Cette contre-performance est celle de trop pour une équipe de la JSK qui dégringole à la 13e place à un point seulement du premier relégable. Son départ était prévisible. Engagé au mois de janvier dernier pour tirer l’équipe vers le haut, l’ex-entraîneur de l’USMBA s’est montré incapable d’assurer deux bons résultats de suite. Certes, il n’est pas l’unique responsable de ce fiasco, mais il a une grande responsabilité dans ce qui arrive à l’équipe.
Silencieux
Convaincu qu’il a grillé son dernier joker en s’inclinant par un but à zéro devant l’ESS, Wallemme n’a échangé aucun mot ni avec ses dirigeants ni avec ses joueurs à la fin de la rencontre. Il savait qu’il était devenu indésirable et pour éviter la foudre de ses responsables, il s’est muré dans le silence. Il est entré aux vestiaires pour récupérer son cabas avant de sortir pour se mettre à l’abri des regards de ses joueurs et de ses dirigeants.
La direction ne le retiendra pas
Si le président Hannachi avait privilégié la stabilité après l’élimination en coupe d’Algérie, ce n’est plus le cas maintenant. Il sait qu’avec Wallemme, la JSK ira tout droit en deuxième division et c’est pour cela qu’il ne fera rien pour le retenir. Le coach français ne leur a pas annoncé son départ au coup de sifflet final, mais les dirigeants nous ont confié que c’est le dernier match de Wallemme à la tête de la barre technique. «On ne le retiendra pas», a indiqué l’un d’eux. Les résultats ne plaident pas en sa faveur et son départ ne fera que du bien à l’équipe qui a perdu son football depuis sa venue.
- H.
Karouf et Hamenad pour terminer la saison
Sauf d’un revirement de dernière minute, c’est le DTS des jeunes Mourad Karouf et l’entraîneur des gardiens Omar Hamenad qui coacheront l’équipe jusqu’à la fin de la saison. Le renforcement de la barre technique par Karouf a été évoqué la semaine dernière, mais celui-ci a refusé le poste d’adjoint arguant qu’il a toutes les qualités requises pour être l’entraîneur en chef. Avec le départ de Wallemme, le président Hannachi le sollicitera pour s’occuper de l’équipe au moins jusqu’à la fin de la saison. Ce n’est pas la première fois que le président de la JSK se rabat sur Karouf puisqu’à chaque fois que son équipe se retrouve dans la difficulté, il fait appel à lui.
- H.
Il était incapable de battre la deuxième équipe de l’ESS
Les erreurs de Wallemme
L’entraîneur Jean-Guy Wallemme a une grande part de responsabilité dans la défaite de son équipe face au champion d’Afrique. Bien que l’ESS ait été handicapée par l’absence de 5 de ses meilleurs joueurs, elle n’a pas pu récolter le moindre point. Les joueurs sont aussi responsables de cet échec, mais Wallemme aurait pu tenir en échec son adversaire qui reste sur trois défaites consécutives dont deux à domicile, l’une en championnat face à l’ASO et l’autre en coupe d’Algérie face au MOB.
Sa prudence a valu à l’équipe de perdre face au champion d’Afrique essoufflé à cause de la multiplication des matches. Non seulement il a aligné 3 joueurs dans l’axe, à savoir Benlamri, Khiat et Rial, il a joué avec 3 récupérateurs Yesli, Meguehout et Raïah. Malgré ça, il y a eu un flottement au niveau de la défense et si Doukha n’avait pas réussi plusieurs arrêts décisifs, la JSK aurait perdu par un score lourd. Le choix du onze a surpris plus d’un. S’il avait aligné une équipe à vocation offensive, il aurait aisément inquiété son adversaire. Pour le choix des joueurs, la titularisation de Meguehout laisse vraiment perplexe. Après avoir boudé l’équipe pendant quelques jours, il a été soumis au repos à cause d’une blessure, mais malgré ça, Wallemme l’a titularisé. La décision de jouer avec trois défenseurs dans l’axe a été une erreur étant donné qu’il y avait une mésentente entre eux. Le fait de jouer sans meneur de jeu a facilité la tâche aux Sétifiens qui n’ont trouvé aucune difficulté pour gagner la bataille du milieu. Si Amar et Youcef Khodja étaient esseulés en attaque.
Changements ratés
Au lieu de motiver ses joueurs durant la pause-citron, l’entraîneur Wallemme n’a rien dit à ses joueurs, ce qui a obligé le président Hannachi à s’adresser à eux. «Vous avez perdu toutes les balles. Vous n’avez gagné aucun duel. Vous devez faire plus d’efforts en deuxième mi-temps», a exigé d’eux à la fin de la première mi-temps. En procédant au premier changement, l’entraîneur Wallemme a fait sortir Youcef Khodja pour le remplacer par Aïboud à la 58e minute, mais quelques minutes plus tard plus précisément à la 66e minute, son équipe encaisse un but. Il a fait ensuite sortir Khiat et Si Amar pour les remplacer par Abdeldjelil et Ihadjadène, mais son équipe était incapable de revenir au score face à un adversaire qui malgré la multiplication des rencontres a réussi à renouer avec la victoire après une série de mauvais résultats.
A. H.
Hannachi : «Je n’arrive plus à comprendre ce qui ne marche pas dans l’équipe»
Le président Hannachi ne sait plus à quel saint se vouer. Et pour cause, son équipe ne cesse de collectionner des échecs en cette phase retour. Approché à la fin de la rencontre face à l’ESS, le président Hannachi affirme : «Je n’arrive plus à comprendre ce qui ne marche pas dans l’équipe.»
La déclaration du président de la JSK nous renseigne sur la situation dans laquelle se trouve l’équipe à 5 journées de la fin du championnat.
«On doit trouver des solutions et vite»
Conscient du danger qui guette son équipe après la défaite face au champion d’Afrique, le président Hannachi tire la sonnette d’alarme. «L’équipe se retrouve dans une situation très délicate après cette énième défaite. De ce fait, on doit vite trouver des solutions pour sortir l’équipe de la zone rouge», annonce le président Hannachi.
«Je suis encore contraint d’annuler mon voyage en France»
Voulant se rendre aujourd’hui en France afin de se soigner, le président Hannachi a été obligé d’annuler son déplacement pour la France pour tenter de remettre de l’ordre dans son équipe. «Je suis encore contraint d’annuler mon voyage pour la France. Je souffre, mais vu la situation dans laquelle se trouve l’équipe après cette defaite face à l’ESS je dois rester à Tizi Ouzou», a conclu Hannachi.
A. H.