C’est peut-être une grande surprise pour les observateurs et supporters de la JSK, mais ça ne l’est pas pour les dirigeants pour qui les choses étaient claires depuis un bon moment, plus exactement depuis le retour du joueur de France après avoir boudé l’équipe pendant trois semaines. Les responsables kabyles affirment en effet qu’ils ont remarqué plusieurs anomalies dans le comportement de Yesli et aussi une grosse baisse de sa forme. Ils ont jugé utile de le convoquer afin de s’expliquer avec lui. C’est mercredi soir que Malik Azlef a rencontré Yesli pour lui demander des comptes. Alors que tout le monde attendait un dénouement, ou dans le pire des cas une sanction ou une proposition de baisser son salaire, les deux parties ont trouvé une autre solution, celle d’une séparation à l’amiable.
Azlef a pris le dossier en main
Mercredi soir, Yesli et Azlef ont juste abordé le sujet d’un probable départ, mais hier matin les responsables de la formation du Djurdjura ont pris la décision radicale de résilier son contrat. Le joueur s’est présenté le plus normalement du monde à l’entraînement mais Azlef, qui était déjà sur place, a eu une autre discussion avec lui. Le bras droit de Hannachi a conduit directement Yesli au siège du club, où le secrétaire, Amiri, avait déjà préparé la résiliation du contrat. A son arrivée au bureau, Yesli a juste signé la copie de résiliation du contrat avant de quitter le siège du club.
- H.
Les explications de la direction
Les responsables, qui ont résilié le contrat hier matin, estimaient que le joueur n’avait plus le moral pour jouer à la JSK. «Depuis son retour de France et depuis cette histoire de menaces, Yesli a beaucoup changé, on n’arrivait pas à comprendre ce qui ne tournait pas rond chez lui ; on a tout fait pour le mettre dans de très bonnes conditions, on a lui-même changé d’appartement et on a répondu favorablement à toutes ses demandes et exigences, mais, en contrepartie, il n’a pas cessé de nous causer des problèmes, sans parler de son rendement et de sa baisse de forme. Au lieu d’avancer, il n’a pas cessé de régresser», nous dira d’emblée Malik Azlef qui était présent lors de la résiliation du contrat de Yesli.
Il aurait refusé de jouer la 2e mi-temps face à l’USMH
Les dirigeants kabyles reprochent aussi à leur désormais ancien joueur ses sautes d’humeurs. Selon eux, il n’adresse pas la parole à un bon nombre de ses équipiers ainsi qu’aux dirigeants. «J’ai longuement parlé avec lui mercredi en fin de journée, il m’a affirmé qu’il ne peut pas se donner à fond et qu’il ne se sent pas bien au club. Pour cette raison, on a jugé utile de résilier son contrat», a ajouté Malik Azlef. Selon les dirigeants de la JSK toujours, Yesli a refusé de revenir à la mi-temps de la rencontre de l’USMH à cause du comportement du public. C’était d’ailleurs, la goutte qui a fait déborder le vase, le geste de trop.
Arrangement sur le plan financier Au départ, Azlef a refusé de verser le moindre sou à Yesli mais, pour une résiliation à l’amiable, il était obligé de lui donner un salaire. Les deux parties sont restées un bon moment à négocier la somme qui représentait les arriérés du joueur. Puisque c’était une séparation à l’amiable, Yesli et Azlef ont trouvé un accord sur le plan financier avant de se déplacer au siège du club. «C’est une séparation à l’amiable, je ne peux pas vous avancer le montant exact mais le joueur a pris ce qu’il a demandé ; on a trouvé un arrangement sur le plan financier et on a résilié par la suite le fameux contrat. Je souhaite à Yesli bonne chance dans la suite de sa carrière», conclut Malik Azlef.
A. H.
Yesli à Compétition
: «Je ne perturberai pas l’équipe la veille d’un match»
Kamel Yesli, qu’on a joint hier au début de l’après-midi au téléphone, a refusé de faire une déclaration. «L’équipe jouera un match très important cet après-midi, je ne vais pas donc perturber le groupe», nous dira l’ancien pensionnaire du Paris FC.
Yesli à un proche :
«Que Dieu leur pardonne»
Toutefois, le désormais ex-joueur de la JSK a fait quelques confidences hier soir à ses proches : «J’ai été victime d’un complot, je ne sais pas comment les dirigeants vont expliquer mon départ aux supporters. De toute façon, le bon Dieu existe, le temps finira par me donner raison et un jour tout le monde connaîtra la vérité.»
Yesli à Azlef : «Comment allez-vous expliquer cela aux supporters»
Lors des négociations, Yesli dira à Azlef : «Je pars sans problème, mais avant expliquez-moi une chose : comment allez-vous expliquer cette décision aux supporters ? Je marche dans la rue et tout le monde me félicite, m’aime et m’encourage ?» Une question à laquelle Yesli n’a pas eu de réponse.
A. H.
Il a tout réglé avec la direction du club :
Kacem, il ne reste que la signature
Comme nous l’avions rapporté dans nos précédentes éditions, le manager général de la JSK, Brahim Zafour, a contacté officiellement le jeune portier de la JSMB, Kacem. Zafour, qui a porté le maillot de la formation boujiote durant plusieurs années, connaît très bien le jeune Kacem. C‘est pour cette raison d’ailleursque les hauts responsables du club phare de la Kabylie ont jeté leur dévolu sur lui. Les contacts entre les deux parties ont atteint un stade très avancé puisque le gardien de but international olympique de la formation de la capitale des Hammadites a donné son accord de principe à Hannachi de signer cet hiver à la JSK. Le numéro un des jaune et vert a longuement parlé ces derniers jours avec Kacem. Hannachi, en l’espace de quelques minutes, avait convaincu le keeper des Vert et Rouge de Béjaïa de venir signer à la JSK. Après le départ de Nabil Mazari, Dominique Bijotat n’a pas cessé de demander un gardien de but ; la blessure de Doukha en EN et sa piètre prestation contre le MCA ont incité les responsables de la formation de la ville des Genêts à accélérer les choses concernant le dossier Kacem. Certes, depuis le départ de Mazari, plusieurs noms de gardiens de but ont été cités du coté de la direction jaune et vert mais, en fin de compte, les responsables ont choisi le jeune Kacem. Ce dernier, qui a réglé tous les détails de son transfert avec Zafour et Hannachi, n’attend que l’ouverture du mercato hivernal pour signer son contrat et officialiser par la même occasion sa venue à la JSK.
A. H.
Bijotat : «Yesli n’était pas bien moralement, c’est tout ce que je peux dire à ce sujet»
Le premier responsable de la barre technique des Jaune et Vert, qu’on a joint hier après-midi, refusait de faire de déclaration concernant le départ de Kamel Yesli : «Oui, je suis au courant de cette histoire, tout ce que je peux vous dire est que Kamel n’était pas bien moralement ces derniers temps. C’est ce que j’ai constaté, à travers nos relations de travail, pour autre chose, je ne peux rien vous dire, je suis le premier responsable de la barre technique, mon travail se limite au terrain. Maintenant, il y a une direction du club, des dirigeants, qui sont mieux placés que moi pour parler et expliquer le cas Yesli.» Concernant les joueurs qui risquent de se déconcentrer à la veille de leur match suite au départ de leur équipier, Bijotat explique : «On est là pour gérer la situation, on effectuera un bon travail sur le plan psychologique afin de bien préparer le groupe pour le match de cet après-midi. En football, il faut toujours s’attendre à des surprises, à des cas pareils.»
«Le NAHD est sur une courbe ascendante, nous aussi»
Concernant la rencontre de cet après-midi, le coach français de la JSK estime : «Oui, la rencontre sera très difficile mais pour les deux équipes. Le NAHD a battu le MCA, il a réalisé un grand coup lors de la précédente journée, mais nous aussi, on est sur une courbe ascendante. Mis à part notre faux pas contre le Mouloudia d’Alger, on a réalisé de très bons résultats ces derniers temps. Le match de cet après-midi sera très serré, chaque équipe fera le maximum pour gagner. Nous, comme à chaque fois, on jouera pour la gagne.»
«J’ai une bonne idée sur notre adversaire du jour, on se basera sur des contres rapides»
Apparemment, le premier responsable de la barre technique des Canaris a bien étudié le jeu du Nasria : «J’ai une bonne idée sur le jeu du NAHD ; lors des deux dernières séances d’entraînement, on a mis une bonne stratégie en place, je peux vous dire qu’on misera beaucoup cet après-midi sur les contres rapides.»
«Oui, je regrette l’absence de Diawarra et Il se pourrait que je change mon système de jeu»
Sur l’absence de Diawarra, Bijotat avoue : «Je regrette l’absence de Banou, il est le meilleur buteur de l’équipe. Pour meubler le vide qu’il laissera cet après-midi, je vais changer tout mon système de jeu. J’aurais aimé compter sur Diawarra dans cette rencontre, hélas, c’est ça le football, je dois trouver les meilleures solutions pour le remplacer et pour bien gérer le match d’aujourd’hui.»
A. H.