EN : Qui menace Gourcuff ?

De plus en plus tendu, de moins en moins sûr de lui et de ce qu’il fait, Christian Gourcuff est plus que jamais fragile ; il devient du jour au lendemain menacé, ses jours seraient déjà comptés en sélection.

L’entraîneur français de l’équipe nationale algérienne a laissé paraître des signes de fragilité mercredi en conférence de presse, ses mots étaient prudents, il prononçait difficilement certaines phrases. Que dire de celle où il a évoqué son avenir en sélection à l’approche des éliminatoires du Mondial.

En effet, pour la première fois, il a évoqué l’approche de son départ. L’ancien entraîneur de Lorient en Algérie aborderait son dernier virage, la séparation pourrait intervenir au terme des matches de novembre, peut-être même avant, en cas de mauvais résultats en octobre. La cause, il la connaît : son objectif numéro 1, à savoir la qualification à la Coupe du monde 2018 qui semble menacée au vu des récentes prestations de son équipe. Cela nous amène à poser une question : qui est derrière cette pression vécue par le coach, autrement dit qui veut sa tête avant même le début des choses sérieuses ?

En perte d’altitude

Après la sortie au Lesotho et en dépit de la victoire, tous les connaisseurs se sont accordés à dire que le visage présenté par Brahimi et compagnie n’inspirait pas confiance, l’équipe, au lieu d’avancer recule, et trouve même du mal à imposer un jeu attrayant face aux plus faibles équipes du continent.

Certes, évoquer la défaite de la Tunisie au Liberia ou de l’Afsud en Mauritanie peut être rassurant, mais jamais pour une équipe ayant pris part avec brio au dernier Mondial. L’Algérie, qui se devait de maintenir son niveau acquis au terme de 3 ans de travail sérieux, a tout détruit et le résultat est là, un jeu décousu et une philosophie de jeu pas du tout assimilé par des joueurs ne comprenant pas leur rôle dans cette nouveauté qu’est le 4-4-2 version Gourcuff. Cela ne plaît pas aux spécialistes, encore mois au public qui se fera un plaisir de le manifester au dès vendredi prochain. Le tribunal va certainement sévir, mais, en attendant, les propos de Gourcuff mercredi prouvent qu’il ressent bien cette pression ; il sent le moment M approcher à grandes enjambées. Pour un entraîneur de club n’ayant jamais affronté la pression d’une compétition d’envergure comme la Coupe du Monde, les choses sont encore plus visibles, ce qui nous laisse croire qu’il serait sous pression, une pression exercée par une partie qui n’accepterait pas que l’EN échoue aux portes d’un 3e Mondial d’affilée, ce qui serait un exploit jamais réalisé par les Verts.

Le tribunal prêt à prononcer sa sentence

Les rencontres d’octobre contre la Guinée et le Sénégal risquent d’être donc décisives pour Gourcuff. Avec l’effectif dont il dispose et les absences, notamment en défense, les contre-performances ne sont pas si loin, face à des équipes qui ont soif de s’affirmer et d’attaquer les éliminatoires du Mondial en force.

Malgré toute cette pression, Gourcuff ne veut pas céder et affirme qu’il ne changera rien tant qu’il est ici comme driver des Fennecs. Il faut dire que la presse ne cesse de réclamer un jeu direct, un marquage homme à homme en défense, avec des contres rapides, comme cela se fait par les grandes nations africaines, à l’image de l’Egypte, du Nigeria ou même du Ghana, mais il ne bronche pas, le résultat risque d’être de mal en pis, pire que le jeu proposé au Lesotho, et qui a fait peur même aux responsables de la FAF qui ont suivi le match la peur au ventre.

Avec ces voix qui s’élèvent pour réclamer le changement, et un entraîneur entêté qui s’en fait qu’à sa tête, le cocktail devient explosif et risque de faire des dégâts énormes, le football national en général pourrait être touché par une élimination précaire des Verts de la course au Mondial, mais Gourcuff est là et sera le fusible qui risque de sauter ; la gangrène qui ronge le championnat national risque de le toucher à son tour.

S. M. A.

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