Menacé sur facebook depuis qu’il a accordé au mois d’août dernier un long entretien au magazine So Foot qu’une ou certaines personnes n’ont pas apprécié, l’ex-pensionnaire du Paris FC vivait depuis la peur au ventre. Il a apporté certains éclaircissements sur son mur facebook en écrivant que certains de ses propos ont été déformés par le journaliste de So Foot avant d’en parler à ses dirigeants et à ses proches des menaces de mort qu’il a reçues. Evidemment, tous ceux à qui il dit qu’il a été victime de menaces de mort sur internet lui ont rétorqué qu’il ne doit pas la prendre au sérieux et qu’il ne s’agit que d’un monde virtuel. Bon gré mal gré, il continuait à s’entraîner avec l’équipe, mais son rendement lors des trois premiers matches du championnat était loin de celui de l’an dernier. Il était préoccupé beaucoup plus par sa sécurité que par autre chose
La peur de sa vie
D’après une source digne de foi, Yesli a eu la peur de sa vie après la rencontre perdue devant l’OMR samedi dernier sur le terrain du 1er-Novembre. En entrant, en effet, chez lui, il a trouvé un message devant sa porte dans lequel on lui a clairement signifié qu’il risque sa vie. «Tu risques de rejoindre Ebossé», lui aurait-on écrit. La menace ne s’arrête pas là puisqu’on lui a aussi coupé l’électricité et frappé à sa porte à 3h15 du matin alors qu’il était dans le noir à souffrir le martyre de la chaleur sans la climatisation. Prenant très au sérieux cette menace de mort vu que la personne ou les personnes qui lui en veulent se sont déplacées jusqu’à son appartement pour lui couper l’électricité tout en le menaçant de subir le même sort que l’attaquant camerounais Albert Ebossé qui a trouvé la mort à la fin de la rencontre face à l’USMA disputée le 23 août 2014, Yesli a pris la ferme décision de retourner en France. Il a appelé ses dirigeants pour leur dire qu’il a été victime de menaces de mort et qu’il ne peut pas poursuivre son aventure avec la JSK. Ils ont tenté de le rassurer en lui disant qu’ils déposeront une plainte, mais malgré ça, le joueur a décidé de rentrer chez lui à Paris. Les dirigeants ne s’attendaient aucunement à ce qu’il quitte la JSK. Ils n’ont mesuré la gravité de la situation que lors de la séance d’entraînement qui a eu lieu mardi après-midi en constatant que Yesli n’est pas au stade et qu’il est bel et bien parti.
N. Boumali
Seddiki : «Je suis choqué par les menaces dont a été victime Yesli»
Très proche de Kamel Yesli, le milieu Lyès Seddiki se dit à l’image de tous ses équipiers solidaire avec Yesli. «Sincèrement, je suis choqué par les menaces dont a été victime Kamel. Depuis que j’ai rejoint la JSK, je suis très proche de lui. Il est venu à la JSK pour gagner sa vie, mais de là à le menacer de mort, c’est grave. On est tous solidaires avec lui. Il faut dénoncer ça pour que cela ne se reproduise plus. On est tous des êtes humains et lorsqu’on reçoit une menace de mort, on la prend très au sérieux. Kamel est un gars exemplaire et il faut que les gens prennent conscience de leurs actes», a indiqué Seddiki qu’on a eu hier au téléphone.
N.Boumali
Les joueurs solidaires avec Yesli
Ayant appris que leur partenaire Kamel Yesli est retourné en France à la suite des menaces de mort qu’il a reçues après le match face à l’OMR, les joueurs sont solidaires avec lui. Ils ne comprennent pas les raisons qui ont poussé les auteurs de cette menace à cibler Yesli qui a toujours fait preuve de sérieux, que ce soit sur ou en dehors du terrain. A rappeler que l’ex-pensionnaire du Paris FC est rentré chez lui dimanche dernier de peur que celui ou ceux qui l’ont menacé passent à l’acte.
Bijotat choqué par le départ d’Yesli
Selon une source proche de la direction, l’entraîneur Dominique Bijotat n’en revenait pas en apprenant que son milieu de terrain Kamel Yesli est rentré en France après avoir reçu des menaces de mort. «Je suis choqué qu’un joueur soit menacé de mort», a-t-il confié à un responsable kabyle. Mis au parfum de la menace dont a été victime Yesli au mois d’août dernier, Bijotat serait surpris par la tournure des événements.
Hannachi compte sur le père d’Yesli pour le faire revenir
Devant la détermination d’Yesli de ne plus remettre les pieds à la JSK, le président Hannachi compte sur son père (celui d’Yesli) pour lui faire changer d’avis. C’est ce que nous a confié un responsable kabyle dans l’après-midi d’hier. Lorsque le président Hannachi s’était déplacé au mois de juin dernier pour convaincre Yesli à rempiler, il avait négocié avec son père avec lequel il avait trouvé un accord en quelques minutes. Le responsable de la JSK que nous avons eu au téléphone ajoute que le manager d’Yesli n’est que son père avec lequel le président Hannachi entretient de bons rapports. Il était prévu que le président se déplace hier en France pour tenter de régler le cas Yesli, mais il aurait décidé d’appeler directement le père de son milieu de terrain pour essayer de trouver un terrain d’entente avec lui. Choqué par les menaces de mort qu’il a reçues après la rencontre amicale disputée face à l’OMR samedi dernier, Yesli est resté injoignable toute la journée d’hier.
N. Boumali
Il l’a confié à l’un de ses amis avant son départ
«Dans ma tête je ne remettrai plus les pieds à la JSK»
Craignant pour sa vie, Kamel Yesli est rentré chez lui en France sans crier gare. Son départ semble définitif si on se fie aux confidences qu’il a faites à l’un de ses amis avant son départ. «C’est grave, on m’a menacé de mort et je ne pourrai pas risquer ma vie. Dans ma tête je ne reviendrai pas», lui a-t-il dit avant qu’il ne prenne l’avion à destination de Paris. Selon une source digne de foi, si Yesli campe sur sa position, il ne remettra plus les pieds à la JSK. Et s’il finit par changer d’avis, il ne reviendra pas de sitôt, car il est très affecté par ce qu’il a enduré. Menacé la première fois au mois d’août dernier, l’ex-pensionnaire du Paris FC ne veut prendre aucun risque après les dernières menaces dont il a été victime. Les responsables lui ont promis que l’auteur ou les auteurs de ces menaces seront traduits devant la justice, mais Yesli a pris la ferme décision de repartir en France. La question qui se pose maintenant est de savoir s’il finira par revenir à de meilleurs sentiments ou il mettra à exécution sa menace de quitter la JSK. Quoi qu’il en soit, le club est perdant dans l’affaire. D’un côté, la JSK perd un joueur, de l’autre, son image se détériore davantage. Si la menace dont a été victime au mois d’août dernier a été prise au sérieux par la direction, elle ne serait pas confrontée à la situation actuelle.
N. Boumali
Il présente ses excuses à Yesli et à la JSK
«Je suis l’abruti qui a menacé Yesli !»
«Etant un fidèle supporter de la JSK et un passionné de football et des réseaux sociaux... et après la défaite de la JSK contre l'OMR, j'ai cherché sur Facebook des joueurs de la JSK pour les embêter, histoire qu'ils passent une mauvaise journée. C'est ainsi que j'ai contacté K. Yesli et je lui ai envoyé un message très violent et très menaçant (j'ai honte de le réécrire). Pour être honnête, je l'avais déjà embêté après son interview sur So Foot... J'avais embêté aussi les deux Africains et l'autre joueur de la JSK ramené de la D6, toujours sur les réseaux sociaux... Pourquoi ? Parce que je ne trouvais rien à faire, mais c'est sans aucune arrière-pensée ni aucun but. C'est con, c'est bête, mais sur le moment je ne pensais pas qu'il pouvait y avoir des conséquences pour personne Je me disais qu'après tout tout le monde insulte tout le monde dans les stades, tout le monde menace, et, vu les prestations des joueurs, je me disais qu'il devait y avoir beaucoup de gens qui insultaient les joueurs, même si le message était très violent...
«Je n’ai pas pensé aux conséquences»
«Honnêtement, je ne pensais pas que ça l'atteindrait et j'ai été surpris d'apprendre dans votre journal qu'il a été affecté (je croyais que c’est des faux profils Facebook)... et très choqué de lire dans votre même journal qu'il a quitté le pays à cause de cette histoire. Je ne suis pas un voyou ni un délinquant ni rien d'autre, je n'ai jamais eu affaire à la justice. J'ai 28 ans, j'habite chez mes parents et j'ai une licence... je suis apolitique... et il y a aucune motivation derrière mon attitude. Et mon comportement vis-à-vis des joueurs sur les réseaux sociaux, sinon d'être un peu trop passionné et un peu excité quand il s'agit de football et d'actualités Après avoir lu votre article sur K. Yesli, je vous jure que j'ai failli m'évanouir tant la proportion prise par l'affaire m'a choqué. A travers cette lettre, que que vous publieriez, je l’espère, je tiens à présenter les plus sincères excuses à tous les concernés. Je suis vraiment désolé, si j'ai fait peur ou blessé par mes écrits le joueur. Au club de mon cœur et à tous les supporters de la JSK, à la direction du club, je pressente aussi des excuses pour la merde que j'ai foutue…»
«Que la famille de la JSK m’excuse»
Ce n'était ni mon intention ni mon but. J'espère que cette histoire s'arrêtera là, que le journal publiera ma lettre et surtout mes excuses... et que tout rentrera dans l'ordre. Le message, qui a été envoyé à Yesli, à été envoyé sur mon compte fb "Amiral Ryad"... J'ai trop honte de le mettre, mais si vous insister, je peux vous l'envoyer, histoire de prouver que c'est moi l'abruti qui a foutu la merde. Et que vous publiez mes excuses, en espérant qu'elles soient acceptées par le joueur et que l'histoire de la plainte ne soit que du bluff (j'hésite vraiment pour aller a la gendarmerie, pour leur dire que c’est moi l'abruti qui a menacé le joueur, mais j'espère que Hannachi bluffe). Le but de ce message est de présenter mes excuses et que ce cauchemar s'arrête, car là, je suis terrorisé par la dimension qu'a prise ma connerie. Je vous jure que d'ici 15 jours je vais arrêter avec cette merde Facebook. Et plus de commentaires et de messages a part pour les gens que je connais (là je suis vacciné). *
Le concerné : Aït Ryad