En votre qualité d’ancien sélectionneur ayant cumulé une solide expérience du football africain, comment voyez-vous les retrouvailles tanzano-algériennes ?
Il n’y a plus de match facile en Afrique. Je dirais que la mission de notre équipe nationale sera difficile. C’est cette même Tanzanie qui nous a tenus en échec à Blida du temps de l’ancien entraîneur Rabah Saâdane. Au match retour, les deux équipes n’ont pu également se départager sous la houlette de Vahid Halilhodzic. C’est pour vous dire combien la tâche des Verts sera rude.
Pensez-vous que l’Algérie a les moyens de revenir de Dar Essalem avec un résultat probant ?
Evidemment. Cette équipe est truffée de joueurs talentueux, mûrs et habitués des grands rendez-vous. Elle a les moyens nécessaires pour espérer tenir en échec les Tanzaniens sur leur propre terrain. Avec des éléments comme Brahimi et autres Mahrez, l’Algérie a le profil d’espérer une performance positive ce samedi.
N’appréhendez-vous pas une pression sur les Verts après leurs rendements critiqués lors des deux derniers matches amicaux ?
C’est vrai qu’au stade du 5-Juillet contre la Guinée et le Sénégal l’équipe nationale algérienne n’a pas pu développer son football habituel. Cela a créé une certaine tension. L’entraîneur Christian Gourcuff s’est affolé un peu en allant jusqu’à annoncer son retrait. Il ne faut surtout pas que les joueurs ressentent les difficultés de l’entraîneur en disgrâce visiblement avec la presse. Il doit absolument faire en sorte de ne pas transmettre son état d’esprit aux joueurs. Cela risque de se répercuter négativement sur le rendement global de l’équipe le jour du match.
Le quotidien L’Equipe évoque une forte éventualité d’un retrait de Gourcuff après la double confrontation contre la Tanzanie. Quel est votre avis ?
Il l’a dit d’ailleurs, il partirait en cas d’échec contre la Tanzanie.
Pour la précision, L’Equipe parle de son retrait même en cas de qualification…
Je ne sais pas. Je ne saurais quoi vous dire dans la mesure où il est difficile de se prononcer sans être sûr. Seuls le président de la FAF et l’entraîneur national doivent avoir la réponse exacte.
De gros soucis d’effectif qui rendent plus compliquée la mission du sélectionneur national en raison de la défection de Feghouli et Soudani. N’est-ce pas ?
Nous n’avons plus désormais le droit de se plaindre de manque d’effectif. L’équipe nationale est suffisamment riche en joueurs de qualité. Gourcuff a un éventail de choix pour pallier ces défections. Je dirais plutôt que cela aurait été un désastre si Brahim n’était pas là. D’autant plus que ce dernier joue un rôle prépondérant et les Verts se sentent vraiment orphelins en son absence.
Tottenham implore la FAF pour ne pas faire jouer Bentaleb, toujours frileux après son retour de blessure. Le joueur peut-il, selon vous, être exploité ?
Je ne pense pas que Bentaleb puisse jouer. Depuis le mois de septembre dernier, le joueur en question n’a pas joué la moindre minute pour blessure. Je crois que le staff technique va faire l’impasse en vue de parer à toute éventualité.
M. F.