Il a réfuté ces accusations en précisant qu’il est innocent et qu’il n’a rien à voir avec cette affaire présumée de corruption. L’enfant de Bel-Abbès s’est dit capable d’apporter les preuves de son innocence. «Je suis venu en audition pour prouver ma bonne foi. Je respecte les structures de notre football. La CD de la LFP m’a convoqué, j’ai répondu présent. Si j’avais un petit doute, je n’aurais pas fait le déplacement à Alger », aurait répondu Rezguene aux membres de la CD de la LFP. Après l’audition, il a quitté le siège de la LFP pour se rendre chez lui à Sidi Bel-Abbès. Le président de la CD de la LFP Hamid Haddadj devra remettre son rapport à la FAF dans les prochaines heures pour les besoins de l’enquête. Une plainte a été par ailleurs déposée cette semaine par la FAF au niveau de la Gendarmerie nationale à l’encontre de l’arbitre Rezguene, en attendant de saisir le procureur de la République une fois le dossier complet. Le président de la CFA Khelil Hammoum, témoin principal dans cette affaire, a été conforté par la FAF qui lui a donné le feu vert pour aller au fond des choses et démasquer les coupables.
Un circuit mafieux
La FAF veut à travers cette affaire de corruption démanteler certains réseaux mafieux qui activent depuis longtemps dans le milieu de l’arbitrage avec la complicité d’intermédiaires qui connaissant bien le circuit et qui contrôlent tout. Ses intermédiaires proposent leurs services aux dirigeants de club et les négociations commencent. Parfois les arbitres corrompus sont au courant, mais préfèrent charger les intermédiaires pour négocier et recevoir l’argent par la suite, mais des fois les referees ignorent tout de la transaction et ne savent même pas que les intermédiaires ont négocié en leur nom, mais ils recevront tout de même leur « tchipa » par la suite sans avoir donné de coup de pouce à une équipe précise. Et dans un troisième cas, les arbitres corrompus négocient eux-mêmes avec les intermédiaires ou certains dirigeants de club. Le circuit est très compliqué mais peut devenir vulnérable à condition qu’il y ait une volonté réelle de la part des structures de notre football, des pouvoirs publics et de la justice de stopper ce fléau qui a gangrené notre football.
K. H.