Quand la CFA chasse les compétences

Le président de la Commission fédérale d’arbitrage (CFA), Khelil Hammoum, a mis curieusement un terme il y a quelques jours aux fonctions du directeur technique national d’arbitrage, Mounir Debbichi pour des raisons inconnues.

Nommé au mois d’août dernier au DTNA, Debbichi, cet ancien arbitre, a réalisé un grand travail administratif et technique à la CFA. Selon des indiscrétions, Debbichi a payé cash la campagne lancée contre lui par les conseillers spéciaux de Hammoum qu’il gêne pour ne s’être pas plié à leurs caprices. «Tout le monde est parti de cette structure sauf ce conseiller spécial, qui s’attaque à tout membre qui ose s’approcher du terrain, il n’est pas normal qu’on laisse des analphabètes à la CFA et on chasse les compétences, Hammoum est l’otage de ce conseiller décrié par tout le monde, il a sacrifié Debbichi, pour que ses gens-là continuent à se servir de l’arbitrage, ils sont connus de tous»révèle un ex membre de la CFA.

 

Debbichi gênait  

Selon notre source, le DTNA a confronté les «conseillers  de Hammoum, parce qu’il a refusé de cautionner le bricolage instauré par le CFA. «Ces gens-là interféraient directement dans la désignation des arbitres, Debbichi a attiré l’attention de Hammoum qui n’a rien fait pour les écarter, il a décidé de le sacrifier en maintenant ces incompétents à ses côtés, ils ne sont intéressés que par les désignations qu’ils changent régulièrement  selon les coups de téléphone, aucune stratégie de développement ni de formation, c’est la débandade totale.» Quelques jours après le départ du DTNA, l’administration de la CFA est sans organisation, le pire est à craindre pour son avenir, la preuve lors du dernier séminaire des arbitres d’élite, le préparateur physique, qui a été congédié il y a quelques semaines, y a pris part sans disposer au préalable d’un ordre de mission comme le stipule la réglementation en vigueur de la FAF, qui l’a invité à y assister. La FAF est-elle devenue une auberge ?

 

Deux poids, deux mesures

Khelil Hammoum juge le niveau de l’arbitrage à travers les consultants de la télévision sans se soucier de son développement. Des arbitres comme Necib, Benbaraham, Arab ne sont jamais sanctionnés malgré les grosses erreurs commises alors que d’autres comme Ghorbal, Saïdi, Achouri sont  sacrifiés car ils ne sont pas protégés, ils n’ont pas de parrain. Cette politique du deux poids, deux mesures a engendré un mécontentement chez les arbitres qui comptent faire entendre leur voix prochainement. Notons que Heddada Mohamed, Yacine Hamzaoui et récemment Debbichi ont claqué la porte de la CFA qui va droit vers le mur avec la complicité de la FAF qui ne daigne pas lever le petit doigt pour remettre de l’ordre.

 

  1. A.   M. 

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