La marche organisée par le comité de sauvegarde de la JSK s’est déroulée dans le calme, mais elle a provoqué une polémique non seulement entre les organisateurs et le président Hannachi concernant le nombre de marcheurs. Les organisateurs avancent le chiffre entre 4000 et 5000, alors que le président Hannachi rétorque qu’ils n’ont pas pu rassembler 400 supporters au départ de la marche. Il faut dire qu’il est difficile de donner le chiffre exact puisque même les organisateurs ne se sont pas mis d’accord sur un chiffre. L’ex-capitaine emblématique de la JSK Mouloud Iboud a indiqué à TSA qu’il y avait entre 3 000 et 4 000 marcheurs, mais un autre organisateur estime que la marche a drainé entre 4 000 et 5 000 supporters. Il est clair que chaque partie essaye soit de gonfler ou de minimiser le nombre des marcheurs. Même sur les réseaux sociaux, les partisans et les anti-Hannachi se livrent une bataille féroce. Les premiers pensent que la marche d’hier a été un véritable fiasco et que les supporters sont contre les anciens joueurs qui n’ont aucun projet sérieux pour le club, mais les anti-Hannachi leur répliquent que le comité de sauvegarde de la JSK a mobilisé une grande foule et que la marche a été une totale réussite.
N. Boumali
Dali : «C’est un devoir pour moi d’être ici»
L’ancien attaquant de la JSK, Rachid Dali, a surpris tout le monde en se présentant hier à la marche avec des béquilles. Malgré le fait qu’il est souffrant, il a parcouru plusieurs kilomètres de Bejaïa jusqu’à Tizi Ouzou pour apporter son soutien au comité de sauvegarde de la JSK. Dans ses déclarations aux gens des médias, il a affirmé que c’est un devoir pour lui de prendre part à la marche. «La situation dans laquelle se trouve la JSK ces dernières années ne me laisse pas indifférent. Elle m’interpelle autant que tous les anciens joueurs. C’est un devoir pour moi d’être ici avec les supporters. Je suis obligé de prendre part à cette marche pour soutenir ceux qui demandent le départ de Hannachi», a expliqué Dali qui avait du mal à se tenir debout et cela malgré ses béquilles.
N.B
Point de presse ce jeudi
Les membres du comité de sauvegarde de la JSK organiseront en principe un point de presse ce jeudi afin d’annoncer les actions qu’ils comptent entreprendre dans les jours à venir. Déterminés à pousser le président Hannachi à partir, ils affirment qu’ils continueront à lutter jusqu’à la satisfaction de leur revendication principale.
Une marche pour le départ de Hannachi
La marche organisée par le comité de sauvegarde de la JSK a été une occasion pour les anti-Hannachi pour réclamer pour la énième fois son départ de la présidence du club. Prévue initialement à 10h, elle n’a débuté que vers 10h40 pour pouvoir rassembler le maximum de marcheurs. Le nombre de ces derniers varie d’une source à l’autre. Si pour certains, il y avait moins d’un millier au départ de la marche, pour d’autres il y en avait beaucoup plus. Ce qui est certain est que les supporters qui ont marché hier aux côtés des anciens joueurs du stade du 1er-Novembre à l’ancien siège de l’APC ont scandé tout au long du trajet «Hannachi dégage» ou «Le peuple veut le départ de Hannachi».
Le fait marquant de la marche est la présence de l’ancien attaquant des Canaris Rachid Dali qui s’est déplacé de Béjaïa juste pour apporter son soutien au comité de sauvegarde de la JSK. Parmi les autres anciens joueurs présents à la marche, on citera pêle-mêle Mehdi Cerbah, Mourad Amara, Dries, Mokbel, Hamid Sadmi, Lyès Izri, Djamel Menad, Mouloud Iboud, Rezki Meghrici, Lyès Bahbouh, Me Meriem et Farid Ayache.
Décidés plus que jamais à pousser le président Hannachi à la porte de sortie, les membres du comité de sauvegarde de la JSK affirment que la marche a été une totale réussite, alors que les partisans de Hannachi qui n’étaient pas présents rétorquent que l’opposition n’a pas drainé une grande foule.
Afin d’éviter d’éventuels débordements, les organisateurs ont pris toutes les dispositions pour que la marche se déroule sans heurts. Leur principale revendication est le départ immédiat du président Hannachi pour permettre à la JSK de retrouver son lustre d’antan. Ils pensent que le salut du club passe par l’éviction de l’actuel président.
Placette
Si au départ le nombre des marcheurs n’était pas important, il ne cessait de grossir tout au long du trajet séparant le stade du 1er-Novembre à l’ancien siège de l’APC de Tizi Ouzou. D’ailleurs, à la sortie du tunnel du rond- point, plusieurs supporters ont rejoint la marche. Il y a aussi des badauds. Les rangs des marcheurs gonflaient à l’arrivée de la placette de l’ancien siege de l’APC de Tizi Ouzou. Les organisateurs pensent que la marche a été une totale réussite, ce qui les pousse à entreprendre d’autres actions afin de pousser Hannachi à se retirer de la présidence du club.
Calme
Ce qui a caractérisé cette marche, c’est qu’elle s’est déroulée sans aucun heurt. La sécurité a été renforcée pour éviter tout débordement, mais les services de sécurité ne sont intervenus à aucun moment. Le fait que la marche s’est déroulée dans le calme, c’est une bonne image pour le club.
Anciens
Avant de se disperser, les anciens joueurs ont pris la parole afin de s’adresser aux marcheurs à leur arrivée au niveau de l’ancien siège de l’APC de Tizi Ouzou. L’ex-attaquant des Canaris Djamel Menad a remercié tous les supporters qui ont répondu présents à l’appel du comité de sauvegarde de la JSK. Il leur a promis que lui et les anciens autres joueurs feront tout pour que la JSK retrouve son lustre d’antan. «Vous avez prouvé qu’il y a des hommes en Kabylie qui défendent les intérêts de leur club. Mobilisons-nous tous pour provoquer un changement radical. On doit tous travailler ensemble pour que la JSK retrouve sa vraie place. Le président Hannachi a échoué dans sa mission et il doit partir», leur a annoncé Menad. De son côté, Mouloud Iboud a indiqué aux marcheurs que ce sont eux qui peuvent changer la situation actuelle du club. «On vous remercie beaucoup d’avoir apporté votre soutien. Vous êtes venus en masse à cette marche pour demander le départ du président Hannachi et il n’y a que vous qui pourrez changer la situation actuelle dans laquelle se trouve le club. Le président Hannachi a mené le club à la dérive et il doit quitter son poste qu’il occupe depuis des années. On continuera nos actions jusqu'à ce que les choses changent et que notre JSK retrouve sa vraie place », leur a fait savoir Iboud.
N. Boumali
Hannachi : «400 personnes, ce n’est même pas 1% de la population de Tizi Ouzou»
Apparemment, la marche organisée hier matin à Tizi Ouzou par les membres de l’opposition n’a fait ni chaud ni froid au président kabyle, ce dernier estime que les gens qui ont marché hier ne représentent même pas 1% de la population de la wilaya de Tizi Ouzou. «La wilaya de Tizi Ouzou est composée de 67 communes et de plus de 20 daïras, je parle de la wilaya de Tizi Ouzou car la Kabylie c’est une autre chose, ce sont plusieurs wilayas. Ceci dit, les gens qui ont marché ne représentent même pas 1% de la population de la wilaya de Tizi Ouzou, ça veut tout dire à mon avis. Chacun est libre de faire ce qu’il veut, mais les vrais amoureux de la JSK n’ont pas marché hier, et puis cette histoire ne m’intéresse pas, tout ce qui m’intéresse ce sont les affaires du club», déclarait Mohand-Chérif Hannachi.
«Je ne sais pas pourquoi ils ont organisé cette marche ? Les règlements de la SSPA sont clairs»
Pour le numéro un des Jaune et Vert, les responsables de l’opposition ne devaient pas organiser cette marche pour la simple raison que la JSK est une société par actions. «Les règlements de la SSPA/JSK sont très clairs, celui qui veut prendre le club doit se présenter pour acheter des actions, devenir l’actionnaire majoritaire et présider par la même occasion le club. Je ne sais pas alors pourquoi ils ont organisé cette marche, avec le professionnalisme, les choses sont claires comme l’eau de roche, les règlements aussi.»
«Si vraiment j’avais constaté qu’ils sont capables de gérer la JSK, j’aurais cédé ma place»
Pour Hannachi, aucun membre de l’opposition n’est capable de gérer la JSK. «Si j’avais constaté qu’ils étaient capables de gérer le club, j’aurais cédé ma place. Je ne peux pas quand même partir et laisser la JSK sans président, sans quelqu’un qui pourrait vraiment gérer les affaires de ce grand club. Moi j’ai beaucoup donné à l’équipe, j’ai gagné des titres à la pelle, personne d’entre eux ne pourra faire ce que moi j’ai fait, et puis, cette saison, j’ai beaucoup souffert, mais je n’ai pas abandonné le club. Mieux encore, moi j’ai vraiment sauvé la JSK et la saison prochaine, ils verront bien ce dont je suis capable.»
«On passera aux choses sérieuses dans le recrutement à partir d’aujourd’hui»
Concernant le recrutement, le premier responsable du club le plus titré d’Algérie avoue : «Pour être franc avec vous, on n’a finalisé avec aucun joueur pour le moment, mais au courant de cette semaine, il y aura de l’officiel. Avant la dernière journée du championnat, aucun joueur n’était libre, par respect aux autres clubs, et comme moi je ne veux pas qu’on contacte mes joueurs avant la fin du championnat, moi aussi je ne contacte pas les joueurs avant le baisser de rideau du championnat. Maintenant que tout est clair, on mettra le turbo dans l’opération recrutement à partir d’aujourd’hui. Avant la fin de cette semaine, deux ou trois éléments signeront chez nous.»
«Je partirai après l’installation du nouveau CA et à la fin de recrutement»
Intervenant hier en fin de journée sur les ondes de la Radio nationale, Hannachi a évoqué une nouvelle fois l’histoire de son départ. «Il y aura une réunion du CA ce mardi, par la suite il y aura une troisième réunion où on va installer le nouveau conseil d’administration. Je ne serai pas président du conseil, j’ai déjà proposé ce poste à un grand homme. Par la suite, on va se concentrer sur le recrutement, on va réussir cette opération. Une fois la reprise des entraînements sera assurée dans de très bonnes conditions et le nouveau conseil commence son travail, moi je vais partir, de mon propre gré, laissant la JSK entre de très bonnes mains, entre les mains de gens capables, corrects et honnêtes.»
A. H.
Les libérés, l’adjoint, le préparateur physique, le recrutement, la reprise et le stage
Le président va réunir le staff technique aujourd’hui
Prévue pour hier, la réunion qui devait regrouper Hannachi et Doudane avec Karouf a été reportée à aujourd’hui. Lors de cette réunion, plusieurs décisions seront prises. Karouf et Doudane n’attendaient que la fin de la saison pour arrêter d’une manière officielle la liste des joueurs à libérer. Certes, Khodja, Kerrar, Meguehout, Yedroudj et Benamara sont déjà sur cette liste, en outre, à l’issue de cette réunion, d’autres éléments seront ajoutés à cette large liste, surtout que la direction du club phare de la Kabylie a pris la décision de libérer plusieurs joueurs cet été. Cette histoire des joueurs à libérer n’est pas le seul point qui sera abordé par les responsables kabyles lors de la réunion de ce matin. L’entraîneur en chef et le manager général de l’équipe vont aussi aborder avec leur président le sujet du recrutement. D’ailleurs, la part du lion lors de cette réunion sera donnée à l’opération recrutement. Karouf n’hésitera pas à demander à son président un renfort de qualité, l’entraîneur en chef des Canaris devrait même proposer quelques noms de joueurs à ses responsables. Même la date de la reprise des entraînements et les lieux des stages de préparation seront arrêtés lors de la réunion d’aujourd’hui. Encore, le sujet de l’adjoint et du préparateur physique sera aussi abordé aujourd’hui. Hannachi et Doudane vont nommer un adjoint à Karouf dans les prochaines heures. C’est ce dernier qui choisira l’homme avec qui il sera appelé à travailler durant toute la saison. De son côté, Labane sera remercié, il sera remplacé par un autre préparateur physique, son nom sera connu aussi dans les prochaines heures. La réunion d’aujourd’hui sera plus qu’importante pour l’avenir de l’équipe première de la JSK. A l’issue de cette réunion, plusieurs décisions seront prises cet après-midi par les hauts décideurs du club kabyle.
A. H.
Il a récupéré ses papiers hier et il rentre chez lui aujourd’hui
Kerrar, un aller sans retour
Même si les responsables de la formation du Djurdjura n’ont pas encore arrêté, d’une manière officielle, la liste des joueurs libérés, l’Irakien Abderahim Kerrar est le premier élément à quitter le navire jaune et vert cet été. Sous contrat encore avec la formation du Djurdjura, Kerrar a émis le vœu de rentrer chez lui définitivement. De leur côté, les responsables kabyles n’étaient pas vraiment chauds pour garder ce joueur dans l’effectif de la saison prochaine. Pour cette raison d’ailleurs, le contrat de Kerrar a été résilié hier à l’amiable. Le premier responsable de l’équipe phare de la Kabylie a signé hier soir tous les documents nécessaires pour que l’Irakien puisse rentrer chez lui tranquillement. Recruté l’été dernier afin de donner un grand plus à la ligne d’attaque des Canaris, Kerrar n’a pas pu s’adapter à sa nouvelle équipe, il a préféré rentrer en Irak l’hiver dernier, mais comme il n’a pas été qualifié avec El -Zaoura, il est revenu terminer la saison à la JSK. Cette fois, Muhand, comme ses équipiers l’appelaient, va rentrer définitivement chez lui, il devrait signer une nouvelle fois au sein de la formation irakienne d’El-Zaoura. «C’est une séparation à l’amiable, on a tout réglé avec le joueur hier soir», nous dira Hannachi.
A. H.
Gagaâ signera son contrat demain ou mercredi
Comme tout le monde le sait, le jeune milieu de terrain du PAC, qui a joué cette saison à l’USMBA sous forme de prêt, a tout réglé avec le manager général de la JSK. Il ne reste que la signature pour que ce transfert devienne officiel. Même Zetchi, le patron du PAC, avait donné son accord de principe à Doudane. Bref, Gagaâ devrait se déplacer demain lundi à Tizi Ouzou pour la signature du contrat. Dans le pire des cas, il se déplacera mercredi pour officialiser son transfert. Sauf surprise de dernière minute, Ahmed Gagaâ serait la première recrue officielle de la JSK.
A. H.