Ali Fergani, l’ancien capitaine des Verts et de la JSK, prévient les Crabes. Son expérience lui fait dire qu’il sera difficile au MOB de refaire une saison aussi brillante que celle de l’exercice écoulé.

 

Qui sont, selon vous, les favoris pour animer le prochain championnat ?

Il est difficile de se prononcer actuellement car on ne sait pas ce que valent les équipes avec les nouveaux renforts. Il y a eu beaucoup de mouvements et, en vérité, je ne sais pas si on peut appeler ça des renforts. Certains clubs ont apporté beaucoup de changements dans leurs effectifs, il y aura un problème de cohésion qui va se poser. Ils ne pourront atteindre la vitesse de croisière que dans deux ou trois mois. C'est un peu le cas de la JSK, du MOB, du Mouloudia d'Alger, du CSC, du MCO et de l'ESS. Personnellement, je suis d'avis à dire que les clubs habitués à jouer les premiers rôles seront aux avant-postes, même si je dois préciser qu'on ne sait pas ce que la JSK sera capable de faire. C'est prématuré de parler de favoris ou d'équipes qui vont mener le bal. J'aimerais bien, cependant, qu'il y ait une nouvelle surprise comme le MOB.

Justement, le MOB peut-il rééditer sa saison exceptionnelle ?

Je l'espère pour eux, mais je pense que ça va être difficile. Ils ont gagné la Coupe d'Algérie, ils ont fait un parcours de champions, ils auraient pu être sacrés là aussi, mais la suite ne sera pas évidente, du tout. C'est une équipe qui sera désormais attendue. Cela dépendra de son début de championnat. S'il y a de la réussite, ils peuvent éventuellement rééditer le parcours de la saison écoulée. Mais s'il y a des faux pas en début de saison, ça risque d'être mal apprécié. Le fait d'avoir changé d'entraîneur sera peut-être reproché.

Le départ d'Amrani risque d'être préjudiciable, non ?

C'est vrai, il est préjudiciable dans la mesure où il connaissait l'équipe et que cela faisait deux années qu’il était à sa tête. Il a fait de l'excellent travail avec des moyens pas très importants, du point de vue joueurs. Je ne connais pas les raisons pour lesquelles il n'a pas continué. Est-ce qu'ils n'ont pas réévalué son salaire comme il l'entendait ? Est-ce qu'il a été trop exigeant ? Lui même reconnaît qu'il sera difficile de refaire ce qui a été réalisé la saison passée. Mais ils ont quand même Alain Geiger qui est un bon technicien. En conclusion, ça va être difficile de faire aussi bien que la saison passée.

Du nouveau en ce qui vous concerne ?

Non, pas vraiment. Il n'y a pas eu de concrétisation. Il y a eu quelques touches qui n'ont pas abouti. Il faut être patient. Le marché n'est pas très important et les demandes, elles, sont très importantes. Je parle des entraîneurs, bien sûr (rire).

Des membres de l'Amicale des anciens internationaux algériens, dont vous êtes le président, réclament de nouvelles élections…

Je le sais, elles auront lieu dans peu de temps. On tiendra une assemblée générale et on dira ce qu'on a fait. Et je ne voulais cache pas, à 90% je ne me représenterai pas. Que ceux qui parlent d'assemblée générale sachent que ce qu'a fait l'Amicale jusqu'à présent, personne ne l'a fait. On cédera le flambeau sans aucun problème. L'Amicale, ce n'est pas pour se jeter des fleurs, c'est une association à soucis dans la mesure où lorsqu'on veut faire du bien, avec le peu de moyens dont nous disposons, ce n'est pas évident. Il faut donner de son temps et faire vraiment beaucoup d'efforts pour essayer de venir en aide aux anciens internationaux.

H. D.