Contrairement au stade Tchaker de Blida qui constitue le terrain préféré des coéquipiers de Feghouli pour réaliser des résultats probants. Ce qui n’était pas le cas, de toute façon, pour la sélection algérienne des années 1980 qui avait fait vibrer ses amoureux à la faveur de ses performances au 5-Juillet jusqu’à la victoire finale en 1990 en coupe d’Afrique des nations, unique consécration en la matière dans l’histoire des Verts. Les capés de Gourcuff jouent gros ce soir à l’occasion de la réception d’une sélection sénégalaise, revancharde. Tous les ingrédients se dressent en défaveur des Algériens. Outre l’attitude des supports qui vont, sans l’ombre d’un doute, exercer une grosse pression sur les camarades du gardien Azzeddine Doukha, pour les transcender après la désillusion de vendredi dernier, les joueurs sont appelés à vaincre leur peur de jouer au « Tribunal » du 5-Juillet. Cette enceinte est devenue un véritable syndrome pour les Verts. D’où le doute qui anime désormais le public algérien sur les capacités réelles de la sélection algérienne d’être à la hauteur du prestige du stade olympique, témoin par excellence des années d’or de l’EN. Les coéquipiers de Brahimi sont désormais condamnés à remporter une victoire ce soir, histoire, au moins, de chasser le doute et en finir avec le syndrome du temple olympique. Il est vraiment inconcevable qu’une équipe, formée de joueurs évoluant en Europe et habitués à houer dans de grands stades dotés de belles pelouses, n’arrive toujours pas à s’acclimater avec pratiquement l’unique infrastructure algérienne répondant partiellement aux standards internationaux. Cela est une preuve palpable que le problème ne réside pas dans le stade, mais ce sont les joueurs qui ont développé fatalement un complexe envers le 5-Juillet. La balle est dans leur camp. Ils doivent surpasser leur obstacle pour retrouver le chemin (perdu depuis longtemps) de la victoire sur la pelouse de l’arène olympique. Un défi majeur par lequel les Verts doivent absolument passer s’ils veulent reconquérir le public du «Tribunal».
M. F.