18 novembre 2009. Une date qui restera gravée à jamais dans la mémoire collective des Algériens.

Ce jour-là, le gardien Faouzi Chaouchi, dans la ville soudanaise d’Oumdourman, avait sorti un grand match qualifiant les Verts à la phase finale de la Coupe du monde 2010 qui s’était déroulée en Afrique du Sud au terme d’une victoire étriquée sur les Egyptiens en match barrage par la plus petite des marges. Six ans plus tard, ou presque, un autre gardien l’imite. Il s’agit, en effet, du portier de l’USM Alger, Mohamed-Amine Zemmamouche. Ce dernier a réalisé une superbe prestation conduisant son équipe à une lumineuse victoire sur Al- Hilal du Soudan et toujours à Oumdourman, dans un match où les Rouge et Noir ont souffert le martyre avant de l’emporter laborieusement sur les Soudanais par deux buts à un. Une victoire qui n’aurait jamais pu avoir lieu n’était l’héroïsme de l’enfant de Mila. Tout en réussissant des arrêts décisifs donnant davantage de confiance à ses coéquipiers, Zemmamouche surgit tel un diable pour stopper un penalty en seconde période tiré par le Brésilien d’Al-Hilal. Du bout de ses pieds, Zemma changea la trajectoire du cuir qui se dirigeait droit au fond des filets. C’était le tournant d match, puisque les Ferhat et consorts vont se révolter marquant un second but signé Baïtèche. Zemmamouche a fait, à lui seul, paravent aux fougueux attaquants d’Al-Hilal. L’USMA a remporté sa demi-finale aller qui lui ouvre désormais les portes grandes ouvertes à une qualification historique pour la finale de la Ligue des champions d’Afrique. Zemmamouche est, sans conteste, l’instigateur de la prouesse algéroise dans des circonstances dignes des films  de suspense. Héroïque USMA, héroïque Zemmamouche.

 

M. F.

Tout en saluant la prestation de Zemmamouche

Heddane : « Hamdi a gagné tactiquement »

L’USM Alger a franchi un grand pas pour se qualifier pour la finale de la Ligue des champions d’Afrique à la faveur de son succès hier sur Al-Hilal en déplacement. Un succès fortement apprécié par les amoureux de la balle ronde et par les techniciens. C’est le cas d’ailleurs de l’ancien entraîneur de l’USM Alger, Mustapha Heddane. Celui-ci qualifie, de prime abord, l’exploit usmiste de mérité. Cela n’empêchera pas Heddane de faire sa propre lecture technique de la rencontre estimant que les Rouge et Noir, en dépit de quelques insuffisances, ont gagné le match sur le plan tactique. « En première période, l’USMA a été cueillie à froid après le but soudanais marqué d’entrée. Touchés dans leur amour- propre, les joueurs algérois ont réagi rapidement en allant tenter de porter le danger dans le camp adverse. Heureusement pour eux, l’égalisation d’Aoudia est intervenue quelques petites minutes plus tard. Globalement, l’USMA a mieux joué en première période menant des offensives dangereuses. Al-Hilal a versé, à mon avis, dans la précipitation, d’où le ratage d’occasions franches de but. En deuxième période, l’USMA a fait une meilleure prestation sur le plan tactique. L’équipe a tissé une véritable toile d’araignée. L’entraîneur Hamdi l’a emporté sur le plan tactique. Pour preuve, le deuxième but est intervenu après une belle contre-attaque menée par Andria qui a remis intelligemment sur Ferhat, lequel joueur tira vers le gardien. Ce dernier intercepte mal le cuir faisant l’affaire de Baïtèche qui a bien suivi l’action pour ajouter un précieux but. Paradoxalement, j’ai vu une très bonne équipe d’Al-Hilal en deuxième période posant bien le ballon et procédant par de courtes passes. Les Soudanais ont dominé mais ils n’ont pu trouver le chemin des filets. En somme, je dirais que la victoire usmiste est le fruit de sa supériorité tactique pendant le match. » L’ancien membre de la barre technique des Verts n’a pas manqué au passage de saluer la superbe prestation du gardien Mohamed-Amine Zemmamouche. Non sans souligner sa part de responsabilité dans le premier but en raison,  estime-t-il, de sa mésentente avec le défenseur Khoualed, Zemmamouche a su tirer son épingle de jeu. « Je dirais aussi que Zemmamouche a été le tournant du match quand il a arrêté un penalty suivi, juste après, par le contre qui a suivi le deuxième but de l’USMA. Une note spéciale que je donnerais pour ce gardien », souligne encore le coach Heddane.

Mohamed Fayçal

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Il affirme que l’arbitre n’a pas faussé le résultat du match

Zekrini : « Sikazwe n’a pas trouvé le moyen d’aider Al-Hilal »

L’ancien arbitre international Mohamed Zekrini s’est dit, d’emblée, très satisfait de cette précieuse victoire usmiste en passe d’offrir à l’Algérie sa deuxième Ligue des champions de rang. Zekrini n’a pas manqué d’apporter son appréciation sur la prestation de l’arbitre zambien, Sikazwe. Pour Zekrini, « le directeur du jeu n’a pas faussé le résultat de la partie. D’autant que les trois buts qu’il a validés ne souffrent d’aucune équivoque. Les trois buts sont limpides et il n’y avait aucune raison de porter des doutes là-dessus. Aussi, j’estime que le penalty accordé à Al-Hilal est valable. Heureusement pour l’USMA, Zemmamouche était dans un grand jour réussissant à stopper la balle. » Mohamed Zekrini a, par ailleurs, souligné le caractère vicieux de l’arbitre de la rencontre indiquant que ce dernier a tenté à sa manière de favoriser l’équipe locale. Comment ? L’ancien arbitre international en question explique : « L’arbitre Sikazwe a sifflé plusieurs coups francs en faveur d’Al-Hilal du Soudan. Des coups francs que j’estime loin d’être mérités. Le referee n’a pas raté la moindre occasion de brandir le carton jaune aux joueurs de l’USMA. Par contre, ceux d’Al-Hilal qui ont fait montre d’un jeu agressif sans pour autant recevoir de cartons jaunes. Je cite, à titre d’exemple, le pied avant d’un joueur soudanais sur le visage de Koudri, mais l’arbitre n’a pas branché. Conclusion de l’analyse, je dirais que Sikazwe a essayé d’aider Al-Hilal, mais il n’a pas pu le faire. Je rends hommage à ce titre aux joueurs de l’USMA qui ont eu un comportement exemplaire. Les Usmistes n’ont pas contesté les décisions arbitrales évitant, mieux encore, de tomber dans le piège du Zambien. C’est cette attitude algérois qui a fait que Sikazwe n’arriva pas à trouver le meilleur moyen de donner un coup de main à Al-Hilal. » Mohamed Zekrini a profité de l’occasion pour soulever un point important sur l’arbitre zambien dont l’opinion nationale ignore à coup sûr. « Je me demande pourquoi Sikazwe est souvent désigné pour arbitrer des matches des clubs soudanais. Le dernier en date, celui qui a mis aux prises El-Merreikh au MC El-Eulma à Oumdourman. A cela il faudra ajouter le match d’hier », souligne Mohamed Zekrini. Et d’ajouter : « Le football algérien a souffert, en tout cas, avec cet arbitre. Il suffit de se rappeler le fameux match barrage qualificatif au Mondial contre le Burkina Faso à Ouagadoudou. L’arbitre zambien avait offert un penalty généreux aux Burkinabés pour l’emporter sur les Verts dans un match que notre sélection ne devait jamais perdre sans le coup de pouce du zambien. Dieu merci, l’USMA s’en est sortie hier à bon compte. »

M. Fayçal