Ayant été l’entraîneur des gardiens d’El-Merreikh, vous connaissez bien le Hilal Soudani, le prochain adversaire de l’USM Alger en demi-finale de la Ligue des champions, que pouvez-vous nous en dire ?
Sur le plan de l’effectif, tactique ou de la qualité de jeu, je peux vous dire que le Hilal n’est pas au niveau d’El-Merreikh, il est moins fort je peux vous le certifier. Le problème au Soudan, c’est d’abord l’adaptation au climat qui y règne. Le public local est très sportif, mais son soutien est énorme, il exerce une grosse pression sur l’équipe adverse. Le Hilal évolue dans un stade plus petit que celui d’Oumdourman.
Cela semble à la portée de l’USMA, donc…
Attention, cependant, le Hilal gère mieux ses matches à l’extérieur, il est plus performant que lorsqu’il joue à domicile. Contre cet adversaire, l’USMA risque d’avoir plus de difficultés à Bologhine. Au Soudan, les Algérois auront à gérer trois paramètres. D’une, la pression du public qui sera survolté parce que son équipe a accédé pour la première fois aux demi-finales de la Ligue des champions, c’est historique. De deux, les Soudanais n’ont rien à perdre, ils sont moralement au top. De trois, il y a le climat, j’ai vu que c’était le déluge dernièrement au Soudan.
Et que dites-vous de l’équipe ?
Le Hilal a un très bon gardien de niveau mondial. Leurs problèmes résident en défense et au milieu du terrain. Sincèrement, j’ai été étonné de les voir atteindre ce stade de la compétition. A en juger par le niveau qu’ils ont affiché contre nous, lorsque j’étais à El-Merreikh, ils ne me semblaient guère avoir des dispositions susceptibles de les mener aussi loin. Mais le football reste plein de surprises. Si l’USMA gère convenablement les paramètres dont je vous ai parlé, sans oublier l’arbitrage aussi, elle ne devrait pas manquer la finale.
A vous entendre, l’USMA a donc de fortes chances d’aller au bout de son rêve ?
Dans le football, il ne faut jurer de rien. Quand on voit le groupe dans lequel évoluait le Hilal, on présageait plutôt une qualification de Tétouan, le club marocain, mais ce ne fut pas le cas sur le terrain. Cela dit, si l’USMA prend les choses au sérieux, elle devrait passer. Il s’agit de ne pas surestimer cet adversaire ni le sous-estimer. Il faut l’estimer à sa juste valeur. Si l’USMA joue pour gagner au Soudan, elle pourra y parvenir, elle a les moyens de le faire. Il y a encore autre chose.
Quoi donc ?
Le Hilal réalise que l’USMA est un gros calibre et que c’est un adversaire qui lui est supérieur, alors tous les moyens seront bons pour se qualifier.
Que faites-vous depuis vous avez quitté l’USM Blida ?
Blida est mon équipe de cœur, je l’ai quittée pour des raisons familiales. Actuellement, je suis au Nahdha, en Arabie saoudite. J’ai signé un contrat avec ce club et je m’y sens bien.
H. D.