L’annonce du prochain départ de Gourcuff ouvre les portes à sa succession. En tout cas du côté de la FAF, on n’a pas attendu que Gourcuff annonce son désire de quitter le navire pour établir une première liste d’entraîneurs capables de mener à bon port le navire de la sélection.
Pour le moment, l’on ratisse large, et les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Courbis, Renard et autres coachs ayant déjà connu notre pays, le double champion d’Afrique avec la Zambie et la Côte d’Ivoire est incontestablement l’élu du public, mais comme Courbis, il est actuellement en poste et les choses risquent de se dérouler autrement avec les paramètres qui entreront en course, car cette fois il y aura des critères auxquelles il faudra soumettre tout ce beau monde, pour éviter de commettre à nouveau la bourde d’avoir nommé un entraîneur d’un club peu ambitieux à la tête d’une sélection mondialiste.
La succession du Français est donc ouverte, on vous propose une petite sélection d’entraîneurs pouvant assumer une telle responsabilité, la plupart ont été déjà cités par le passé lorsqu’il s’agissait de l’avenir de la sélection.
M. A.
Hervé Renard : qui dit Renard dit CAN et sacres !
Le Français force le respect de toutes les sélections africaines, il faut dire qu’en 3 ans, il a remporté deux CABN avec deux sélections différentes, un exploit surtout lorsqu’on sait que la Zambie n’était en aucun cas candidate au sacre, mais grâce à son travail de formation qu’il a lui-même pris en main depuis 2008, entrecoupé d’une virée à l’USMA et en Angola, il a fini par récolter les fruits de son travail avec la FAZ et Bwalia qui a cru en lui.
Trois ans lus tard, c’est avec les très malchanceux Ivoiriens sans Drogba qu’il est allé dompter les Ghanéens en finale de la CAN, choisissant juste après de rompre son contrat et aller en France, précisément à Lille pour essayer de réussir quelques chose en club, il est donc actuellement sous contrat, mais malgré ça, il postule pour ce poste de sélectionneur des Fennecs dans la peau d’un favori, d’autant que la vie d’un coach de club n’est jamais stable, son avenir à Lille n’est donc pas certain.
Marcelo Lippi : est-il vraiment en retraite ?
Le nom de Marcello Lippi ne cesse de revenir lorsqu’il s’agit de prendre en main les commandes de l’EN.
Ancien footballeur italien, devenu entraîneur à 67 ans, le natif de Viareggio et ancien libero de la Samp’, club actuel de Mesbah, pourrait être une bonne option, il exerce le métier de coach depuis 1982 avec à son palmarès 5 championnats d'Italie avec la Juve, 1 coupe intercontinentale 1 coupe d'Italie et 1 C1. Il a remporté la Coupe du monde 2006 avec l'Italie. Il a également perdu 3 finales de C1 avec la Juventus, depuis 2012, il entraîne le club chinois Guangzhou Evergrande, avec qui il remportera 4 fois le championnat de Chine et la coupe, et l’ACL Champions League, il décide alors de prendre sa retraite, un retour sur la touche pour une pige pourra-t-il le refuser ?
Luiz Felipe Scolari : le rêve brésilien est permis !
L’EN drivée par un Brésilien, tout le pays en rêve, le jeu algérien fait de petites passes et de jeu technique, est le plus proche de celui de la Seleçao, c’est donc pour ça que le nom de Scolari comme durant les 4 dernières années a toujours été cité quand il est question de changer d’entraîneur.
Actuellement en poste en Chine au Guangzhou Evergrande, Scolari paraît loin, d’autant aussi que ses exigences financières sont assez élevées, mais avec les caisses de la FZAF plus que jamais renflouées au point de rejeter l’aide de l’Etat, le public aimerait bien voir l’ancien coach du Portugal driver Brahimi, le virtuose algérien aux faux airs brésiliens.
Marcelo Bielsa : un profil très intéressant (libre)
De son nom Marcelo Alberto Bielsa Caldera, le natif de Rosario est connu pour être un entraîneur « spécifique ».
A 60 ans et ayant déjà entraîné la sélection de son pays, l’Argentine, le métier de sélectionneur est en poche, il ne viendrait pas découvrir et apprendre en sélection, par contre, et vu son tempérament, la discipline sera garantie avec lui, il s’est fait une image de coach dur lors de ses passages à Bilbao mais surtout à Marseille où il a réussi un bon parcours, avec notamment un 4-2-3-1 très efficace, qui lui a permis de gagner 21 sur les 41 matches qu’il a eu à coacher.
Son départ l’été dernier de l’OM a été suivi de rumeurs l’annonçant à la tête de la sélection du Mexique qu’il ne drivera pas finalement, il est rentré en Argentine, et d’aucuns pensent qu’après Vahid c’est le coach qui irait le mieux pour l’actuel groupe, avec la discipline de fer qu’il impose dans son groupe, même si son problème avec la langue française risque de diviser encore plus une équipe déjà ébranlée par des problèmes internes entre locaux et pros.
Rolland Courbis : il a tout pour rétablir le calme
Le Marseillais de naissance est connu du grand public algérien.
Comme Renard, il connaît l’Algérien à travers sa ville natale Marseille mais aussi à travers l’USMA qu’il a eu à entraîner.
Il est actuellement entraîneur de Montpelier, mais il ne dirait pas non à un appel de notre pays qui lui permettra d’être toujours au contact de la Méditerranée.
Pour le moment, Courbis est sous contrat avec son club, mais comme Renard aussi, il n’a rien garanti, il pourrait se retrouver du jour au lendemain au chômage.
Le seul souci de Courbis c’est de n’avoir jamais pris de sélection pendant une longue période, ça sera un problème de taille, lorsqu’on remarque les difficultés que Gourcuff a rencontrées dans sa mission, son seul passage à la tête d’une équipe nationale a eu lieu en 2012 lors de la CAN avec le Niger.
S’il y a une chose à garantir avec lui, c’est sa mentalité méditerranéenne qui lui permettra de comprendre le groupe et de rétablir la sérénité dans un groupe déchiqueté et manquant gravement de confiance.
Carlos Queroz : en Iran mais…
Le Portugais et natif du Mozambique est en train d’établir un joli record de longévité. Il est depuis 2011 sélectionneur de l’Iran, et son contrat ne prendra fin qu’en 2018, son objectif sera d’aller au Mondial russe, il y a forcément peu de chances de le voir avec les Verts, d’autant que ses chiffres jouent en sa faveur, avec 20 victoires et 13 nuls et seulement 5 défaites avec les Perses, mais son nom a toujours été cité parmi les possibles options à la FAF, son salaire reste parmi les plus accessibles.
Avec une certaine expérience grâce à son long travail sous les ordres du Sir Alex Fergusson, il fait partie des bonnes pioches qui pourraient être exploitable à l’avenir.
Carlos Bianchi : une autre aventure avec un entraîneur clubiste ? (libre)
Comme Gourcuff l’Argentin n’a pas connu d’expérience avec les sélections, mais malgré ça, du côté de son pays on pense toujours à lui pour devenir sélectionneur, un poste qu’il refuse à chaque fois, la dernière fois c’était il y a 4 ans, lorsqu’il était pressenti pour succéder à Sergio Batista licencié par la Fédération.
Au même moment, du côté de notre pays, son nom a toujours été évoqué aussi, et c’est tout normalement qu’il revienne cette fois aussi, d’autant qu’il est libre comme l’air, sa dernière expérience remonte à la saison 2013-2014 avec les Boca Juniors.
Zinédine Zidane : possible mais pas dans l’immédiat
Parmi les noms auxquels on peut penser, celui de Zinédine Zidane, la star du football français, il a toujours été lié à l’équipe d’Algérie, et ce, depuis l’arrêt de sa carrière de footballeur, on a évoqué son arrivée en 2010, fin juillet plus exactement, après la fin du contrat de Saâdane, c’est le chef d’Etat, monsieur Abdelaziz Bouteflika, qui aurait abordé le sujet avec le champion du monde 98, Sud Ouest avait à l’époque affirmé que le footballeur n'a pas refusé l'offre, réclamant du temps pour réfléchir.
En 2013 et à l’approche du Mondial, son nom est revenu encore une fois, mais après une assez bonne expérience avec le Real en tant qu’adjoint chez les A ou entraîneur en chef de la 2e équipe des Merengues, dont il est encore l’entraîneur.
Ceci dit son engagement au moment actuel paraît un peu risqué au vu des échéances à venir, et l’expérience que cela nécessite.
Philippe Troussier : tellement de fausses alertes que…
Le Franco-Ivoirien pourrait constituer une option, même si son CV ne présente plus beaucoup de sélections, et ce, depuis sa dernière aventure avec le Bénin en 2007, depuis ce jour-là, il n’a pris que des clubs, dont le dernier était le Hangzhou Greentown.
Son nom est souvent annoncé dans la presse pour éventuellement devenir nouveau coach des Verts, tellement de fois qu’on se dit qu’il arrivera forcément le jour où il aura ce privilège, cette fois sera-t-elle la bonne ?