Dossier Huis clos : Qui veut tuer le foot en Algérie ?

La décision de sanctionner les clubs en leur infligeant le huis clos est une décision stupide, irresponsable et aberrante, prise par un bureaucrate qui ne connaît rien au football encore moins au marketing sportif. Bouiche Nacer pense que c’est prémédité, il a raison.

Sinon comment expliquer que toutes les grandes affiches sont programmées à huis clos ? ASMO-MCO, CRB-USMH, MCA-CRB,  USMA-CRB se sont tous joués sans public. Aussi et important de le signaler, après la déroute de la CAN 2017, n’est-ce pas le bon moment de montrer à l’Afrique et au monde entier que l’Algérie est capable d’organiser un match à grand enjeu ? La LFP ne pouvait-elle pas délocaliser ce MCA-CRB et même USMA-MCA à Blida, Oran ou Contantine et permettre à la télévision et au public de suivre le match ? Le huis clos est en train de tuer le football algérien, reste à savoir dans l’intérêt de qui ? A 2 jours du match MCA-CRB et un peu plus d’une semaine du derby algérois entre le MCA et l’USMA, les supporters sont indignés, scandalisés par cette mesure. Si c’est prémédité, il faudra nous dire dans quel but et nous expliquer pourquoi, sinon, de grâce, prenez vos responsabilité, faites votre travail, empêchez les supporters d’accéder au stade avec les fumigènes, identifiez les coupables et leur appartenance et laissez le football tranquille. Ne ternissez pas notre image, ne donnez pas raison à nos détracteurs avec votre incompétence.

Une loi est-elle immuable ?

L’article Art 69 (nouvel amendement) relatif au huis clos est à bannir, ceci est une évidence. C’est même une urgence pour sauver le championnat national. Aujourd’hui, il apparaît clairement que le huis clos ne doit plus avoir droit de cité tant il ne sert plus à rien si ce n’est que de faire jouer des matches, qui, normalement, draineraient une très forte affluence. Le huis clos a vécu. Celui qui ne voit pas cette évidence occulte une vérité criante. Le huis clos n’a pas eu l’effet escompté, il est donc grand temps de passer à autre chose. La FAF, le Bureau fédéral et les honorables membres de l’AG se doivent de trouver une autre solution pour sanctionner les clubs. L’utilisation des objets pyrotechniques dans les gradins est de la responsabilité de tous et pas seulement du club. Le président, les dirigeants de club, comment peuvent-ils vérifier ce que leurs supporters apportent-ils avec eux en venant au stade, sachant qu’eux-mêmes n’ont ni les moyens, ni les prérogatives pour cela. La sécurité dans un stade n’incombe pas aux seuls dirigeants d’un club, il faut avoir la lucidité de le dire et de le concéder à ces derniers. Partant de là, comment se fait-il alors qu’on sanctionne un club, alors qu’il n’a ni les attributions ni les moyens de le faire ? Cet article qui porte atteinte à notre championnat devrait être aboli, il devrait constituer une urgence pour la FAF et la LFP. D’aucuns vous diront par quoi devrons-nous le remplacer ou sanctionner des cas de débordement ? Très bonne question. Pour cela, il incombe à la fédé de réunir autour d’une table toutes les parties et prendre le temps de discuter des solutions idoines qui remplaceront cette sanction amorphe, dont les effets indésirables sont mille fois plus nuisibles que ses bienfaits. Il est temps donc d’arrêter cette mascarade.

 Il s’agit d’un article, d’une loi. A notre connaissance, cette loi n’est pas immuable. Nous ne parlons pas de versets coraniques qui, eux, le sont.

M. O.

Ooredoo : «On n’est pas la première victime du huis clos»

 

L’opérateur Ooredoo, sponsor de plusieurs clubs de l’élite, entre autres la JSK, le CRB, le MCO, l’ASO et autres JSMB, se dit « » de voir plusieurs matchs de football en Algérie programmés à huis clos. Un haut cadre de l’entreprise que nous avons eu hier au téléphone a tenu en premier lieu a «condamner » la violence dans les stades avant d’appeler les acteurs principaux à se réunir pour en débattre sérieusement et tenter de trouver une solution qui éradiquerait ce phénomène, mais aussi qui ne pénaliserait pas les partenaires des clubs. «Tout d’abord, je dois dire que la première victime du huis clos, c’est le sport. Voir des affiches se jouer sans public ternit l’image de l’Algérie. Il est vrai que sur le plan marketing, voir les équipes jouer dans un stade vide ne nous arrange pas du tout. Ça ne sert à rien de sponsoriser des équipes à coup de milliards si on n’est pas visibles… Notre logo est sur les maillots et les panneaux publicitaires, qui les verra, si le match n’est pas retransmis ou que le public est absent ?! Pour terminer, je dois vous dire qu’Ooreddo n’associe jamais son image à la violence. On est prêts à aider et à participer à toute action visant à éradiquer définitivement ce phénomène d’abord de nos stades, ensuite de la société algérienne de manière générale.»

Le derby entre Mouloudéens et Usmistes à huis clos aller et retour

Du jamais-vu

 

Entre Mouloudéens et Usmistes, c’est une éternelle rivalité, mais toujours avec fair-play. Il y a eu, certes, des rendez-vous à huis clos, mais en priver les Algérois à l’aller et au retour, c’est du jamais-vu dans l’histoire du football.

Tout le monde se souvient des rencontres entre les Mouloudéens et les Usmistes où le spectacle était toujours assuré, quel que soit le vaincu ou le vainqueur ; la rivalité fraternelle entre les deux galeries en faisait un véritable show. Et à chaque saison, les fans mettent les bouchées doubles pour assurer un bien meilleur spectacle. Seulement, lors de la phase aller, les deux galeries ont été privées d’assister en direct au spectacle, le Mouloudia d’Alger ayant été sanctionné par un huis clos. Et cette fois-ci encore, alors que l’on s’attend au choc entre le MCA et l’USMA, cette rencontre va se jouer à huis clos, car les Usmistes ont été sanctionnés et, par ricochet, les Algérois privés de suivre ce match. C’est une situation inédite cette saison, car jamais dans l’histoire des deux clubs, les Algérois ont été privés de suivre une rencontre. Il y a eu un match à un huis clos au cours de la saison, mais jamais deux. Ce qui est davantage décevant, c’est que les rencontres MCA-USMA ont plus de charme quand les gradins sont pleins à craquer. Cela a toujours été le cas puisque que ce soit au 5-Juillet, à Tchaker où à Omar-Hamadi, les supporters des deux équipes viennent en masse. Ce ne sera pas le cas cette fois-ci à cause de la sanction du huis clos. Ce qui est certain, les supporters des deux clubs sont doublement déçus et ne s’y attendaient pas.

A. Z.

 

Lazizi : «Un derby ne peut se jouer qu’en présence du public»

L’ancien joueur mouloudéen, qui est annoncé de devenir le coordinateur du Mouloudia d’Alger, celui que tous les Chnaoua lui vouent un grand respect, à savoir Tarek Lazizi, revient sur cette décision du huis clos imposé au match aller et retour du derby entre Mouloudéens et Usmistes pour dire ceci : «On a joué la saison 1996-97, le derby entre MCA et USMA, alors que le Mouloudia d’Alger se battait pour sa survie et l’USMA jouait le titre avec des gradins archicombles au 5-Juillet. Tout cela pour vous dire que le clasico entre les deux voisins a toujours été animé par un grand spectacle dans les gradins. Je ne vois pas pourquoi on prive les deux galeries qui attendent cette confrontation avec impatience et on les prive d’être présentes. C’est comme dire aux supporters, mouloudéens et usmistes, de rester chez eux toute la saison en laissant les équipes jouer sans public. En plus, entre les Mouloudéens et les Usmistes même dans des rencontres à enjeu vital, il n’y a jamais eu de violence. C’est du jamais vu dans l’histoire des deux clubs de jouer ce derby sans public. Il faut que les instances revoient leur décision. Car, il faut savoir qu’un derby ne se joue qu’avec le public. La preuve, en Tunisie, même avec l’insécurité, Espérance et Club Africain se joue avec la présence du public. Idem en Egypte, avec tout ce qui s’est passé, le Zamalek et le Ahly jouent avec des supporters dans les gradins. Même chez nous, en période de terrorisme, on jouait avec le public. Ce n’est pas normal qu’on nous inflige cela surtout dans ces matches entre le MCA et l’USMA. Les derbies sont exceptionnels. Il faut revoir cette décision et s’il faut changer de stade, qu’on le fasse, mais sans priver les deux galeries de suivre le clasico. C’est malheureux, c’est sûr. Car MCA-USMA, ça n’a jamais eu de souci. Le supporter attend toute une saison ce genre de match et comme ça, c’est comme demander aux fans de déserter les stades. Ce serait vraiment la catastrophe.»

  1. A.      Z.

 

Huis clos  et enjeux économiques

En décidant d’adopter le huis clos pour sanctionner les clubs fautifs, les instances concernées jettent un voile sur plein d’enjeux, car derrière une décision pareille, il y a des conséquences pour plusieurs acteurs du championnat. Le championnat de cette année aura été l’un des plus prolifiques en termes de huis clos pour les équipes de la Ligue 1 Mobilis. A chaque fois qu’il y a eu débordement, la CD inflige un huis clos. Cependant, ça a atteint un point important cette fois-ci puisque plusieurs facteurs entrent en jeu. Ce qu’il faut savoir, c’est que derrière le championnat, il y a des bailleurs de fonds, donc beaucoup d’argent qui entre en jeu. L’aspect économique, ou le marketing sportif, prend un sérieux coup. Le manque à gagner dans un championnat dont la majorité des matchs se sont déroulés dans des stades vides est très grand. 1- Les droits télé Chaque année, la FAF, et avant le lancement de la saison, met en vente les droits de retransmission pour tout acquéreur désirant de s’approprier l’exclusivité de retransmettre le championnat. Pour la saison en cours, l’EPTV a dû payer pas moins de 21 milliards pour avoir l’exclusivité du championnat. Une somme colossale pour la chaîne publique. Mais en quoi c’est rentable d’avoir des droits télé si ce n’est pour retransmettre les plus belles affiches du championnat ? En effet, avec la sanction du huis clos, le derby MCA-CRB ne sera pas retransmis, il est de même pour le match de la saison USMA-MCA. C’était aussi le cas pour MCO-ASMO et CRB-USMH.  Si l’EPTV a acquis les droits télé ce n’est pas pour retransmettre des matchs à huis clos car personne ne va s’y intéresser à un match dans un stade vide. Même si aucun règlement n’interdit la retransmission d’une rencontre à huis clos, ce ne serait pas rentable pour la

Télévision algérienne car le charme d’une rencontre en direct à la télé, ce sont la ferveur, l’ambiance et le spectacle différents de ce que peut offrir un match à huis clos.  

2- Mobilis, le grand perdant La LFP a procédé au naming du championnat en associant la Ligue 1 à l’opérateur publique de téléphonie mobile Mobilis. En plus de voir son nom lié au championnat, l’opérateur historique s’assure aussi de voir son nom diffusé partout à travers les plateaux télé, des émissions sportives mais aussi et surtout dans les stades avec des panneaux publicitaires. Mobilis a déboursé 22 milliards de centimes pour acheter cette visibilité. Mais là aussi, avec des matchs à huis clos, l’entreprise nationale perd tous ses points forts puisqu’on ne verra pas à la télé Mobilis autour de la pelouse, il va de même pour les supporters.  

3- Entrave au marketing sportif Un autre point important arrive dans le cadre du huis clos, le marketing sportif. En s’attachant des sponsors, il y a de l’affichage, des publicités et plein de choses qui mettent une boîte ou une entreprise en valeur à travers le club qu’elle a choisi. Avec un match retransmis en direct sur le petit écran, on s’assure d’une bonne visibilité durant au moins 90 minutes. C’est du  marketing sportif. Cependant, avec un match à huis clos et les trois minutes réglementaires qu’on passe à la télé, il n’y que très peu de chances de voir la caméra s’intéresser à cela ou bien capter les affiches de publicité. C’est pour dire que le supporter n’est pas la seule victime de cette aberration qu’est le huis clos.    

4- Les sponsors des clubs Ce point est étroitement lié à son prédécesseur. Beaucoup d’entreprises nationales ou étrangères sont engagées de manière soutenue dans le football national pour soutenir les clubs. Le plus important reste sans aucun doute Sonatrach. Cependant, derrière il y a les trois opérateurs de téléphonie mobile, Mobilis, Djezzy et Ooredoo qui perdent énormément d’argent en misant sur les clubs qu’ils ont choisi de soutenir. Ces derniers engagent beaucoup d’argent pour les clubs afin qu’ils soient de plus en plus visibles, et ce, que ce soit sur les maillots aux alentours du stade ou bien encore sur les panneaux publicitaires. Or, à cause du huis clos, la visibilité et limitée, voire inexistante pour ces sponsors qui demandent à ce que tout soit mis en œuvre pour que leur logo ou leur nom apparaissent en bonne position. En conclusion, le huis clos est en train de causer plus de mal que de bien au football national, et ce, à cause des éléments cités ci-dessus. I. Z.

Des enjeux sportifs pour les joueurs Par ailleurs, dans tout cela, on en oublierait presque les joueurs, principaux acteurs qui sont eux aussi touchés par cette mesure. En effet, un joueur du championnat, convoité à l’étranger et dont des émissaires veulent le voir sur un gros match comme lors du derby USMA-MCA ne feront certainement pas le déplacement pour suivre un match sans ambiance dans une enceinte vide. Si ce n’est pas un club étranger, un joueur qui est tout proche de la sélection ne sera jamais supervisé par le staff technique de l’EN dans une rencontre à huis clos car le coach national aimerait le voir dans des conditions optimales avec toute la pression du public.

 

Mecherara : «Il faut recruter plus de stadiers» Joint par nos soins pour avoir son avis sur cette sanction du huis clos, l’ancien président de la LFP Mohamed Mecherara s’explique : «Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on a ouvert ce point il y a dix ans et la sanction du huis clos est une mesure extrême pour sanctionner les clubs. Si on sanctionne l’équipe en lui défalquant des points, ce serait grave. On a essayé avec les amendes financières mais cela n’a pas marché. Je pense que la solution est d’engager encore plus de stadiers formés pour régler la situation. Au lieu de ne rien faire et payer des amendes, un club peut recruter des stadiers et faire avancer les choses. Le club qui reçoit est responsable du bon déroulement du match avant, pendant et après la rencontre. Les stadiers peuvent apporter le plus, pas en supportant leur club ou faire pression sur l’adversaire, non ! Mais en braquant leur regard sur les tribunes et signaler à la police tout individu perturbateur et dangereux.» I. Z. NAHD, USMH, CSC et MOB ont échappé au huis clos Pour cette saison, seulement 4 des 16 équipes du championnat ont réussi à échapper à cette sanction et pas des moindres. En effet, il s’agit des galeries du NAHD, de l’USMH, du CSC et enfin du MOB. Ce sont là des galeries réputées chauvines qui font de l’ambiance et qui mettent une grosse pression sans pour autant sanctionner leurs équipes favorites. Mieux, pour le NAHD, il s’agit de la seconde année consécutive sans le moindre huis clos. C’est ce qu’on appelle des supporters responsables. A noter que l’USMA a tenu une année avant d’être sanctionnée. En effet, il a fallu que les évènements dégénèrent au cours du match face au MCEE pour qu’elle soit de nouveau sanctionnée. I. Z.

Cette aberration appelée huis clos

Le derby d’Alger, qui opposera vendredi prochain le Mouloudia au Chabab de Belouizdad, se jouera à huis clos, sans public. Et un autre derby sans public, un ! Si l’on s’amuserait à compter les matches des L1 et L2 disputés à huis clos ces cinq dernières années, le chiffre qui va en sortir est tout simplement ahurissant. Plus de deux cents rencontres se sont déroulées sans le public depuis 2010. Pour autant, la violence est toujours là, comme les mauvais comportements dans les gradins. Rien, absolument rien n’a changé avec cette stupide sanction qu’est le huis clos. Alors il est grand temps de passer à autre chose, de revoir une autre sanction que ces matches sans public.

Par Mustapha Ouaïl

C’est donc devant des tribunes archi-vides que se déroulera le derby d’Alger entre le MCA et le CRB. Un match, qui naguère drainait plus de cinquante mille spectateurs, va se jouer cette fois-ci sans public. Cette sanction, qui a montré depuis des années ses limites, n’étant ni dissuasive ni la panacée, devrait être bannie, elle ne sert plus à rien si ce n’est à enlaidir un peu plus un championnat devenu peu fréquentable. Cette saison, pour la première fois dans l’histoire, le derby USMA-MCA s’était joué en aller et retour à huis clos, ASMO-MCO lors de la phase aller avait connu le même sort, tout comme CRB-USMH. Mais jusqu’où ces messieurs de la LFP vont-ils maintenir cette loi scélérate ? Il y a à peine un mois, dans le championnat de la LNFA (Nationale 2 amateur, groupe est) sur huit matches dans une journée, pas moins de quatre s’étaient joués à huis clos, soit un taux de cinquante pour cent. C’est plus que beaucoup, c’est énorme même. Comme il faut bien appeler les choses par leur nom, cette loi du huis clos est la solution la plus facile. Il ne faut pas sortir de Saint Cyr, ni de la Sorbonne d’ailleurs pour trouver pareille sanction. Y a eu utilisation de matériel pyrotechnique – fumigènes et autres fusées éclairantes – sanction : un match à huis clos. Mais qui sanctionne-t-on au fait dans ce cas de figure ? Le football bien sûr, et le championnat national qui perd chaque jour de sa crédibilité et de son âme. Un match, dit derby, concerne deux équipes d’une même ville, d’une même cité, d’une même localité. Si les supporters de ces deux clubs ne sont pas conviés, pour une raison ou une autre, à assister à ce match, ce derby perd de sa substance, de son charme, de sa beauté. C’est pourquoi on pense qu’avec ce huis clos, on est en train d’enlaidir notre propre championnat. Si ces messieurs qui ont à charge la gestion du football national n’ont pas les compétences pour gérer un match de l’envergure d’un derby, comment peuvent-ils alors se lamenter de ne pas pouvoir organiser une CAN ? Si nous sommes incapables de gérer CSC-MOC, USMA-MCA, ou encore ASMO-MCO et ESS-MCEE, comment peut-on se targuer d’organiser une compétition internationale de l’envergure de la CAN ? Avec cette loi scélérate, le championnat national en pâtit, à nos portes, le Maroc vibre de longues semaines avant le fameux Raja-WAC, la Tunisie se met à danser des jours durant avant Club Africain-Espérance de Tunis. Ces deux pris comme ça à titre d’exemple sont des moyens aux fédérations marocaine et tunisienne de montrer leurs capacités à gérer des matches de cette envergure, des matches qui passionnent tout un peuple. Chez nous, partisan du moindre effort, on opte pour la solution de facilité : le huis clos. Un stade qui sonne creux, des gradins affreusement vides, deux policiers pour assurer la sécurité de la trentaine de personnes présentent dans ce «derby» et le tour est joué. Aberrant, lamentable. Les gens, ceux qui fréquentent régulièrement les stades, et ils sont fort nombreux, ne comprennent pas pourquoi à chaque fois, ils sont privés d’un match auquel ils auraient aimé assister. Faudra leur expliquer.

M. O.

 

 

 

Bouiche Nacer : «On a l’impression que c’est prémédité»

«Le huis clos est une grande aberration.  Cette forme de sanction a montré qu’elle était inefficace, si ce n’est dans le sens de tuer le football. Je crois qu’il est temps de penser à une autre solution.  Et puis, il y a des équipes que cela peut arranger, comme celles qui jouent pour le maintien. Jouer sans pression et surtout sans témoins, puisque le match n’est pas télévisé et les supporters adverses ne sont pas présents va leur permettre de jouer tranquillement et plus encore… Pour être franc avec vous, je vous dirais que des fois on a l’impression que certaines sanctions de huis clos sont préméditées. A-t-on identifié celui qui a jeté le fumigène ou le projectile ? Non, alors comment savoir à quelle galerie il appartient ? Comment peut-on sanctionner un club sur le simple fait qu’il vient de telle ou telle galerie… Le jeteur de projectile peut être n’importe qui…», nous dira l’ancien stratège du MCA et de l’équipe nationale.

M. K.

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