Yesli : «Je suis Kabyle, je donnais toujours la priorité à la JSK»

Pour ceux qui ne le savent pas, Kamel Yesli a débuté son aventure avec la JSK ici à Hammam Bourguiba, en juillet 2013. Après une semaine passée à Tizi-Ouzou avec le groupe, il a commencé à connaître sa nouvelle équipe à l’hôtel El Mouradi avant d’exploser à El Eulma lors de la première journée du championnat. Depuis cette rencontre, il a gagné sa place devenant par la suite un élément clé sur l’échiquier des Jaune et Vert. Cet été, Yesli revient à Bourguiba mais avec un autre statut, avec un statut d’un cadre de l’équipe et d’un joueur « poids lourd » de notre championnat. Dans cet entretien, le franco-algérien des Canaris revient sur le début de l’aventure, sur le parcours de l’équipe la saison passée, sur son renouvellement du contrat, comme il parle aussi de l’actualité de la formation du Djurdjura et sur l’avenir du club.

Pour commencer, ce centre sportif de Hammam Bourguiba vous rappelle quoi au juste ?

(Rire). Beaucoup de belles choses, c’est le début de l’aventure avec la JSK, je me souviens bien qu’après une semaine de travail et d’entraînement à Tizi-Ouzou, on a raillé ce centre pour effectuer un stage de préparation, c’était avec Ait Djoudi en juillet 2013, je me souviens très bien de mes débuts.

Des débuts plutôt difficiles, non ?

C’était logique et normal que je trouve quelques difficultés au départ pour m’adapter au groupe. J’étais nouveau, je venais juste de débarquer dans un nouvel environnement, dans un autre championnat, n’oubliez pas que j’ai grandi en France, mais après un certain temps, je me suis libéré et la preuve, j’ai réussi une belle première saison avec la JSK.

C’est ici aussi à Hammam Bourguiba qu’Ait Djoudi vous a changé de poste…

Exactement, je suis un milieu du terrain offensif de formation, un meneur de jeu quoi, mais après quelques séances d’entraînements ici à Bourguiba, Ait Djoudi a jugé utile de me changer de poste en me reculant d’un cran, j’ai joué contre le CSC en amical comme récupérateur, depuis, je me sens très bien à ce poste, le hasard a bien fait les choses en fin de compte puisque je suis devenu un milieu récupérateur. C’est un poste qui me convient bien.

Contrairement à la première saison où l’équipe avait réalisé un époustouflant parcours avec une finale de coupe d’Algérie et une seconde place en championnat comme prime, la saison écoulée était catastrophique pour le club, non ?

Exactement, on a traversé de sales périodes la saison écoulée. C’était très difficile pour nous, après la mort d’Ebossé, plusieurs sanctions ont été infligées au club, maintenant, on a tourné cette page, on veut redémarrer de zéro, d’ailleurs, dès le premier jour du stage, on s’est réuni moi, Doukha, Rial et les autres anciens pour parler de la nouvelle saison, on s’est mis d’accord pour tracer un bon règlement au sein du groupe, un règlement spécial pour les joueurs et Dieu merci, tout le monde a adhéré à cette méthode.  

Justement, on a constaté depuis le début de ce stage que le groupe vit dans un agréable cadre et une magnifique ambiance règne au sein de l’équipe…

Dès le départ, on a mis les nouveaux dans de meilleures conditions, on s’est réuni entre nous, on a beaucoup parlé, aujourd’hui et après plus d’une semaine de stage, je peux vous dire qu’on forme une famille ici à Hammam Bourguiba, avec un peu plus de temps, ce groupe va devenir homogène et très soudé. C’est notre but nous les anciens car on veut réaliser une très bonne saison.

Surtout que les supporters ne veulent pas revivre le cauchemar de la saison écoulée…

Nous aussi on ne veut plus revivre ces scénarios. On travaille et on cravache très dur afin d’être non seulement prêt pour le début du championnat mais pour réaliser une bonne saison et un bon parcours.

Selon vous, ce groupe peut-il jouer le titre ?

Non, on ne peut pas parler de titre actuellement, c’est encore trop tôt. On doit bien débuter la saison, c’est notre but pour le moment, par la suite, on doit gérer le championnat. Comme je vous l’ai dit, l’équipe réalisera, incha Allah, une bonne saison et les supporters ne vont pas revivre le cauchemar de l’année passée, c’est promis.

Quel commentaire faite-vous sur le recrutement effectué cet été par les responsables du club ?

Je ne suis pas entraîneur ni dirigeant pour faire un jugement sur le recrutement ou pour commenter cette opération mais des joueurs comme Boumechera, Rahal, Berchiche… et les autres nouvelles recrues ne sont plus à présenter, ils ont fait leurs preuves ailleurs, je suis sûr qu’ils vont apporter un plus à l’équipe.

Avec la présence de Gagaa, Seddiki, Boumechera, Raiah, Ferrahi… et les autres jeunes, la concurrence sera très rude au milieu du terrain…

La concurrence sera bénéfique et pour le joueur et pour l’équipe, c’est un stimulant pour le joueur, sans la concurrence, on n’avancera jamais, en ce qui me concerne, je continue toujours à travailler pour progresser, avancer et surtout pour gagner ma place, je pense que je suis très clair sur ce point.

L’année passée, vous étiez le seul franco-algérien dans l’équipe, cette saison, il y aura Benmelouka et Seddiki…

(Rire). Maintenant et après deux saisons passées à la JSK, je connais bien la maison, je peux même vous dire que je fais partie désormais des cadres de l’équipe d’ailleurs, j’ai beaucoup parlé à Seddiki et Benmelouka, j’ai tout fait pour leur facilité la tâche. Pour revenir à votre question, à la JSK, on forme un bon groupe, on ne cherche pas les nationalités des joueurs, on travaille la main dans la main pour le seul intérêt de l’équipe, c’est notre devise désormais.

Ce statut du cadre de l’équipe ne vous perturbe pas ?

Non, au contraire, c’est un honneur pour moi d’être un cadre d’équipe et de défendre les couleurs de ce grand et prestigieux club. Je ferai le maximum pour jouer un grand rôle sur le terrain mais aussi au sein du groupe afin d’aider le club à réaliser une grande saison.

A la JSK, vous êtes tout le temps sous pression, cadre ou nouveau, les choses sont presque les mêmes, non ?

J’avoue que la pression est permanente à la JSK mais quand on est ancien, on gère facilement cette pression. La JSK étant un grand club, on est tout le temps sous les feux de la rampe. Un club très médiatisé où chaque jour des choses spéciales se passent, c’est le charme des grands clubs. Pour un nouveau, les choses seront un peu difficile au départ mais une fois dans le train, il commence à s’adapter à cette situation, moi aujourd’hui, je peux supporter n’importe quelle pression tellement je me suis bien forger à la JSK.

Sinon Kamel, vous avez renouvelé votre contrat après quelques minutes de discussion seulement avec Hannachi, peut-on savoir pourquoi vous n’avez pas mis du temps pour rempiler ?

Pour plusieurs facteurs, d’abord je suis Kabyle, je donne toujours la priorité à la JSK. Je suis de Béni Douala, certes j’ai grand en France mais je reste toujours attacher à ma région, et puis, je me sens bien à Tizi-Ouzou et aussi au sein de l’équipe. Je joue, je ne manque de rien à la JSK et en plus de tout ça, je suis un homme de parole, j’ai donné ma parole à Hannachi de renouveler, en milieu de la saison, je ne fais d’ailleurs que tenir ma parole en signant mon contrat sur le champ à Paris lors du déplacement de Hannachi en France.

On vous laisse le soin de conclure…

Une nouvelle fois, je profite de cette occasion pour m’adresser aux supporters. On a un bon groupe, on travaille dans de bonnes conditions, on doit réussir une bonne préparation rien que pour débuter le championnat en fanfare. On est animé d’une grande volonté de réussir une belle saison mais sans l’apport de notre public, on ne peut rien faire et l’exemple des deux précédentes saisons est le meilleur exemple. Avec le soutient de nos supporters, on est arrivé en finale de la coupe d’Algérie et on a terminé deuxième en championnat. L’année passée, on a été privé de notre galerie et tout le monde est au courant de la suite de la situation. Pour cette nouvelle saison j’espère, et du fond de mon cœur, trouver un grand soutient de la part de nos fans.

                     A. H.

 

«Une chose est sûre, on ne va pas revivre le scénario de l’année passée»

«Avec Rial, Doukha, Ziti et Ferrahi, on a instauré un autre règlement pour le groupe»

«C’est ici à Hammam Bourguiba qu’Ait Djoudi m’a reconverti en récupérateur contre le CSC, le hasard fait bien les choses»

«Je ne suis pas entraîneur pour juger les nouvelles recrues mais les Boumechera, Rahal, Seddiki, Berchiche … ont déjà fait leurs preuves»

«La concurrence est bénéfique et pour le joueur et pour l’équipe»

«J’entame ma troisième année à la JSK, le statut du cadre m’honore»

«A la JSK, le club est tellement grand qu’on est toujours sous les feux de la rampe, c’est très spécial»

 

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