupe avant-hier lors de la reprise. Jean-Michel Cavalli, resté à l’écart dans ce conflit, a prié l’attaquant camerounais de s’entraîner à l’écart du groupe. Cette mesure est prise en attendant que N’doumbé soit fixé sur son sort. Le joueur, qui refuse toujours de résilier son contrat, exige, doit-on le rappeler, le versement de trois mensualités, après avoir perçu le même nombre de salaires à la signature. Une exigence que la direction rejette catégoriquement en estimant que N’doumbé n’a rien apporté à l’équipe. Depuis, on assiste à un bras de fer entre les deux parties. Toujours est-il que ce cas commence à agacer le président, plutôt pressé d’en finir avec cet élément. Maintenant que Cavalli a décidé de l’écarter du groupe, Cédric N’doumbé, qui s’est entraîné quand même en marge du groupe, va-t-il s’accrocher encore ? N’ayant absolument aucune chance d’un dénouement heureux dans son conflit avec son employeur, le joueur camerounais est vraiment dans l’impasse, alors qu’une solution s’impose. Les deux parties se livrent une bataille sans merci ; d’un côté, le joueur refuse tout compromis, de l’autre, la direction n’a pas envie de le garder. Jusqu’où ira ce conflit ?
M. S.
Le club va louer une villa
A la recherche d’un lieu qui abritera le siège de la société, le club vient de se mettre d’accord avec le propriétaire d’une villa dans un quartier situé à l’ouest de la ville. Le contrat de location sera signé cette semaine, a-t-on appris.
Le coach sensibilise ses joueurs
Dans l’habituel speech qui précède le premier entraînement de la semaine, Jean-Michel Cavalli a demandé à ses poulains de bien préparer le rendez-vous du 21 avril. «Le MCO a montré cette saison qu’il joue sans complexe à l’extérieur. Nous devons rester très concentrés pour ramener un autre bon résultat de l’extérieur», dira le coach au groupe, et de rappeler : «En cas de victoire mardi prochain, on finira, c’est certain, la saison sur le podium.»
Saïdi rate la reprise
Non utilisé depuis plusieurs matches par son entraîneur, Ilyès Saïdi, retenu en Equipe nationale militaire, a raté samedi la reprise. Il paraît que cet élément serait un peu fatigué.
Programmation des entraînements le matin
Sur demande des joueurs, le staff technique, qui avait pour habitude de programmer les séances d’entraînement l’après-midi, devrait programmer les séances le matin, et ce, jusqu’à la fin de saison, nous a révélé un proche du club.
Bencheikh au repos
Rentré vendredi d’Alger où il était en stage bloqué à Sidi Moussa avec l’équipe nationale olympique, Abdallah Bencheikh a eu droit samedi à un repos. Hier, le néo-international a rejoint le groupe qui devait livrer un match d’entraînement face aux U21 du club. A noter que Mounir Fekih, qui a perdu son père ce jeudi, ne reprendra les entraînements qu’un peu plus tard, assure un membre de la direction.
Belhadef décroche sa licence CAF
L’ancien milieu récupérateur du MCO dans les années 1990, qui drive actuellement l’équipe juniors, vient de décrocher la licence CAF, un diplôme exigé pour entraîner dans un club professionnel.