Pour commencer, parlez-nous de cette décision prise par Larbi Oumamar qui retrouve l’équipe après une longue absence ?
Pour M. Oumamar Larbi, il ne faut pas oublier qu’il fait partie de la société asémiste dont il est P-DG adjoint. Il s’est inquiété de la situation de l’équipe comme nous tous. Il a pris l’initiative de se rapprocher de l’équipe avec l’accord de notre direction. On a approuvé sa volonté de le faire vis-à-vis des résultats de notre équipe, et c’est bien de sa part.
Pourquoi continuez-vous à laisser la gestion des équipes au CSA ?
C’est tout à fait réglementaire, car n’oublions pas que le président actuel du CSA est le principal actionnaire dans la société. Parce qu’il est propriétaire du logo, c'est-à-dire qu’il a une double casquette ; d’un autre côté il est à 34% actionnaire. Donc, il a la faculté d’assurer le rôle, il est même appelé à le faire dans le besoin. Mais s’il n’est pas actionnaire, alors là il n’a pas le droit de prendre la direction de la structure amateur.
Avez-vous pensé à trouver un moyen pour éviter un cas de dopage aux joueurs ?
Nous, à la société de l’ASMO, avons parlé de cela avant que l’affaire qu’a connue l’USMA n’éclate. Nous avons pris conscience de l’ampleur de ce fléau. Nous sommes en train de faire dans la sensibilisation, notamment contre les produits non interdits par la vente, mais qui sont dopants et contraires à la réglementation. Par exemple, il existe des médicaments contre la grippe qui sont néfastes comme les corticoïdes. Donc, il faut prévoir pour éviter de se voir impliqué dans une affaire de dopage. Reste l’erreur d’aller consulter un autre médecin qu’on ne peut éviter à l’heure actuelle. Donc nous sommes à cheval sur ce phénomène, mais par la sensibilisation.
N’est-il pas préférable de mettre en place des séminaires ?
Nous sommes en train de prévoir des séminaires. C’est un sujet délicat pour lequel nous nous déployons afin de faire passer le message à tous les joueurs de notre club. Et nous inviterons tous les journalistes pour assister à cette opération.
Avez-vous sérieusement pensé à prendre en considération le volet médical ?
Justement oui, car nous avons notre expérience dans ce domaine, nous avons vécu un cas pareil avec un joueur dont nous tairons le nom, un gardien de but. Ça remonte à deux ans, il est arrivé chez nous avec une blessure grave parce que les examens n’étaient pas approfondis. Maintenant les choses ont changé, aucun dépassement n’est autorisé au sujet de l’état de santé des joueurs. Cela dit, on souhaite la bienvenue à cette nouvelle réglementation en matière de santé. C’est très important.
Et pourquoi n’avez-vous toujours pas engagé un kiné pour l’équipe fanion ?
Croyez-moi, nous avons pensé à ce problème sauf que nous n’avons toujours pas trouvé la personne qu’il faut. Nous avons pensé à un ancien qui a exercé à l’ASMO, mais pour l’instant, je ne peux divulguer son identité. Nous sommes en train de voir pour le convaincre à venir.
Sinon comment voyez-vous la suite du championnat pour l’équipe fanion ?
Je vais peut-être vous étonner, moi je dis que l’ASMO doit jouer n’importe quel rôle lui permettant de se maintenir au sein de ce palier. La première chose à laquelle nous pensons, c’est de pouvoir investir, avoir un centre de formation. Pour l’instant, l’équipe ne peut pas viser une place sur le podium. Le club n’a pas les moyens pour jouer au niveau africain. Par rapport à certaines sociétés qui fonctionnent avec 60 milliards par an, l’ASMO fonctionne avec 12 milliards seulement. A ce rythme, notre société ne peut tenir si elle vise une compétition africaine. Cela dit, si tu ne peux pas produire de joueurs et les vendre, vaut mieux se contenter de jouer pour le maintien. Donc, il faut être prévoyant.
A propos du centre de formation, qu’en est-il du problème des remblais ?
Comme je vous l’avais déjà dit, nous avons envoyé une correspondance au wali avec quelques photos sur la situation du terrain encombré actuellement par près de 200 mille tonnes de remblais. Même le directeur de la DJS a été informé et s’est déplacé avec nous pour voir l’état des lieux. Il a saisi le wali par le biais d’un rapport détaillé pour voir avec le chef de la daïra et sensibiliser les entreprises afin de participer à un volontariat pour dégager ce terrain. Vous savez, il nous faut à peu près 50 camions de 15 tonnes pendant une durée de trois mois jour et nuit pour pouvoir dégager ce terrain.
Vous deviez payer par tranche l’acquisition de ce terrain…
Tout à fait ! Chaque mois on verse 200 millions. Jusqu’ici, on a payé 600 millions. Comme vous le savez, le club doit payer 30 milliards sur les 135 prévus pour l’achat initial.
Ce montant de 20 millions de dinars remis par le wali sera versé dans quel compte ?
Ce montant sera versé dans le compte de la société asémiste. Justement, nous tenons à remercier le wali qui réitère sa volonté de continuer à s’enquérir de la situation de notre club et de notre équipe aussi.
L’association des anciens joueurs de l’ASMO a créé une école qui a fait ses débuts dans le championnat des jeunes, votre avis ?
On dit bienvenue à cette école ! Cette création a un aspect réglementaire. Franchement, ça fait plaisir de voir des anciens joueurs de l’ASMO s’impliquer dans une politique nationale, donc prônée par l’Etat. Car tout est basé sur la formation des enfants, ça c’est l’essentiel. Je dis bravo aux anciens de l’ASMO.
L. M. A.
2 milliards dans les caisses de la société
Un chèque de 20 millions de dinars a été remis par le wali d’Oran en marge de la réception organisée avant-hier au salon d’honneur de la wilaya. Ce montant sera versé dans le compte de la société asémiste, assure le P-DG El-Morro. A noter la présence de l’entraîneur Kamel Mouassa qui a été honoré par le wali comme l’ont fait les membres de la direction présents sur les lieux. De même pour le directeur de la société Er-Rahik spécialisée dans la vente du miel, devenu partenaire du club en matière de sponsoring. En parallèle, des présents portant la marque de cette entreprise ont été offerts aux gens de la presse.
L. M. A.
Légende photo
El-Morro en compagnie du wali d’Oran.