Saïd Allik, l’ancien patron des Rouge et Noir, est convaincu que l’USMA tient l’occasion ou jamais de remporter le titre africain.

L'USMA est en bonne voie pour réaliser le rêve que vous avez caressé à deux reprises : décrocher l'étoile africaine...

 

Oui, elle est bien partie pour réaliser une très grande saison 2015-2016, à commencer par la Coupe d'Afrique, nous n'avons jamais eu une telle chance de pouvoir la remporter. Tous les ingrédients sont réunis pour décrocher cette étoile.

 

Vous vous souvenez encore des deux tentatives où vous étiez si près du but ?

 

Oui, évidemment. On a raté de peu la finale, à deux reprises. La première fois, on s'est fait éliminer par Enyimba, je crois, dans des conditions très, très difficiles. Il fallait que ce club égalise, à la 97', pour que l'arbitre daigne siffler la fin du match. Cette année-là, on était très bien partis pour remporter cette Ligue des champions. J'espère que cette fois-ci sera la bonne.

 

La seconde fois, c'était face au Raja de Casablanca...

 

Oui, mais il faut reconnaître une chose, c'est qu'à l'époque on avait affaire à de grandes équipes. On affrontait l'Espérance de Tunis, le Raja de Casablanca, Enyimba, Orlando Pirates, toutes des grandes équipes et des monuments du football dans leurs pays. Ce qui n'est pas le cas actuellement. Si on compare le Zamalek ou l'Espérance d'avant à ceux d'aujourd'hui, on se rend compte que ce sont deux mondes différents.

 

C'est ce dont il faut profiter, justement, non ?

 

De toutes les façons, nous n'avons pas le droit de rater cette occasion-là ! Parce que c'est cette année ou jamais !

 

Carrément !

 

Oui, au vu des adversaires en lice et du parcours favorable accompli jusque-là, puisque nous avons joué aux matches au pays contre des concurrents algériens, à savoir le MCEE et l'ESS. Il y avait donc moins de déplacements, moins de fatigue et moins de blessées. Je crois que toutes les conditions sont réunies pour que l'USMA réalise son rêve. Ce que je souhaite du fond du cœur.

 

On dit que le seul adversaire qui pourrait se dresser face à l'USMA, c'est l'arbitrage, c'est votre avis aussi ?

 

C'est dommage qu'en Afrique on en soit encore à ce stade où l'arbitre peut faire la décision, à la place des joueurs sur le terrain. Il faut toujours un coup de pouce de l'arbitre pour pouvoir atteindre son objectif, c'est une tache noire pour le football africain.

 

Selon vous, est-ce que l'équipe actuelle de l'USMA a égalé celle que vous aviez durant plus d'une décennie ?

 

Je ne peux faire aucune comparaison entre la génération d'aujourd'hui et celle qui est passée et avec laquelle nous avons tout gagné. Les équipes ne sont plus les mêmes, le club aussi, le football algérien ne produit plus de grands joueurs. Il suffit de voir la saison passée pour se rappeler que l'USMA jouait la relégation lors de la dernière journée du championnat. Avant, il y avait de grandes clubs, de grandes équipes et de grands joueurs. Malheureusement, la tendance ces dernières années est autre. Cela étant, je suis convaincu que l'USMA est au-dessus du lot cette année. Son effectif est très riche, avec des joueurs d'égale valeur, cela veut dire qu'elle peut se permettre de jouer sur tous les fronts sans avoir peur ni des blessures ni changements. Elle a les meilleurs joueurs du championnat. C'est l'année de l'USMA et il n'y a aucune raison de rater la saison et la finir encore sans titre.

 

H. D.