Gourcuff qui a été pointé du doigt a refusé d’assumer ses erreurs et a choisi de s’attaquer à la presse et au public du 5-Juillet, un comportement de trop qui a été mal interprétée par le public mais aussi par ses supérieurs, puisque Raouraoua l’a ouvertement critiqué à la radio, qualifiant même ses propos d’inexplicables, au moment où Gourcuff a aussi exprimé son désir de quitter au terme des matches du mois prochain, mais pour le moment ça reste des propos, rien de plus, en attendant du concret.
Une semaine déjà après la fin du cauchemardesque stage d’octobre, on commence déjà à penser au prochain stage, puisque c’est hier que le Français a dressé sa liste élargie qui permet à la FAF de commencer à envoyer les convocations aux joueurs concernés par cette liste, cela intervient à un moment où un calme suspicieux s’est emparé des couloirs de la Fédération algérienne de football qui a du mal à bouger pour préparer l’avenir de l’EN.
Raouraoua pas tranchant
Ce calme ressemblerait beaucoup plus à une hésitation, car il semble que la FAF n’a pas tout le pouvoir entre ses mains, plusieurs autres paramètres entrent dans la décision qui doit être prise, il faut dire que comme l’a été l’arrivée de Gourcuff, à savoir inattendue et surprenante, sa sortie, annoncée çà et là, risque de l’être encore plus, il faudra néanmoins que plusieurs parties soient consentantes, la plus importante est celle des joueurs. En effet, certains d’entre eux, les cadres notamment, souhaiteraient le maintien du Français, pourtant ils savent bien qu’il ne s’agit pas du meilleur choix pour leur équipe.
Ils ont peur d’un Vahid-bis
Certains se sentent très bien depuis l’arrivée du Français. Ce dernier leur a accordé plusieurs privilèges et les traitent comme de vrais professionnels responsables, contrairement au Bosnien Vahid Halilhodzic avec qui les joueurs se sentaient envahis, étouffés et de surcroît des amateurs.
La FAF et après l’échec total qu’aura été le dernier stage a fait en sorte de sonder le groupe, le président de la FAF a mis quelqu’un de ses proches sur le dossier qui est allé prendre la température du côté des joueurs, et cette même personne a constaté la présence de deux clans, le clan pro-Gourcuff et ceux qui veulent son départ, entre les uns et les autres il y a forcément des intérêts, car on imagine mal comment les éternels remplaçants défendraient le Français, comme on imagine aussi comment certains cadres au rendement désastreux ces derniers temps, mais qui continuent de figurer dans le onze de départ, réclameraient le changement à la tête de la barre technique.
Les privilégiés créent un obstacle
Ainsi Raouraoua veut éviter la cassure. Il veut aussi garder un certain équilibre dans l’équipe en assurant une transition intelligente. Le mieux pour lui est de pousser Gourcuff à la démission. C’est cela qui pousse la FAF à hésiter à prendre une décision qui est pourtant inévitable, surtout lorsqu’on sait que cette équipe est faite pour plaire à un public, et ce, même public a clamé haut et fort la nécessité d’un changement.
La venue d’un Renard ou d’un Bielsa connus par leurs méthodes rigoureuses et leur discipline de fer qu’ils imposent dans leurs équipes fait déjà peur à certains éléments, ils voient déjà le cauchemar vécu avec Vahid qui les a fait travailler comme jamais, se répéter, de façon à ce qu’ils le payent cash avec leur club. C’est joueurs-là, pour la plupart, des « cadres » qui essayent actuellement d’imposer leur veto pour imposer à l’EN de continuer à manger son pain noir, le tout devant une hésitation inquiétante de la FAF à prendre le taureau par les cornes et à rappeler à ces éléments-là que c’est à elle que revient la décision de recruter et de payer ses employés, et qu’eux-mêmes, sont soumis au respect de cette hiérarchie.
M. A.