1re raison, l’absence de Belaïli
Beaucoup diront que l’USMA a mal négocié son match à l’aller et c’est pour cette raison qu’ils ont raté l’occasion de gagner la Ligue des champions. Ils n’ont pas tort, mais d’autres raisons sont derrière cette défaite et cette consécration qui sera passée sous le nez des gars de Soustara. L’une des principales raisons, c’est le forfait de Belaïli. Suspendu pour 4 ans, le joueur avait un poids important dans l’effectif des Rouge et Noir. Sa capacité à changer le cours d’un match faisait beaucoup de bien à ses coéquipiers. Même s’il ne fait pas grand-chose dans une rencontre, sa présence sur le terrain uniquement suffit à galvaniser ses camarades qui se surpassaient. Il avait une influence positive sur le groupe et était un vrai meneur à l’USMA. Non seulement il est doué techniquement mais donne à ses coéquipiers une confiance et une fougue qu’on n’a pas vues lors de la double confrontation face au TP Mazembe. Inutile de rappeler également ce qu’il a fait lors des matches de la Ligue des champions avec ses 4 passes décisives et ses 2 buts. Il est clair que s’il était là, l’USMA aurait pu prétendre au sacre.
2e raison : les blessures
La deuxième raison demeure dans les blessures. Avant cela, il faut remonter à la préparation du Maroc où l’équipe avait fait son stage d’avant-saison. Tout comme la JSK en 2010, Boudjemâa Mohammedi était le préparateur physique de l’USMA cette année. C’est peut-être dans le travail effectué sur le plan physique que les Rouge et Noir ont certainement fauté. Démarrant en trombe, les gars de Soustara freineront d’un coup dès les demi-finales de la Ligue des champions. On peut citer plusieurs noms, notamment Zemmamouche qui est le dernier en date, Abdellaoui, Beldjilali, Mazari, Benayada, Seguer, Nadji, pour ne citer que ceux-là. Un par un, les joueurs usmistes se plaindront de blessures musculaires avec une cascade qui remet en doute le travail du préparateur physique. L’USMA n’a pas joué un match avec un effectif au complet ou sans joueurs blessés. C’est à croire que la Ligue des champions ne voulait pas de l’USMA qui a joué de malchance mais aussi d’absences qui ont mis le club en difficulté face à des équipes où il faut avoir des éléments prêts à 100% et non pas un effectif amoindri à ce point.
3e raison : le manque d’expérience des dirigeants, staff et joueurs
Novice dans les grandes compétitions africaines, l’USMA a payé cher son manque d’expérience. Aujourd’hui, ce sera une aventure dont le club doit tirer les enseignements pour l’avenir. En effet, que ce soit au niveau des dirigeants, du staff et même de certains jeunes joueurs, on manque cruellement d’expérience sur le plan continental. Les responsables du club n’ont pas fait les bons choix. D’abord, il y a la décision du stade de Bologhine qui n’était pas une bonne idée. Beaucoup de spécialistes pensent que si la rencontre avait été jouée au temple du 5-Juillet, les choses auraient été autres. La pression que peut exercer le public de ce stade aurait pu jouer en faveur de l’USMA. Egalement, il y a la protection du groupe qui n’a pas été faite convenablement. Ne connaissant pas les traditions d’une équipe qui joue l’Afrique, les dirigeants auraient dû protéger le groupe et l’isoler pour garder sa concentration absolue. Les différentes visites dont ont fait l’objet les joueurs de l’USMA lors de sa préparation ont quelque peu perturbé le groupe. Certes, les intentions étaient bonnes et on voulait encourager l’équipe, mais dans une telle compétition, il faut juste laisser le groupe concentré sur ses objectifs et ses matches. Empêchés de rester entre eux, les joueurs facilement influençables ont commencé à croire qu’ils avaient déjà remporté la Ligue des champions. Très sollicités et souvent entourés, ils n’ont pas pu avancer sereinement et ont commencé à perdre de vue leur objectif, et c’est ce qui a fait qu’aujourd’hui l’USMA doit tout refaire à zéro, mûrir, tirer les leçons pour qu’à l’avenir savoir mieux négocier ce genre d’évènements où la moindre erreur peut faire perdre tout ce qui a été acquis et construit comme ce fut le cas hier à Lubumbashi.
A. S.Kabalondo, un stade comme on aimerait en avoir en Algérie
Avec sa capacité de 18 000 places, le stade du TP Mazembe est l’un des rares en Afrique à ne pas poser de barrières entre les gradins et le terrain. Dans un style anglais, le stade de Kabalondo permet aux supporters de se retrouver à 2 mètres des joueurs ou de la ligne de touche. Jamais sans voir un supporter pénétré sur la pelouse. Un stade qui devrait inspirer notre championnat ou du moins quelques-uns de nos clubs, car qui ne souhaiterait pas voir un stade sans barrière avec des supporters qui restent dans les gradins pour soutenir leur équipe. Le TP Mazembe est décidément un exemple à suivre à plusieurs niveaux. Inspirons-nous de ce géant…
180 minutes et 3 penaltys pour le TP
Dans la double confrontation entre le TP Mazembe et l’USMA, les Congolais auront bénéficié de 3 penaltys. Deux lors du match aller dont un a été raté et l’autre inscrit. Le dernier penalty a été accordé au TP chez ce dernier tandis que l’USMA n’y a pas eu droit, mais il faut dire qu’ils n’ont pas provoqué de faute dans la surface adverse. Mais 3 penaltys pour une seule finale, c’est un peu trop, les Rouge et Noir doivent apprendre de cette expérience.
Patrice Carteron : «Nous avons fait le plus dur à Alger»
L’entraîneur du TP Mazembe a reconnu la difficulté trouvée pour battre l’USMA dans ce match retour de la finale de la Ligue des champions d’Afrique. Il dira après la rencontre que la victoire décrochée au match aller a beaucoup aidé son équipe à remporter ce sacre. «Nous avons fait un grand pas lors du match aller. La victoire décrochée à Alger nous a grandement aidés pour remporter ce titre. Après ce match-là, nous avons fait un gros travail psychologique avec les joueurs afin qu’ils soient dans les meilleures dispositions pour le match retour. Dans ce match d’aujourd’hui, l’USMA a tout donné, c’est difficile pour nous de remporter la victoire. On devait faire des changements pour mieux maîtriser l’adversaire qui nous a créé pas mal de problèmes vu qu’ils ont beaucoup pressé. Je pense que le TP Mazembe a beaucoup progressé ces dernières années et cette consécration vient après un travail difficile pour construire une équipe durant plusieurs années.
Kidiaba : «On a géré le match malgré sa difficulté»
Le gardien de but du TP Mazembe, Kidiaba, estime que le titre est mérité pour son équipe. Il dira en fin de match qu’ils auront su gérer la rencontre pour en sortir victorieux. «Le match était difficile face à une bonne équipe, mais ça on le savait à l’avance qu’il allait être difficile. On a préféré gérer le match intelligemment et ne pas tomber dans la précipitation, vu que nous avions l’avantage du score. On a bien su profiter de notre victoire ramenée d’Alger. Nous sommes parvenus à marquer un but dans le dernier quart d’heure et mit l’adversaire en difficulté, par la suite, on a géré jusqu’à la deuxième réalisation qui était synonyme de sacre pour nous.
Le geste obscène de Baïtèche
Le jeune Baïtèche n’a pas su maîtriser ses nerfs. En fin de rencontre, le joueur est allé faire un geste obscène envers les Congolais, ce qui ne l’honore pas.