Yahi : «Le CRB avait quelque chose à prendre cette saison»

Hocine Yahi, l’ancien entraîneur du CR Belouizdad, s’apprête à reprendre du service. Il est en contact avec plusieurs clubs algériens mais aussi du Golfe.

Que faites-vous depuis que vous avez quitté la barre technique du CRB ?

Je me suis essayé au métier de consultant télévision au sein de quelques chaînes privées algériennes, mais aussi avec des télés étrangères, à l'image de beINSPORTS et Elkas. C'était une bonne expérience, mais, sincèrement, je préfère être toujours sur le terrain. C'est là où je me sens le mieux.

Comment avez-vous trouvé le championnat de Ligue 1 Mobilis qui vient de s'achever ?

Honnêtement, je dois dire que c'est un championnat un peu unique. Quand on voit le scénario qui a prévalu jusqu'aux derniers matches de la saison, on ne peut que se rendre à cette évidence. A deux ou trois journées de la fin de l'exercice, les derniers pouvaient finir champions et le premier pouvait être rétrogradé en division inférieure. C'est quand même un peu bizarre et spécial par rapport à d'autres championnats.

Que dites-vous du parcours du CRB, votre ancien club ?

C'est quand même une saison qui s'est déroulée mieux que la précédente. Le club pouvait même prétendre à un titre, soit en Coupe d'Algérie, soit en championnat. A tout le moins, il aurait pu participer à une compétition africaine. Malheureusement, ils n'ont pas pu saisir ce qui était à leur portée. Le CRB avait quelque chose à prendre cette saison, mais il n'a pas su comment en profiter.

Le club a flanché un peu après la sévère défaite (3-0) contre le MCA...

Oui, cela a commencé avec le Mouloudia. Vous le savez, quand on perd un derby, cela se répercute immédiatement sur la suite. En plus, il y a eu le fameux problème laissant croire que certains joueurs auraient levé le pied. Le climat était particulièrement tendu entre les joueurs et les supporters. Cela a perturbé un peu la sérénité du groupe et a conditionné en quelque sorte la suite de son parcours en championnat.

«Ma place est sur le terrain», disiez-vous tout à l'heure, dans quel club pourrait-on vous revoir la saison prochaine ?

Effectivement, le terrain me manque beaucoup et je compte reprendre du service. J'attends des réponses de la part de quelques clubs chez nous, mais aussi de l'étranger, des pays arabes au juste où mon manager a déposé quelques demandes. J'attends de connaître ce que le destin me réserve.

Peut-on connaître l'identité de ces clubs ?

Je suis le type d'entraîneur qui n'aime pas parler de choses tant qu'elles ne revêtent pas un caractère officiel. On est au stade des négociations, je préfère en parler le jour où on aura du concret.

Mohamed Henkouche, l'ex-coach du CRB, se pose des questions sur l'apport de certains techniciens étrangers en Algérie, et vous ?

Je ne suis pas raciste, je respecte les collègues quelle que soit leur origine, mais je suis tenu de me rendre à une certaine évidence. Cette saison, le champion d'Algérie et les finalistes de la Coupe d'Algérie ont été dirigés par des techniciens algériens. Les clubs qui ont rétrogradé ou ont lutté jusqu'au bout pour éviter la relégation ont été coachés par des entraîneurs étrangers. Il y a donc forcément un lien de cause à effet.

Que faire pour y mettre un terme ?

Il s'agit maintenant de se montrer réaliste, d'en finir avec ce complexe du technicien étranger et de ne plus sous-estimer les entraîneurs algériens. Ces derniers ont beaucoup de compétences et je les défendrai toujours. Le complexe est beaucoup plus de certains responsables. Cela me fait de la peine qu'on pense d'abord à un étranger lorsqu'il s'agit de l'entraîneur. Il faut se rendre à l'évidence que beaucoup ne nous ramènent pas grand-chose. Il suffit de voir leurs résultats en Algérie durant ces 15 dernières années. Il faut arrêter avec ça et prendre au contraire l'exemple de Hammar et Madoui.

H. D.

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