Hospitalisé depuis quelques mois à l’hôpital de Sétif, l’ancien attaquant de l’ESS est rentré chez lui, sur conseil de ses médecins, pour passer ses derniers jours auprès de sa famille et de ses proches. L’attaquant de charme s’est éteint à l’âge de 75 ans presque dans l’indifférence puisque, selon son fils Yanis : «Mon père souffrait seul dans son coin, personne ne s’en souciait. Ni l’ESS ni les autorités locales n’étaient à son chevet. Mais mon père n’a jamais tendu la main, il n’a toujours eu besoin de personne et c’est avec cette fierté qu’il est parti.»
1re coupe d’Algérie
Un monument du football sétifien, il a imposé son «style», l’élégance à l’état pur. Il devient le symbole de toute une génération, avec ses moments de peine et de joie, jusqu’à ce qu’il remporte avec l’ESS, la première coupe d’Algérie indépendante en 1962 après une victoire face à l’ES Mostaganem, deux buts a zéro.
2e coupe en 1967
Après un départ vers le CRB pour une saison, il a fait son retour à l’ESS et remportera la deuxième coupe d’Algérie à son palmarès personnel et la troisième dans l’histoire de l’Aigle noir et il a été l’auteur de l’unique but de la victoire, c’était en 1967 après avoir battu la JSM Skikda.
1er doublé de l’histoire du football algérien
Une année plus tard, en compagnie de Mattem et d’autres, il a offert à l’ESS, le premier doublé dans l’histoire du football algérien, la coupe et le championnat d’Algérie. La coupe a été remporté face au NAHD où il a inscrit le premier but et a été le capitaine d’équipe et il a reçu le trophée des mains du président Houari Boumediene.
Il a aussi présidé l’Entente
Koussim a joué sa dernière saison en 1975/1976 à l’âge de 35 ans. Il a présidé l’Entente dans les années 1970 et en 1994 et a été aussi membre de bureau fédéral en 1994/1997. A la même époque, il a refusé de présider la FAF. Il s’est déplacé au stade pour encourager les joueurs de l’ESS en 2012. Jusqu’à ce que ses soucis de santé ne lui permettent plus de se déplacer. Il rentre chez lui pour rendre l’âme auprès des siens. Aïn Fouara est triste, Sétif te pleure, tes amis aussi, repose en paix Messaoud. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.
Son élégance, son sourire et sa générosité…
Messaoud est mort des suites de la maladie qu’il a combattue des années durant. Koussim l’enchanteur, Messaoud la classe a fini par rendre son âme généreuse au créateur, laissant derrière lui quatre enfants, une veuve et tout un peuple qui l’aimait. L’ancien capitaine des Noirs des années 70, laisse le monde du football orphelin de sa bonté et de sa bonne humeur. Sa générosité restera gravée dans les mémoires de tous ceux qui l’ont connu. Ses amis et proches garderont de lui le souvenir d’un homme fier qui n’a jamais tendu la main, même dans les moments les plus difficiles de sa vie. Toujours élégant, son sourire habituel le faisait rayonner partout où il passait, lui donnant cet air de gentleman.
K. A.