Vous qui étiez dans l’ex-staff technique, que diriez-vous du parcours du MCA effectué jusque-là ?
Ça fait plaisir de voir que l’équipe a récolté 23 points en cette phase retour. C’est vraiment impressionnant. Mais il faudra rendre hommage à son staff technique qui mérite les honneurs, car c’est lui qui a provoqué le déclic. Mais on n’est pas surpris, car un staff composé d’Artur Jorge et de Valdo de renommée mondiale est capable de faire tout cela. C’est clair que c’est eux qui ont provoqué ce déclic. Les joueurs montent en puissance et, inchallah, ils vont continuer comme ça jusqu’à la fin de la saison.
A votre avis, comment expliquer le fait qu’un groupe, qui était décimé quand vous étiez membre du staff, a retrouvé toutes ses forces après votre départ ?
Je pense que l’équipe qu’avait créée Charef, il fallait lui laisser le temps de retrouver ses forces pour prétendre à un avenir meilleur dans la durée. Chambouler à 90%, il fallait être patient. Seulement, dans un grand club comme le MCA, c’est comme le Real ou le Bayern, on exige des résultats dans l’immédiat, raison pour laquelle je dirais que cela n’a pas marché pour lui. Cela dit, le plus important, c’est que le MCA a su rebondir et se retrouver sur la bonne voie.
Si vous étiez dans le staff technique de Charef dès le départ, seriez-vous d’accord avec ce grand changement effectué dans l’équipe ?
Il faut savoir d’abord que je ne pouvais pas donner mon avis, car je n’avais pas carte blanche. En plus, si j’étais présent quand le coach Charef avait opté pour le changement, j’aurais montré que je n’étais pas d’accord, car il faut l’admettre, la grosse erreur faite par Charef est d’avoir chamboulé toute l’équipe. Renvoyer 16 joueurs, ce n’était pas à faire ; cette erreur a fait que le MCA a souffert le martyre et s’est vraiment mis en danger. Heureusement que tout a changé maintenant.
Les joueurs assurent qu’après le départ de Charef et la venue du nouvel staff, le groupe est devenu plus solidaire…
Si les joueurs ont ressenti cela, c’est qu’ils ont raison, car ils sont bien placés pour le dire et le ressentir. Ce qui est sûr, c’est que le groupe se porte mieux et on peut le constater dans les résultats assurés jusque-là. Le Doyen a joué une très belle phase retour et je ne cesserai pour cela de rendre hommage à ce staff technique qui a fait du bon boulot.
Vous attendiez-vous à cette remontée spectaculaire du MCA ?
Franchement, non. Je ne m’y attendais pas, surtout après six défaites d’affilée. Le doute s’installe et on n’y croit plus. Sincèrement, je craignais même le pire, mais il faut rendre hommage au staff technique qui a su comment bousculer les joueurs et les mettre dans les bonnes conditions qui ont fait qu’aujourd’hui, le MCA est revenu de très loin et a toutes les chances d’assurer son maintien très vite.
Samedi, le MCA affronte l’USMH, comment voyez-vous ce derby ?
C’est un match très difficile. L’USMH est une équipe accrocheuse. Mais quand on voit le MCA lors de cette phase retour, je dirai que ses joueurs peuvent gagner le pari et assurer le maintien définitivement. En tout cas, tous les Mouloudéens compteront sur leur équipe afin que celle-ci fasse l’essentiel et assure la victoire, car on a vraiment besoin de gagner ce prochain rendez-vous.
A votre avis, quels sont les joueurs qui vont faire la différence contre les Harrachis samedi prochain ?
Je crois que les meilleurs en ce moment, et qui ont réalisé une très belle phase retour, sont Aouedj, Djallit et Gourmi, qui seront capables de faire la différence samedi prochain. Sans oublier bien sûr une balle arrêtée qui arrive dans les pieds de Hachoud. Ce qui est le plus important, c’est que le Mouloudia d’Alger gagne son match pour avancer sur la voie du maintien.
On imagine que ces confrontations entre le MCA et l’USMH font resurgir les mauvais souvenirs, surtout l’année de l’accession où Lounici et Ouahid ont envenimé les relations entre les deux galeries et qui se sont détériorées depuis, non ?
C’est vrai que les déclarations de Lounici et de Ouahid ont rajouté une couche et attisé les tensions. Seulement, il faut tourner cette page car ça remonte à douze ans ; alors mettons fin à ces tensions. Il faut passer à autre chose. Il faut enterrer la hache de guerre. Qu’on prenne exemple sur les joueurs des deux équipes ! Ils s’affrontent pendant les 90 minutes du match et après, ils redeviennent amis et s’assoient ensemble pour prendre un pot comme des frères. Il faut prendre exemple sur eux et que les deux galeries reviennent à de meilleurs sentiments.
A. Z.