Fawzi Moussouni, l’ancien joueur du CR Belouizdad et de la JS Kabylie, s’inquiète pour les Canaris, à la veille d’affronter leur bête noire au stade du 20-Août. Selon lui, seul un miracle leur épargnerait la déroute.

 Le CRB et la JSK, vos deux anciens clubs, se retrouveront ce samedi au 20-Août, qu'en dites-vous ?

C’est un match qui réunira deux clubs dont j’ai défendu les couleurs, ce qui ne me laissera donc pas indifférent. D’abord, il est clair que le CRB se porte nettement mieux sur le plan mental, il est sur une bonne dynamique depuis le début de l’exercice. Le Chabab a, en plus, un bon effectif avec une doublure à chaque poste. Il est franchement mieux loti.

Ce qui n’est pas le cas le la JSK…

Oui, le dire équivaut d’ailleurs à enfoncer une porte ouverte tellement c’est évident. C'est tout le contraire du CRB qui prévaut à la JSK, un club qui est en plein doute et qui s'apprête à jouer une partie très difficile. Les Canaris n'ont pas de résultats et les problèmes s'enchaînent. Bref, tout est contre la JSK actuellement ! De mon point de vue, il faudra un miracle pour qu'elle réalise un bon résultat au stade du 20-Août, ce samedi.

Carrément ?

Oui, d'autant plus que le CRB est devenue la bête noire de la JSK, c’est la vérité de ces dix dernières années, soit un souci supplémentaire. C'est le cumul des problèmes à la JSK qui me rend si pessimiste. Quand les choses ne sont pas bâties sur du solide, on ne peut pas aller loin. Les gens ne viennent plus que pour travailler et empocher leur argent. Ce n'est pas comme ça que cela doit fonctionner.

Pouvez-vous préciser votre pensée ?

En plus clair, je veux dire que tout est faux à la JSK. Les gens voient que tout marche de travers mais ils ne disent rien. En principe, quand on débarque dans un club, on vient avec un esprit de sacrifice. Aussi, le club doit toujours se soucier de garder l'ossature de l'équipe, on n'engage pas des joueurs pour une ou deux saisons. On parle, ici, de la JSK, un club prestigieux et qui mérite donc des joueurs à hauteur de sa dimension. Malheureusement, quand on dit ces vérités, on ne plaît plus aux gens. On mesure maintenant les conséquences du travail basé sur le faux.

A quoi faut-il s'attendre alors ce samedi ?

En tout cas, je peux vous assurer que ce ne sera pas du tout facile pour la JSK. Quand on voit encore le dernier problème qui a surgi avec Yesli, ça craint davantage. Les joueurs évoluent maintenant la peur au ventre. Déjà qu'ils n'ont pas l'habitude de jouer dans des clubs à forte pression... En l'absence de résultats, ils vont fuir le club un à un. Une autre défaite rendra encore plus coléreux les supportes des Jaune et Vert. Où va donc la JSK ? C’est la question que je n’arrête pas de me poser. Le président Hannachi sait que son entourage le mène à la ruine mais il ne veut pas entendre raison. Malgré tout, moi, je ne souhaiterais que du bien pour la JSK.

H. D.