Le directeur technique nationale, Taoufik Korichi, a donné l’ordre de ne pas autoriser Valdo et les autres adjoints d’Artur Jorge à s’asseoir sur le banc de touche du MCA face au CRB parce qu’ils n’ont pas fourni les diplômes requis par l’instance qu’il dirige. Sans surprise, les Mouloudéens, via leur directeur général, Rafik Hadj Ahmed crie au scandale. Pour avoir plus d’explications à ce qui s’était passé, nous avons appelé Korichi qui a bien accepté de répondre à nos questions.

 

 

 M. Korichi, que s’est-il passé jeudi à Bologhine ?

Vous parlez sûrement de Valdo et des autres adjoints d’Artur Jorge. Et Bien, l’affaire est toute simple. Valdo, le préparateur physique et l’entraîneur des gardiens n’ont pas fourni leurs dossiers pour l’obtention d’une licence. Comme vous le savez parfaitement, on a exigé pour cette année à ce que l’entraîneur en chef et son adjoint direct aient des diplômes CAF A, ou UEFA ou UEFA pro. Ni Artur Jorge ni Valdo n’ont fourni leurs diplômes. Même chose pour leur préparateur physique et leur entraîneur des gardiens… Alors logiquement, ils ne peuvent pas s’asseoir sur le banc du MCA.

 

Mais Artur Jorge a été autorisé, pourquoi ?

Artur Jorge est un entraîneur connu dans le monde. Il a entraîné Porto, le PSG… On sait qu’il a ses diplômes. On l’a donc autorisé exceptionnellement à diriger l’équipe pour ne pas laisser le Mouloudia sans entraîneur. Mais il doit nous fournir son dossier. Il a un mois pour le faire, faute de quoi, il ne pourra pas lui aussi s’asseoir sur le banc.

 

Les Mouloudéens sont en colère contre vous et Kerbadj. Il crie même au complot…

Premièrement, Kerbadj n’a rien à voir dans cette histoire. C’est du ressort exclusif de la DTN. Et puis, je ne peux rien pour eux. Je ne fais qu’appliquer le règlement ; un règlement qu’ils connaissent parfaitement.

 

Hadj Ahmed dit que vous les avez avisés à la dernière minute…

C’est faux. Ça fait trois mois qu’ils le savent. C’est sur le site de la Ligue. Toute la presse a relayé notre communiqué. Les clubs ont été destinataires de courriers… Ils n’ont aucune excuse. On a fait notre job, ils doivent faire le leur, sinon assumer leurs responsabilités.

 

Pourquoi autoriser Artur Jorge et non Valdo, ce dernier aussi est connu non ?

Valdo était un joueur exceptionnel, une star mondiale. On le connaît en tant que tel, pas en tant qu’entraîneur. Pour le préparateur physique et l’entraîneur des gardiens, je ne les connais pas.

 

Avez des doutes quand au niveau de ces messieurs ?

Quand je dis à quelqu’un qu’il doit ramener un dossier au risque de ne pas être sur le banc et il ne le fait pas ! Quand vous vous adressez à un grand club comme le MCA, quand vous êtes sûr qu’ils connaissent les risques, quand vous savez que les diplômes peuvent être scannés et envoyer à la DTN… et vous n’obtenez rien, bien sûr que le doute vous gagne. Le Mouloudia ne peut s’en vouloir qu’à lui-même.

Le MCA pense qu’Alain Michel n’a pas le diplôme UEFA et que grâce à la relation Kerbadj-CRB, il a pu obtenir sa licence, un commentaire ?

C’est du n’importe quoi. Alain Michel est même surqualifié. Il a fourni plus qu’on lui a demandé.

 

Qu’en est-il des autres clubs ?

Tous ou presque ont communiqué leurs dossiers. Geiger, Hamdi, Simondi, Velud, Cavalli… ont tous fourni des dossiers complets. Pourquoi le MCA serait une exception ?  

 

Mais Karouf et Madoui n’ont pas des licences CAF A !

Oui, ils sont des diplômes CAF C. Mais officiellement, ils ne sont pas entraîneurs en chef. Ils ne sont même pas 1^er adjoint. A la JSK, c’est Lamine Kabir qui est entraîneur en Chef, Samaïli 1^er adjoint et Karouf 2^e adjoint. La mêle chose à l’ESS. Bouladjilet est officiellement entraîneur en chef. Sadi 1^er adjoint et Madoui second adjoint. Sur le plan administratif, tout est bon. Après, pratiquement parlant, on sait tous qui sont les chefs.

 

Et vous acceptez ça !?

On a exigé aux clubs à ce qu’il ait dans leurs staffs, 2 titulaires de diplômes CAF A ou UEFA, des diplômes reconnus pour les entraîneurs des gardiens et les préparateurs physique. Après, on peut accepter qu’il ait sur le banc un titulaire de licence CAF C en qualité de deuxième adjoint.  

A. B.