Kheireddine Madoui, l'entraîneur de l'ES Sétif, aété descendu en flammes par Issad Bourahli, l’ex-joueur de l’USMA. Réda Mattem, l'ancien meneur de jeu de l'Aigle noir, monte au créneau pour le défendre.

Issad Bourahli, l'ex-attaquant de l'ESS, n'a pas été tendre envers Kheireddine Madoui, le coach de l'Entente...

Ce sont des propos qui ne regardent que lui, mais tout le monde à Sétif reconnaît la valeur de l'entraîneur Madoui. Il s'agit d'une déclaration individuelle loin d'être partagée. En vérité, on est très reconnaissants envers ce jeune entraîneur, qui a quand même gagné une coupe d'Afrique, une supercoupe d'Afrique. Beaucoup de techniciens en Algérie l'envient. Madoui est une valeur sûre du football algérien, en général, et de celui sétifien, en particulier. C'est simple, pour moi, il est le deuxième Arribi de l'ESS !

Qu'est-ce qui vous a le plus incommodé dans les déclarations de Bourahli ?

Je ne veux pas revenir là-dessus, je ne sais pas qu'est-ce qu'il y a derrière au juste. Personnellement, je suis très content du travail effectué par Madoui, mais aussi par celui du président Hammar. Ce sentiment est partagé par tous les anciens joueurs du club avec qui j'ai discuté à ce sujet. Madoui et Hammar ont redonné de la valeur à cette équipe. Ce groupe a tout gagné sur le continent, un vrai connaisseur du football ne peut pas lui demander plus. On ne peut pas être champions d'Afrique tous les ans. De plus, cette équipe est jeune, elle a besoin d'être plutôt encouragée. Aujourd'hui, elle mérite le repos du guerrier.

Carrément…

Oui, les connaisseurs de la discipline seront sans doute de mon avis. Madoui a vécu trop de pression, il a tout pris sur lui, il faut vivre cette pression pour mesurer son poids réel. Alors, cette année doit être celle du repos pour l'Entente. L'ESS a besoin et mérite le repos du guerrier parce que ses pensionnaires l’ont été durant de longues saisons sur les terrains d'Afrique.

Pensez-vous qu'un éventuel faux pas contre l'USMA, prochainement, sera facilement accepté ?

C'est un match de championnat et, je dois le souligner, tout ce qui viendra à l'avenir sera un bonus. Le plus important est que l'Entente puisse se reposer cette saison.

Donc, Bourahli a tort de s'en prendre à Madoui ?

Je vous l'ai dit, ça ne regarde que lui. Il a sa propre opinion, seulement je dois souligner qu'on ne peut pas juger de la sorte un grand entraîneur comme Madoui, un champion d'Afrique.

Donc, optimiste pour Madoui et l'ESS ?

Bien sûr, je l'étais, je le suis et je le serai toujours. Soyez en certains, vous me trouverez tout le temps derrière cette jeune équipe. C'est dans les moments difficiles qu'on reconnaît les siens. Je rends encore un très grand hommage au président Hammar et à son jeune et très brillant entraîneur Madoui. Je les félicite pour tout le travail qu'ils sont en train de faire.

H. D.