La partie contre les Seychelles a fini par rassurer et l’entraîneur et les joueurs, car il faut le dire, l’EN était restée sur une prestation peu convaincante au Qatar, malgré le 4 à 1 infligé aux Omanais.
L’annonce de l’absence de Brahimi, puis de Feghouli, avait jeté comme un coup de froid dans les rangs de la sélection, et même dans les fiefs des Verts, car l’on redoutait vraiment cette rencontre face à une équipe inconnue, certes qui ne constituait pas un réel danger, mais qui pouvait l’être si par malheur l’EN avait tardé à trouver la faille, c’est d’ailleurs le point sur lequel le coach avait axé son discours d’avant-match, il voulait asphyxier l’adversaire et le pousser à commettre la faute, et cela a très bien fonctionné, mieux encore, l’activité offensive aura été excellente avec des occasion à la pelle, créées par Boudebouz et consorts, et cela nous amène à nous interroger : comment est-il possible que la défection du duo Brahimi- Feghouli soit si facile à surmonter ?
Bonne animation
Les plus critiques des observateurs, ayant suivi le match devant les Seychelles ont certainement pu voir le niveau assez haut présenté par Boudebouz samedi dernier, aligné sur le coté droit, mais se déplaçant sur la largeur de ligne de l’animation, le joueur de Bastia a montré de très belles choses, la plupart n’ont même pas senti l’absence et le vide laissé par Brahimi dans son poste derrière l’avant-centre, ni même celle de Feghouli sur le côté droit, il faut dire, qu’en plus de Ryad, Gourcuff a choisi de mettre le très en forme Mahrez à gauche, et un Soudani plus que jamais exigeant et excité sur la même ligne, ce qui a permis à tous les joueurs de bénéficier de plusieurs occasions de but, malgré le petit périmètre dans lequel se sont regroupés les joueurs adverses, et qui rendait la mission de la déstabilisation de l’arrière-garde adverse difficile.
Profondeur
Ces observations nous laissent entendre que la solution a été facilement trouvée par Gourcuff, qui a eu le mérite de travailler son attaque durant 2 semaines pour trouver la solution, car hier l’on a vu assez de mouvements sur le front de l’attaque, et du punch, au point ou certains ont lié ça à l’absence du maître à jouer Yacine Brahimi, la circulation du ballon se faisait plus rapidement et le jeu avait bizarrement plus de profondeur, et la longueur du terrain a été très bien exploitée surtout dans les appels de balle, avec un Boudebouz ayant tendance à accélérer dans le bon sens, vers la cage dès qu’il reçoit la balle, évitant de prendre la largeur du terrain, qui laisse souvent le temps aux adversaires de se réorganiser et de réduire les intervalles.
Gros calibres
Avec un Boudebouz en forme et un Soudani ayant très soif de revanche le résultat était époustouflant, mais qu’en sera-t-il si l’adversaire avait pour nom la Côte d’Ivoire ou le Sénégal ou encore le Burkina qui sera l’un des sparring-partners des Verts du mois d’octobre prochain ? une bonne question qui nous renvoie à imaginer des conditions extrêmes, où les offensives seront plus accentuées et ou notre attaque ne trouverait pas la même facilité que samedi dernier, il faut dire que l’’EN a joué une équipe que les gens n’ont pas hésité à comparer à une équipes de quartier, de l’avis même de l’entraîneur adjoint des Pirates, qui n’a pas arrêté de repérer que son équipes n’était en fait qu’un groupe de joueurs amateurs qui ont soif de se mesurer aux grands du continent pour apprendre, la résistance n’aura donc pas été grande, et l’EN n’a pas trouvé des difficultés contre cette équipe, mais il est certain que dans une autre configuration, avec une équipe plus entreprenante, ça n’aurait pas suffi, les Verts auraient peut-être eu besoin d’un très remuant Brahimi et des accélérations de Soso, d’autant que ces deux ensemble peuvent nous offrir des merveilles à condition qu’ils soient dans leur meilleure forme.
Ceci étant dit, ces deux derniers auront sans doute suivi la rencontre de samedi, passé et vu que leur succession, pour ce match contre les Seychelles, s’est bien déroulée, les concurrents donc, ce n’est pas ce qui manque, ils savent déjà à quoi s’attendre à leur retour au mois de septembre prochain pour le match face au Lesotho, le peu de ballons perdus samedi par rapport aux précédents matches disputés au Qatar ou à la CAN est pour le moment un point de repère, et les ‘’Cadres’’ absents de ce stage hériteront d’une situation assez stable, voire même améliorée dans certains aspects du jeu, à l’image d’une meilleure évolution du jeu due à un minimum de ballons perdus, la barre est fixée désormais plus haut.
S. M. A.