Ce n’est un secret pour personne, le match retour de mardi prochain face à la Tanzanie pourrait être le dernier de Christian Gourcuff à la tête de la sélection algérienne.

Arrivé il y a un peu plus d’une année, le Breton pourrait quitter l’Algérie comme il était venu, c'est-à-dire dans la confusion la plus totale. Ses déclarations à l’issue du match amical face au Sénégal, suivies de ses confessions faites à un membre du staff technique et surtout l’interview accordée par Raouraoua à la radio, dans laquelle il a condamné le comportement de son coach, ne laissent aucun doute. Le divorce est bien annoncé ; il aurait pu être officialisé il y a un mois si ce n’est ce match face à la Tanzanie. Gourcuff est annoncé à Lille et à Rennes ; pour lui succéder à la tête des Verts, deux noms reviennent en permanence, celui d’Hervé Renard débarqué de Lille et aussi Djamel Belmadi en poste à Lekhwiya.

Il n’a rien dit à ses joueurs, mais…

Christian Gourcuff a choisi de ne rien dire à ses joueurs. Il continue de faire son travail le plus normalement du monde sans laisser apparaître le moindre signe. Même si ses intentions de partir sont grandes et sa volonté de quitter l’Algérie est réelle, il ne veut pas quitter l’Algérie par la petite porte ou laisser derrière lui l’image du sélectionneur qui a empêché l’Algérie d’aller à son troisième Mondial d’affilée. Il veut partir par la grande porte et laisser ses joueurs en dehors de cette histoire y participe grandement.

Le groupe divisé 

Même si les joueurs, dans leur majorité, ont insisté sur le fait que le départ de Gourcuff «n’est que des bruits de couloirs », il n’en demeure pas moins que c’est  le sujet privilégié du groupe. Sans afficher publiquement leur avis sur la question, les joueurs en parlent régulièrement en petits groupes. Comme dans toute équipe, il y a des joueurs qui sont pour son maintien et voient dans son départ un retour en arrière et une très mauvaise chose pour l’équipe, e ceux qui souhaitent son départ soit parce qu’ils se sentent lésés avec lui ou pensent que l’Algérie mérite un meilleur sélectionneur. Entre les deux chapelles, il y a l’intérêt personnel de chacun dans cette histoire. Mais celui pour qui cette histoire n’a rien de personnel est Mohamed Raouraoua. Ce dernier doit réfléchir à deux fois avant de prendre la décision, soit d’accepter la démission ou de limoger Gourcuff, ou alors de tout faire pour le retenir.

Mansouri,  Neghiz et les autres

S’il y a bien deux personnes qui souhaitent de tout cœur que Gourcuff reste, c’est Yazid Mansouri et l’adjoint direct Neghiz. Ces deux personnes peuvent tout simplement perdre leur place en cas de départ du Breton. Il est vrai que Mansouri peut hériter d’un autre poste ou faire réellement ce pour quoi il a été recruté, à savoir manager général. C’est la même chose pour Neghiz ; néanmoins, ils ne seront jamais aussi bien qu’avec Gourcuff.  Certains joueurs peuvent dire de même. On citera, à titre d’exemple, Mesloub, Doukha, Asselah, Ziti, Zeffane et Belfodil qui ont tous connu des bonds considérables depuis que cet entraîneur a pris les rênes. Pour ce qui est des autres, c'est-à-dire ceux qui souhaitent que Gourcuff parte, on citera, sans risque de nous tromper, Soudani, relégué au rang de remplaçant et qui a eu deux clashes avec lui en dix-huit mois, Islam Slimani, mécontent de son rôle sur le terrain, moins décisif qu’avec Vahid, et enfin Mesbah, qui croit qu’il est lésé avec Gourcuff.

A. B.