Sitôt euphorique, sitôt déprimé. Telle est la situation de la coqueluche de l’USM Alger, Youcef Belaïli. Celui-ci vient de quitter la ville d’Alger et rejoindre Oran après avoir eu vent de sa non-convocation par le sélectionneur national Christian Gourcuff pour le prochain match des Verts face au Lesotho. C’est du moins ce que nous avons appris de sources proches de l’ancien attaquant de l’ES Tunis.

  Très en forme depuis le début de la saison et porté aux cimes par les supporters du club après son nouveau chef-d’œuvre, samedi, contre l’Entente de Sétif, Belaïli s’attendait à sa convocation par Christian Gourcuff. Dans son esprit, il a tout fait pour qu’il soit reconduit par l’ancien Merlus. Le joueur en question n’a pas cessé de chercher la moindre information sur la liste des joueurs convoqués par Gourcuff. Dans l’entourage de l’USMA, on a tenté de le rassurer quant à son éventuelle convocation. Au regard de la bonne préparation effectuée avec l’USMA et ses performances (indubitables) en compétitions officielles, tout le monde s’attendait à la convocation de Belaïli. Grande fut, cependant, la surprise de ce dernier en apprenant qu’il ne figurait pas sur la liste des 23. Belaïli pique alors une vive colère. Totalement déprimé et se sentant lésé par le premier responsable technique des Verts, Youcef Belaïli plie bagage, apprend-on de nos sources, et rente chez lui à Oran. Sollicité par les médias en quête de déclaration du joueur, ce dernier fait vite d’éteindre son téléphone cellulaire. Belaïli est dans une situation psychologique très difficile. Les propos élogieux tenus par Gourcuff à son égard ne semblent pas l’avoir consolé. «Belaïli est un joueur intéressant. Sauf que sa convocation me conduirait à la suppression d’un autre joueur de la liste des convoqués», estimait hier l’ancien coach lorientais en conférence de presse.

«Je n’ai rien à dire»

Juste avant d’éteindre son téléphone portable, Belaïli a refusé de réagir après l’annonce de la liste de l’équipe nationale. Il s’est contenté dire : «Je n’ai rien à dire. C’est à vous la presse de faire les analyses appropriées.» Belaïli refuse, du coup, de verser dans une polémique inutile qui risque de compliquer ses relations avec le patron de la barre technique de l’équipe d’Algérie. En laissant, par ailleurs, le soin aux médias de faire une lecture de la situation, Belaïli s’attend certainement d’être réhabilité. Sans s’immiscer dans les prérogatives techniques de Gourcuff, il semble que ses choix suscitent l’embarras. Comment laisse-t-on à l’écart un jeune prometteur comme Belaïli pour faire appel à des éléments moins performants et plus âgés.

Pourra-t-il jouer contre la JSK ?

La situation psychologique difficile que traverse Belaïli lance désormais le débat sur sa capacité de prendre part à la prochaine rencontre face à la JS Kabylie. Mentalement, le joueur est carrément hors jeu. Dans l’entourage usmiste, l’on est désormais inquiet. Belaïli risque de ne pas faire le déplacement à Tizi Ouzou. Le staff technique et les supporters de l’USMA  ne le souhaitent vraiment pas. Des efforts seront déployés pour que Belaïli soit d’attaque ce samedi.

M. Fayçal

Il est le grand absent de cette liste
Belaïli : une absence qui fait jaser

Alors qu’il n’a cessé d’impressionner tout son monde depuis le début de saison, Youcef Belaïli n’a pas été retenu par le sélectionneur national pour le match face au Lesotho.

C’est la surprise de la liste. Le numéro 10 de l’USMA a largement mérité une place parmi le groupe surtout au vu des statistiques de certains qui, comparées à celles de Belaïli, sont bien loin de répondre aux attentes. Buteur, passeur, impérial et surtout décisif pour son équipe, Belaïli n’a pas gagné son billet pour le stage d’Afrique du Sud. Il répond  à tous les critères de sélection voulus, mais cela n’a pas été suffisant pour qu’il puisse être retenu pour le match prévu au début du mois de septembre.

 

Nous cache-t-on quelque chose ?
De l’avis de tout le monde, le joueur de l’USMA a été lésé. Certains journalistes et techniciens se demandent comment on a préféré des joueurs de 32 ans pour cette rencontre plutôt que de donner leur chance à des jeunes joueurs pour essayer de faire leur trou.  

«C’est un joueur au fort potentiel, mais…»
Pour tenter d’expliquer la non-convocation de Youcef Belaïli, le sélectionneur national a sorti un discours qui ne convaincra personne : «Il y a d’autres joueurs comme Belaïli qui aurait pu figurer dans cette liste, mais qui n’est pas là. Comme je l’ai dit, la concurrence est féroce en attaque. Il faut qu’il y ait de l’équilibre. On sait ce que peut faire Belaïli et il est prêt à intégrer le groupe lors des prochains rassemblements. Il faut qu’il confirme et je pense qu’il peut le faire et même plus que ce qu’il fait maintenant. Il a un talent, mais après, pour l’intégrer dans la liste, il faut enlever un joueur.»

I. Z.