Ils étaient 6 800 000 à élire le meilleur joueur africain, et un seul coach a été désigné par l’hebdomadaire français de foot : France Football, à donner son avis sur les cinq premiers du classement, il s’agit de l’actuel coach du Congo. « Je me rappelle l’avoir vu jouer il y a très longtemps avec Le Havre en Ligue 2. Je me souviens que ce match était sur Eurosport, et je l’avais trouvé très talentueux alors que je ne le connaissais pas du tout jusque-là » et d’enchaîner : « C’est un des plus beaux dribbleurs en Europe aujourd’hui. Il est capable de faire des différences, comme peuvent le faire des Boufal ou des Ben Arfa. Ce sont des funambules du football, des joueurs quelques fois à hauts risques, mais ce sont ceux qui donnent envie d’aller voir un match. Tous ces dribbleurs, ce sont eux qui créent la supériorité numérique sur le terrain. Heureusement que, petit à petit, j’ai l’impression qu’on recommence à leur donner beaucoup d’espaces et qu’on ne compte pas seulement sur des milieux défensifs costauds qui travaillent beaucoup. Si on n’a pas de joueurs du style de Mahrez, on s’ennuie. »
«Mahrez, l’un des meilleurs dribbleurs d’Europe»
« Dans ce classement, Riyad Mahrez profite peut-être de l’effet de mode de son début de saison réussi en Angleterre, mais cet effet de mode, c’est lui qui l’a créé ! Son début de championnat est exceptionnel, il a été à l’origine de beaucoup de buts, de beaucoup de dernières passes, de beaucoup d’actions très spectaculaires. C’est un des joueurs les plus étonnants de ce début de saison, enfin, pour vivre en Afrique, je trouve que Mahrez n’a pas encore une vraie popularité sur le continent. Avant son bon début de saison, ce n’est pas quelqu’un dont on parlait beaucoup, il n’a pas encore franchi le cap d’une immense popularité, même si on s’accorde tous à dire que c’est un joueur de très grand talent.» Très proche du football africain et suivant l’actualité de près, Leroy a visiblement suivi les récentes piètres prestations des Verts, en évoquant Mahrez et son intégration dans le football africain, il n’oublie pas d’aborder l’EN. « Concernant la sélection algérienne, il n’a quasiment pas joué lors de la dernière Coupe du monde au Brésil (NDLR : un seul match en phase de poules face à la Belgique, défaite 2-1). Mahrez fait partie d’une équipe avec un nombre incalculable de joueurs de qualité. C’est le gros problème des sélections comme celles de l’Algérie ou du Sénégal qui ont une pléthore d’attaquants de très haut niveau. Et le problème, c’est qu’une sélection, ce n’est pas additionner les talents, c’est mettre de la complémentarité. C’est pour ça qu’il y a un divorce entre une opinion publique qui voudrait voir tous les talents, et un sélectionneur qui tente de constituer l’équipe la plus efficace. C’est ce qui fait toute la différence », a-t-il conclu.
S.M.A