Que retenez-vous de votre aventure dans le championnat algérien et en particulier avec le Mouloudia d’Alger ?
C’était une belle expérience. Avant que je vienne à Alger, je ne connaissais rien sur le football en Algérie sauf les joueurs qui évoluent en Europe, mais j’ai constaté qu’il y avait des bons joueurs qui peuvent facilement jouer en Europe. Même au Mouloudia, il y a de très bons joueurs, mais pour atteindre le haut niveau, il faut travailler. Avec le sérieux et le travail on peut atteindre nos objectifs.
Quels sont les joueurs qui vous ont impressionné ?
Comme je vous l’ai déjà dit, il y a de très bons joueurs dans tous les clubs. Au Mouloudia, un joueur qui m’a vraiment impressionné, c’est le jeune Chita, qui a une grande carrière devant lui et comme je vous l’ai déjà dit, s’il travaille sérieusement, il peut jouer dans les meilleurs clubs en Europe.
Tout le monde a été surpris que vous acceptiez de prendre une équipe qui était pratiquement condamnée de jouer en L2 en janvier dernier, alors que le MCA n’avait que 9 points…
Moi, je suis un homme de défis et quand j’ai vu cette équipe lors du premier match contre Sétif, j’étais sûr qu’on pouvait améliorer certaines choses, alors j’ai accepté la mission et nous avons réussi à la maintenir en L1.
Quel était le secret de la réussite où le MCA a terminé meilleure équipe de la phase retour de la saison écoulée ?
Il n’y a pas de secret. C’est le fruit du travail. Les joueurs ont été sensibilisés et ils ont compris qu’ils doivent sauver le club de la relégation. Le mérite revient aux joueurs, dirigeants et surtout les supporters qui ont joué un grand rôle dans notre maintien en L1.
Qu’est ce qui n’a pas marché en ce début de saison pour vous ?
Sur le plan des résultats, on était mauvais. Certes, nous avons raté deux matchs chez nous, mais ce n’était pas la catastrophe. On était à chaque fois déstabilisés. Comment expliquez-vous qu’on annonce notre limogeage à chaque veille de match. On a senti qu’on voulait notre départ.
Vous faites allusion à qui ?
Je ne cite aucune personne. Pour moi, le passé est passé et je ne vais pas revenir là-dessus. Je souhaite que le MCA réussisse et gagne des titres, car lorsque vous avez un grand public comme celui du MCA, il faut gagner des titres.
Trouvez-vous normal qu’un grand club comme le MCA joue dans le petit stade de Bologhine ?
Bien sûr que ce n’est pas normal. Avec un grand public comme celui du MCA, ce club doit être un géant de l’Afrique, mais j’ai constaté qu’il y a un problème d’organisation. Il faut revoir l’organisation du club et je suis persuadé que ce club peut être le meilleur en Algérie.
Quand vous n’avez même pas un stade pour vous entraîner, qu’est-ce que vous attendez de l’équipe. Des fois, on nous annonçait qu’on allait s’entraîner dans un terrain en gazon et quelques minutes après, on se retrouvait sur un terrain en tartan.
Que pouvez-vous conseiller au responsable du MCA pour que ce club devienne un vrai club professionnel ?
Le plus important pour la réussite d’un club, c’est d’abord l’outil de travail. Quand vous avez un stade et un terrain d’entraînement, tout suivra ; et je dis aux dirigeants du club et en premier le PDG de la Sonatrach que j’ai eu l’occasion de rencontrer, le MCA doit avoir son propre stade, il faut aussi réorganiser le club et le structurer pour que tout se passe comme il faut.
Si on revenait sur le plan technique, peut-on dire que le problème des semi échec à domicile est dû à l’état du terrain de Bologhine ?
Je ne suis pas du genre à justifier mes contre-performances. Il faut savoir que le stade de Bologhine arrange plus les équipes qui viennent jouer derrière, c’est pour ça qu’on a trouvé des difficultés pour gagner nos matchs dans ce stade. Par contre au stade du 5-Juillet, il y a beaucoup d’espace qui arrange nos attaquants pour marquer des buts. Pour moi, le match référence, c’est celui qu’on a joué contre El Harrach. On a dominé notre adversaire, surtout en première période et on pouvait gagner au moins par trois buts à zéro.
Quelle a été votre réaction lorsque les dirigeants ont décidé de garder Valdo et Matos et pas vous ?
Je respecte les décisions des dirigeants et je souhaite bonne chance à Valdo et Matos qui ont fait du bon travail depuis qu’ils sont à Alger. Avant mon limogeage, je voulais partir, car je me sentais fatigué de ce qu’on a vécu. Une fois que le président est venu m’annoncer mon limogeage, j’ai accepté et on s’est séparés à l’amiable.
Pensez-vous que le nouvel entraîneur Ighil peut gagner un titre avec le MCA ?
Franchement je ne connais pas cet entraîneur, mais je sais qu’il a un bon groupe et je lui souhaite du fond de mon cœur qu’il réussisse sa mission, car les supporters du Mouloudia méritent que du bonheur.
Accepteriez-vous de revenir travailler en Algérie ?
Pour le moment, je ne peux rien vous dire, je vais prendre de recul et me reposer, car j’ai vécu beaucoup de pression surtout lorsqu’on jouait notre survie en L1 la saison dernière.
Avant de conclure, comment vous avez trouvé l’Algérie ?
C’est un beau pays, j’ai eu l’occasion de visiter certains endroits comme Tipaza qui est une très belle région. Les gens sont formidables et j’espère revenir la prochaine fois en touriste pour profiter du beau paysage de l’Algérie.
M. Z.
«Chita peut jouer en Europe»
«Le Mouloudia mérite son propre stade»
«Je souhaite une bonne réussite au nouvel entraîneur»