Au sens propre et au sens figuré, la chaleur est montée d’un cran hier à Dar Es Salem. Il a fait 35° à midi. La chaleur était insupportable, même pour les Tanzaniens, habitués pourtant à un tel climat.

 L’humidité a atteint 94% et elle ne cessait de monter, même chose pour la température autour du match.  Les radios, télévisions et journaux locaux ne parlent que de ça. Ils sont en train de chauffer le public à un point où on croirait qu’il ne se passe rien à Dar Es Salem ce week-end excepté ce match Tanzanie-Algérie. On voit partout les maillots des Taifas Stars. Les Algériens présents ici à Dar Es Salem, qu’ils soient journalistes, résidents ou tout simplement faisant partie de la délégation algérienne ne peuvent pas faire un pas dans la rue sans qu’un Tanzanien ne vienne le chamailler et lui promettre un trois à zéro signé Samattha.  

Mkwassa mise sur Samattha et 60000 supporters

Le sélectionneur tanzanien n’est pas du reste. Lors de ses nombreuses interviews données à la télévision et à la radio, il rappelle à chaque fois l’importance et le rôle que jouera le public dans ce match. Mkwassa a, en effet, appelé les amoureux des Taifas Stars à venir en masse soutenir leur sélection. La FFT mise sur un stade archicomble. 60 000 gorges, rien que ça, le staff technique et les supporters eux misent sur leur dieu Samatta Aly. Le Benjamin Mkapa National Stadium, un bijou architectural avec  malheureusement une pelouse en mauvais état sera certainement plein à craquer. Il abritera l’une des rencontres les plus indécises de ce tour préliminaire. Il est vrai que Dar Es Salem, comme l’indique si bien son nom, est une ville paisible où rien ne peut vous arriver, mais au stade Mkapa, les choses changeront.  

Pacifistes, oui, mais pas au Mkapa National Stadium

L’ambiance est donc assurée. La pression sur notre onze national sera terrible. Conjuguée à la chaleur, l’humidité, l’enjeu, l’absence de quelques joueurs expérimentés, la présence en face d’une équipe redoutable menée par le trio Samatta-N’gasa-Ulimwengu, et l’idée de voir le coach Gourcuff quitter la sélection à l’issue de ces deux matches, on ne peut que dire que les Algériens sont en danger à Dar Es Salem. Rie n’est en faveur des Verts, si ce n’est leur supériorité «théorique», ce qui ne veut absolument rien dire en Afrique. Si les Verts réussissent un bon résultat cet après-midi, c’est qu’ils sont vraiment forts, mentalement, techniquement et tactiquement, parce qu’il faut le dire, ça sera très, très, mais vraiment très difficile comme match.

A. B.