Extirpant l’équipe de l’avant-dernière place dans laquelle il l’a trouvée pour la conduire à la 8e place à l’issue de la 7e journée du championnat, le coach français est en train de réaliser un travail titanesque avec les Canaris. Les dirigeants n’ont pas eu tort de l’avoir engagé après le départ forcé de Mourad Karouf. Le vice-président Malik Azlef avait opté pour lui en concertation bien sûr avec le président Hannachi et le temps a fini par lui donner raison. En dépit d’une campagne de dénigrement menée contre Bijotat sur les réseaux sociaux, la direction kabyle a concrétisé avec lui. Aujourd’hui, elle peut se targuer d’avoir fait le bon choix, car malgré la qualité de l’effectif de la JSK qui laisse vraiment à désirer, Bijotat est en train de réussir un sans-faute. Si on ne comptabilise par le match face à l’USMA lors duquel il était sur le banc juste pour superviser sa nouvelle équipe, il n’a perdu aucun match. Il a enregistré deux nuls en déplacement et deux victoires à domicile. Ce parcours positif pousse les dirigeants à vouloir d’ores et déjà le garder la saison prochaine. Il a signé un contrat d’une durée d’une saison, mais sauf revirement de dernière minute, il sera maintenu à son poste.
Discipline
Les dirigeants kabyles sont séduits par la méthode de Bijotat. Très pragmatique, ce dernier ne croit qu’aux vertus du travail. Si lors de ses premières semaines après son arrivée à Tizi Ouzou il s’est contenté juste de découvrir, il n’a pas tardé à sévir pour mettre le holà aux mauvaises habitudes. Il a mis tous les joueurs sur un pied d’égalité, ce qui lui a permis de gagner l’estime de ses poulains. Les Ziti, Ferahi et Rial pour ne citer que ceux-là ont été rappelés à l’ordre pour leur manquement à la discipline du groupe. Il maîtrise bien son groupe, alors que ses prédécesseurs avaient souffert pour imposer la discipline dans l’équipe. Ce qui a permis vraisemblablement à Bijotat de maîtriser ses joueurs, c’est le fait qu’il se montre compréhensif parfois avec ses joueurs et sévère lorsque la situation l’exige.
Méthode
Ce n’est un secret pour personne, l’effectif actuel de la JSK est limité qualitativement et quantitativement, mais malgré ça Bijotat est sur une série de 4 matches sans défaite. Il est pour beaucoup dans les résultats enregistrés par l’équipe ces dernières semaines, car il ne faut pas oublier que les mêmes joueurs étaient incapables de battre des équipes de Ligue 2 Mobilis quelques semaines auparavant. A titre d’exemple, Boulaouidate et Diawara n’arrivaient pas à marquer lors des joutes amicales, mais avec lui, ces deux joueurs ont inscrit 5 buts jusque-là. Il diversifie les exercices aux entraînements et il fait travailler beaucoup ses attaquants devant le but. Ce n’est donc pas un hasard si les avant-centres retrouvent leur efficacité depuis la venue de Bijotat. La méthode de ce dernier commence à porters ses fruits. C’est vrai qu’il est encore tôt pour juger son travail, mais au vu de ce qu’il est en train de faire, tout porte à croire qu’avec lui la JSK se portera bien.
Communication
Très sûr de ses compétences, Bijotat dit les choses telles qu’il les voit. Contrairement à ses prédécesseurs qui ne cherchaient qu’à plaire au président Hannachi, l’entraîneur français n’hésite pas à dire que certains de ses joueurs sont limités et qu’ils n’ont pas leur place à la JSK. Personne n’avait osé faire des déclarations pareilles. Cela prouve qu’il ne cherche pas à plaire à X ou Y, mais juste à redorer à la JSK son blason d’antan. C’est quelqu’un qui communique bien avec ses joueurs et il trouvait à chaque fois les mots qu’il fallait pour les motiver.
Vestiaire
Afin de mettre un terme aux mauvaises habitudes, l’entraîneur Bijotat est allé jusqu’à accrocher dans les vestiaires une note dans laquelle il rappelle à ses joueurs qu’ils doivent se présenter à temps à l’entraînement. Depuis qu’il a affiché cette note, aucune absence injustifiée n’a été enregistrée. Il faut dire aussi que les dirigeants lui ont apporté leur soutien et leur appui tout en lui accordant carte blanche dans tout ce qui touche au volet technique.
N. Boumali
Diawara et Malo depuis hier au Burkina Faso
Profitant de la mini-trêve qu’observe le championnat, les deux Burkinabés des Canaris, Patrick Malo et Banou Diawara, ont demandé à la direction de les autoriser à rentrer chez eux. C’est hier après-midi qu’ils devaient s’envoler à destination d’Ouagadougou. Si Diawara est attendu pour ce jeudi à Tizi Ouzou, son compatriote Malo ne réintégrera l’équipe que la semaine prochaine à cause de sa convocation en équipe nationale de son pays. Auteur de deux buts face à la JS Saoura, Diawara a eu une faveur de la part de ses dirigeants qui lui ont donné leur accord pour rendre visite à sa famille.
N.Boumali
Le cadeau de l’entraîneur à ses joueurs
«Gagnez contre la JSS et vous aurez 4 jours de repos»
Afin de motiver ses joueurs avant le coup d’envoi de la rencontre face à la JS Saoura, Dominique Bijotat leur a promis de leur accorder 4 jours de repos s’ils parvenaient à glaner les 3 points de la partie.
Cette promesse a eu l’effet escompté puisque les équipiers de Rial n’ont pas rechigné sur l’effort afin de battre la JSS. «Si vous gagnez face à la JSS, je vous promets que je vous accorderai 4 jours de repos. Vous ne reprendrez que mercredi», leur a-t-il promis dans le vestiaire à quelques minutes de l’entame de la rencontre. Heureux du succès enregistré devant la JSS, le coach kabyle a tenu parole envers ses joueurs. La reprise est fixée pour ce mercredi, mais pour bien préparer le rendez-vous face au Mouloudia d’Alger, il les a prévenus en leur disant qu’ils seront soumis au biquotidien pendant deux jours.
N.Boumali
Azlef : «Si Mazari revient, il sera le bienvenu»
Le bras droit du président Hannachi, Malik Azlef, ne ferme pas la porte devant le gardien Nabil Mazari. Bien que ce dernier boude l’équipe depuis la rencontre face au RC Relizane en signe de protestation contre la non-régularisation de sa situation financière, Azlef affirme que les portes du club sont toujours ouvertes pour Mazari. «Si Nabil décide de revenir, il sera le bienvenu», a déclaré Azlef. Il n’est pas le seul à souhaiter le retour du deuxième gardien puisque même l’entraîneur Dominique Bijotat a réaffirmé à l’issue de la rencontre face à la JS Saoura qu’il veut récupérer Mazari.
Toutefois, il recommande à celui-ci de se comporter en professionnel en reprenant les entraînements tout en continuant à réclamer son argent. Si Mazari ne revient pas à de meilleurs sentiments, la direction kabyle sera dans l’obligation de recruter un gardien au prochain mercato hivernal. Le deuxième gardien des Jaune et Vert a
déjà réclamé sa lettre de libération, mais depuis qu’il a quitté l’équipe, il n’a pas donné signe de vie. Son départ faussera les calculs de la direction qui sera contrainte de revoir son plan de
recrutement. Le jeune Messaoudi manque terriblement d’expérience et le staff technique ne peut pas miser sur lui pour combler une éventuelle absence de Doukha. Il est certain que si Mazari ne réintègre pas le groupe ce mercredi, il ne reviendra pas à la JSK. Sa condition est d’être payé avant de reprendre les entraînements avec ses équipiers.
N. Boumali
Raïah marque des points
Le milieu Kamel Raïah a brillé de mille feux lors des derniers matches. Profitant de l’absence d’Yesli et Ferahi pour retrouver sa place sur l’échiquier des Jaune et Vert, l’enfant de Draâ Ben Khedda a épaté son entraîneur face au CRB et depuis il est devenu un titulaire indiscutable. Face à la JS Saoura, il a été l’un des meilleurs joueurs de son équipe sur le terrain. Avec la forme qu’il affiche ces dernières semaines, même avec le retour de Ferahi, il jouera sans nul doute d’entrée face au MCA. Il a profité de l’occasion qui lui a été offerte par l’entraîneur Dominique Bijotat et s’il continue sur la voie actuelle, il sera une pièce maîtresse sur son échiquier. Titularisé lors de la première journée face au CSC, Raïah s’est retrouvé sans aucune explication sur le banc le match d’après face au MOB. Il a attendu le match devant le CRB pour avoir sa chance à la suite de l’absence d’Yesli et Ferahi.
N. Boumali