Le Français a même assuré la séance de la reprise de ce dimanche tenue au stade Ahmed-Zabana. Le coach de l’équipe des Rouge et Blanc a emmené avec lui un huissier de justice et un avocat attaché du consulat de son pays. Hormis Nasreddine Bessedjrari, membre du conseil d’administration de la société du club mais qui a quitté les lieux avant la fin des entraînements, aucun autre dirigeant ne s’est présenté pour signifier (ou pas) au responsable de la barre technique la fin de ses fonctions. Ce qui laisse sûrement croire au maintien de ce technicien dans son poste d’entraîneur de l’équipe fanion. Le Corse a même donné rendez-vous à ses joueurs pour la deuxième séance prévue aujourd’hui à partir de 17h. Il est utile de noter la présence des éléments du service d’ordre venus en tenue civile.
Des supporters acclament Cavalli
La séance de ce dimanche a été marquée par la présence d’un groupe de supporters. Ils étaient plus de cent fans venus demander le maintien de J.-M. Cavalli dans son poste d’entraîneur de leur équipe fétiche. Restés devant l’entrée principale menant vers le hall des vestiaires du stade Ahmed-Zabana, ces derniers n’ont pas arrêté d’acclamer celui qui reste et que certains membres veulent son départ. Ainsi, le responsable de l’encadrement technique semble avoir gagné la confiance de ces fans qui n’ont pas épargné les dirigeants et les proches de Belhadj Ahmed. Ils ont même tenu des propos désobligeants à l’encontre de ces derniers.
Pas de Benchadli pas de Baba
Belhadj Ahmed en sa qualité de président de la SSPA du club d’El-Hamri a manqué ce rendez-vous attendu avec impatience par la rue mouloudéenne et par les puristes. Pour une raison inconnue, le patron du MCO a brillé par son absence. Même chose pour Djamel Benchadli qui, aux dernières nouvelles, n’a pas reçu le feu vert pour commencer son travail. L’ancien coach de l’USM Blida n’a pas encore signé le moindre papier avec la direction du Mouloudia d’Oran.
Cavalli intente une action en justice contre Hassani
L’entraîneur J.-M. Cavalli a l’intention d’intenter une action en justice à l’encontre de Krimo Hassani. La raison est liée à cette histoire de doigt d’honneur déplorée par ce dirigeant et que le Français réfute amplement. «Ecoutez, je n’ai jamais fait un geste pareil, ce n’est pas de mon éducation de faire une chose de ce genre. J’ai juste salué le directeur du stage de Berga, lieu de notre préparation d’intersaison en levant les bras pour lui montrer ma satisfaction concernant le résultat réalisé contre l’équipe d’El-Harrach», s’est défendu l’ancien coach de la sélection des Verts. Cela dit, ce dernier accuse le secrétaire général du MCO de diffamation affirmant n’avoir jamais manqué de respect à personne.
C’est quoi cette gabegie administrative ?
Un autre cas dans le dos du MC Oran et qui dépasse la raison sportive. Cette histoire liée au limogeage de Jean-Michel Cavalli défraie la chronique. Car dans le camp de la direction, ce technicien a tout simplement été limogé. Une lettre portant cette décision a même été remise au secrétaire Bouras Adda chargé de la confier au Français au lendemain de la rencontre en déplacement face à l’USM Harrach (1-1). Or, ce dernier qui n’aurait pas répondu à l’appel informant de son absence de la ville d’Oran a affirmé n’avoir jamais été mis au courant de ce limogeage ou son départ. D’un autre côté, la direction représentée par 4 personnes seulement, en l’occurrence, Belhadj, Bessedjrari, Chorfi et Benzerbadj a conclu avec Djamel Benchadli pour remplacer l’ancien coach d’Ajaccio. Avant la reprise des entraînements prévus hier à partir de 16h, aucun des supporters ne pouvait savoir qui de Cavalli ou Benchadli devait assurer la séance. Un peu comme l’histoire des deux équipes du MC Oran emmenées chacune par un président par un entraîneur et par un groupe de joueurs lors de la saison 2003-2004.
D’où sort cette léthargie ?
Cette fois, ce cas s’est produit dans un club vêtu d’une tunique professionnelle, sois dit en passant. Ce club est dirigé par un groupe de personnes formant un conseil d’administration dont certains membres ne tirent pas dans le même sens. Comment est-il possible qu’un cas pareil puisse exister alors qu’un simple coup de fil des décideurs du limogeage aurait suffi pour informer Cavalli ? Pourquoi ces mêmes décideurs se sont abstenus de faire la moindre déclaration concernant l’engagement de Djamel Benchadli. L’absence de communication reste l’élément qui carbure à plein régime au sein de ce Mouloudia dit club phare de l’Ouest algérien. Des milliers de dinars sont dépensés pour les joueurs dont la plupart sont limités alors qu’aucun plan d’organisation ne coûtant presque rien n’existe ? D’où sort cette léthargie de la direction ?
L. M. Azzi