Quand une équipe se produit en déplacement, on dit que c’est généralement le match de son gardien de but. Peut-on dire que ce sera le cas de l’Algérie au Lesotho ?
Généralement, c’est ce qu’on dit et ce qui prévaut sur le terrain. Un gardien de but joue un très grand rôle dans ce cas. Ses équipiers investissent en lui une énorme confiance, il est donc appelé à bien la rendre. Aussi, il faut souligner que la motivation personnelle du portier est différente de celle d’un joueur de champ.
En l’absence de Mbolhi, le titulaire du poste, Doukha semble bien faire l’affaire, non ?
Oui, bien sûr. Depuis quelque temps, Doukha s’est imposé d’abord dans notre championnat, ensuite il s’est frayé un chemin au sein de la sélection nationale. Je pense qu’il répondra présent au Lesotho.
En plus, Doukha évoluera sur du gazon synthétique, comme il en a l’habitude en Algérie…
Bien évidemment, quoi que je dois dire que Doukha a fait ses preuves également sur le gazon naturel. Par ailleurs, un bon gardien de but doit s’adapter à tout type de pelouse, il doit répondre présent en toute circonstance.
Cela dit, il faut reconnaître que l’adversaire ne sera pas tellement redoutable…
Oui, cela saute aux yeux. Lorsqu’on compare les forces en présence, on se rend compte qu’on est face à deux extrêmes. En outre, avec la motivation qui animera notre secteur défensif, je pense que les Verts n’auront pas beaucoup de travail à faire ce dimanche. Je ne crois pas que l’équipe nationale aura beaucoup de problèmes à résoudre sur le terrain au Lesotho.
Finalement, comme beaucoup, vous ne vous faites pas de souci pour les Fennecs au Lesotho ?
Oui, c’est une attitude raisonnable surtout au vu de l’adversaire, qui est loin d’être un foudre de guerre. Je ne crois sincèrement pas que le Lesotho va poser d’énormes problèmes à nos capés. Je ne dis pas que ce sera du gâteau, mais cela va être plus ou moins facile.
Avec votre riche expérience internationale, vous n’écartez pas une surprise ?
C’est clair, le football nous l’a sans cesse fait rappeler. Mais quand on voit le statut de notre équipe nationale et le niveau qu’elle a atteint, aujourd’hui, on s’autorise un optimisme, que je crois justifié. Toutes les équipes africaines craignent notre sélection, encore plus le Lesotho, qui reste tout de même un petit pays. Je ne crois pas une seconde qu’il puisse, sur le plan footballistique, faire douter nos défenseurs et approcher notre but.
H. D.