L’ancien entraîneur de Lorient a reconnu que ce stage d’octobre sera d’une grande importance, d’autant que ça lui permettra de préparer celui de novembre avec les deux matches prévus pour le compte du 2e tour préliminaire qualificatif à la Coupe du monde 2018, où le Français commencera à jouer sa tête, il sait que son contrat est lié à une qualification à la Coupe du monde, et c’est déjà une source de pression. «Sur l’avenir on a ce rassemblement d’octobre qui est intéressant dans la préparation de deux matches couperets, c’est important pour mon avenir, je suis lié contractuellement à la qualification à la Coupe du monde de Russie, ça ne sera pas facile ni face au Malawi ni face à la Tanzanie, mais si on veut aller en Russie, ça passe par là, ça nécessite un investissement complet.
Pour nous, la préparation de ces 2 matches, et la possibilité d’avoir une ouverture de découverte de joueurs qu’on connaît moins avec des perspectives d’avenir.»
«Un stage, deux objectifs»
Ainsi donc, le stage d’octobre servira aussi à autre chose, voire à l’œuvre des joueurs, de nouveaux puisque 3 nouvelles têtes seront là dès dimanche et lundi prochains. «Le stage aura ces deux objectifs : voir de nouveaux joueurs et affirmer le collectif à travers des joueurs cadres, en espérant disposer un max de joueurs valides», a-t-il émis le souhait.
«La Guinée et le Sénégal, un choix par défaut»
Préparer une Coupe du monde avec une équipe européenne aurait été plus judicieux, le coach explique que le choix de la Guinée et du Sénégal était quelque peu un choix par défaut, explication : «On a pris des équipes africaines c’est parce que les européennes sont prises par les éliminatoires zone Europe, les deux adversaires ne sont de toute façon pas négligeables, la Guinée a fait une excellente CAN, quart de finaliste, même si ses résultats sont décevants dans les éliminatoires pour la CAN 2017, le Sénégal, qui est pour moi l’équipe majeure de la CAN qu’on a eue le mérite d’éliminer en poules, ça reste un gros calibre sur le continent africain, c’est l’une des meilleures équipes. »
«Pas sûr de faire jouer les 26 convoqués»
L’entraîneur des Fennecs a convoqué 26 éléments, cela implique un large turn-over, mais le Français n’est pas sûr de donner la chance à l’intégralité du groupe. «Je ne sais pas si les 26 vont jouer, au Lesotho Khoualed et El- Orfi n’ont pas joué mais j’ai pu les voir, et leur comportement dans le stage montre qu’on peut leur faire confiance, c’est important de les avoir en stage, même s’ils n’entrent pas, mais effectivement c’est pénalisant de prendre un joueur si on ne le fait pas jouer, ça peut concerner quelques jeunes joueurs mais pas tous.»
S. M. A.
A propos du 5-Juillet
«On va devoir supporter la pression»
Le stade du 5-Juillet fait peur. Avant même le début du stage et du 1er match, la pression monte et le coach en est conscient, il va bientôt découvrir ce qu’il ne connaît pas, de toute façon, il se dit prêt avec ses joueurs à assumer. «On m’a dit qu’au 5-Juillet il y a une pression plus forte, mais dans le foot, il faut savoir gérer la pression, de toute façon, l’EN devait jouer dans un stade qui devait être plus adapté que Blida, ce dernier était une solution d’appoint, qui a servi.»
«Priorité à la pelouse»
Le coach qui a fait un tour sur la pelouse du stade hier avant sa conférence se dit satisfait de sa qualité. «Moi, la priorité, je l’ai déjà dit, c’est toujours la qualité de la pelouse, ici, les conditions sont beaucoup plus propices à développer notre jeu à terre, à une touche de balle, la qualité de la pelouse doit nous avantager, après l’environnement, j’espère que les fans supporteront leur équipe, et l’équipe devra faire face à la pression dans les moments difficiles, objectivement pour l’avenir, le stade d’Oran aussi est une option, l’EN doit jouer dans un stade digne, maintenant on retrouvera le 5-Juillet, ça sera une découverte pour les joueurs et une occasion pour développer un jeu plus attrayant.»
S. M. A.
Critiqué à cause du jeu stérile de l’EN, le Français campe sur sa position
«Tant que je suis l’entraîneur, je ne changerai rien»
Gourcuff a profité pour rejeter les nombreuses demandes des spécialistes et des techniciens algériens lui reprochant son jeu stérile basé sur son 4-4-2, le match du Lesotho a encore une fois montré les limites de son dispositif, mais l’ancien entraîneur de Lorient est catégorique. «Après 30 ans de foot, je viens ici car je suis sûr que mes idées correspondent au football algérien, avec moi vous ne verrez jamais l’équipe nationale attendre et partir devant par des contres, on essaye d’imposer notre jeu avec des passes.
Vous ne verrez jamais l’EN jouer le contre, on essaye d’imposer notre jeu, contre le Lesotho on a manqué d’imposer notre rythme, mais malgré ça, il n’y aura pas de changement tant que je suis l’entraîneur de l’EN», a-t-il défié tout le monde.
«Au Lesotho, on n’a pas fait notre match de la saison mais je suis satisfait !»
Au Lesotho, l’EN est passée à deux cheveux d’une vraie humiliation, il a fallu attendre l’incorporation de Soudani et les 10 dernières minutes pour débloquer la situation, cela n’inquiète pas Christian qui se dit satisfait malgré tout. « Le Lesotho, ce n’était pas le match de l’année, on n’a pas fait le meilleur match au Lesotho. Ceci dit, c’était un résultat satisfaisant, car déjà on a gagné 3 à 1, on aurait souhaité marquer les 3 buts et avoir ensuite un match plus tranquille,
Si l’on prend les autres résultats, la Tunisie a été battue au Liberia, l’Afsud en Mauritanie, le Burkina a été battu au Botswana, le Nigeria a fait match nul en Tanzanie, il y a que l’Egypte qui a marqué 5 buts face au Tchad, on n’a pas fait la performance de l’année, mais on prend avec satisfaction.»
«70% de possession de balle au Lesotho, c’est un exploit»
«Sur le plan du punch on a eu des déficiences, sur le plan du jeu, j’étais satisfait, on avait 70% de possession de balle, recherchez une équipe qui a 70% de possession à l’extérieur, c’est un élément statistique pas toujours probant, mais c’est une garantie en terme de maîtrise, le ballon a toujours été à terre, dans de mauvaises conditions, on a manqué de vitesse, on doit faire beaucoup mieux, mais c’est dans la lignée de ce qu’on cherche, il y a eu du punch.
Sur un plan individuel, un garçon comme Brahimi a fait un match très intéressant, j’ai revu 3 fois le match, c’est mon appréciation, chacun peut avoir la sienne», croit savoir le Français.
S. M. A.
Il reconnaît que la blessure du joueur l’embête à plus d’un titre
«La possible absence de Mandi en novembre m’inquiète»
Gourcuff reconnaît que ce stage sera déterminant pour la préparation du stage de novembre, d’ailleurs l’absence de Mandi en ce mois d’octobre risque d’être plus longue, le joueur pourrait s’absenter aussi en novembre et cela inquiète le staff technique. «Le résultat du 1er match a des incidences sur le 2e, comme au Qatar, mais c’est une EN, tous les résultats sont importants, je me souviens au Mali j’ai fait quelques essais, on m’a critiqué, ceci dit, la priorité c’est de préparer le match de novembre, quand je pense à l’absence de Mandi, il faut qu’on pense à son absence dans ces matches-là. On espère que le délai sera assez court, c’est une blessure embêtante, on la suivra car son forfait pour novembre sera un handicap majeur.»
Gourcuff s’attaque indirectement à Halilhodzic
Décidément, Vahid et ses exploits resteront toujours présents dans un coin de la tête de l’actuel sélectionneur, hier il s’est attaqué à lui indirectement, minimisant l’exploit d’avoir tenu tête aux champions du monde allemands. «C’est différent de subir le jeu contre l’Allemagne et de jouer en contres, que de jouer contre le Lesotho dans les 30 mètres en forçant la décision et de ne pas se faire piéger en contres, si on veut que l’Algérie aille loin, il faut qu’elle impose son jeu.
Les joueurs viennent en sélection avec beaucoup de plaisir, il y a une excellente ambiance, le fait qu’on mette en doute la volonté de Feghouli de venir ici n’était pas honnête», a-t-il lancé.
«Belfodil a une mauvaise réputation en Europe…»
«Je regrette que Belfodil aille aux Emirats, il m’a tenu au courant, ce que je ne comprends pas c’est comment un tel joueur en plus libre n’ait pas pu trouver un club, je ne suis pas son agent, j’ai eu des contacts avec des clubs, j’ai vendu Ishak, les clubs étaient réticents, pour differentes raisons, ils lui ont fait une réputation qui ne correspond pas à la réalité, il s’est retrouvé aux Emirats, c’est presque par défaut.»
«Pour ceux qui ne parlent pas français, Neghiz est la pour ça !»
« Les joueurs qui ne comprennent pas le français, je l’ai remarqué mais ce n’est pas un reproche, on parle communication. J’ai toujours dit que pour entraîner il faut maîtriser la langue. Il y a des sélectionneurs qui ne parlent pas la langue. J’ai entraîné au Qatar, je faisais tout en anglais, ce n’était pas facile. Quand le joueur ne comprend pas mon langage sur le plan technique ça peut créer un problème, On a Neghiz qui sert de relais, à nous de nous mettre au niveau du joueur.»
«On peut être pro et ne pas comprendre la tactique»
«On peut être un joueur pro et ne pas comprendre des exigences tactiques, surtout les miennes, prenons l’exemple de Ghoulam et Mahrez avec Ranieri, ce ne sont pas les mêmes dessins mais ils sont similaires, la tactique ce n’est pas quelque chose qu’on comprend du jour au lendemain.»
S. M. A.